Le « non » et les colères des enfants : des affirmations identitaires plutôt que des oppositions volontaires
|Vers 2 ans, l’enfant ressent le besoin d’affirmer son identité, une identité distincte de celle de ses parents. C’est une phase normale de son évolution. Les « outils » à sa disposition sont le « non » et les colères qui ne sont donc pas dirigés volontairement vers ses figures d’attachement mais qui se présente plutôt comme des stratégies de construction et de défense de cette identité émergente.
Il est cependant possible de diminuer les « non » et les oppositions par des astuces de contournement comme la proposition de choix.
À la lumière de la théorie de l’attachement de John Bowlby, Aude de Villeroché nous donnent de précieuses explications pour favoriser notre empathie et diminuer notre frustration. Ces éclairages contribuent notamment à une meilleure compréhension de nos enfants et facilitent ainsi la collaboration.
https://youtu.be/AOShUdLaQ6M
Bonjour,
je trouve ça très intéressant mais je tenais à vous faire part d’une reflexion de la psychologue que nous avions pour mon fils qui fait beaucoup de colère et je pense que vous devriez peut etre creuser le sujet pour nous en dire plus: il semblerait que par notre attitude visant à proposer à notre fils de choisir entre plusieurs options nous ayons finalement générer chez lui plus de frustrations car le choix necessite de faire le « deuil » de ce que l’on ne va pas choisir et cela est source de frustrations pour nos tout-petits. Nous avons donc décidé de revenir à une situtation ou dans pas mal de situations nous choisissions pour lui et cela semble en effet l’apaiser, il etait d’ailleurs finalement assez demandeur souvent que l’on choisisse pour lui les histoires du soir et autres…
Bonjour Jeff, je trouve effectivement ses remarques intéressantes.
» Ne pas avoir peur des réactions de l’enfant » et par ailleurs j’ajoute qu’on ne doit pas recourir systématiquement à cette technique du choix.
On peut aussi faire plaisir à l’enfant en lui demandant ce qu’il veut faire réellement tant que cela respecte sa santé etc…
Je rejoins le 1er commentaire, ayant fait l’experience avec les enfants de situations où le choix générait plus de « non », et ou l’enfant semblait perdu. D’autre part si l’enfant apprend que parfois il ne peut pas obtenir ce qu’il souhaite parce-que cela va poser problème, il à prendre en compte le besoin d’autrui et à accepter que ses envies ne peuvent pas toujours être assouvies.
Dans ce cas je trouve qu’il est très apaisant pour l’enfant de reconnaître son propre besoin ou envie, en disant par exemple « tu aimes beaucoup (cela), » En général l’enfant répond tout ému et soulagé d’avoir été compris « Ouiiii », et je réponds par exemple » Tu voudras qu’on fasse ça la prochaine fois que (la prochaine fois que c’est possible)?
Bonjour,
Il me semble que dans le choix, il s’agit en fait de faux chois : Lorsqu’il ne veut pas ranger sa chambre, lui demander par exemple, est ce que tu veux ranger tout seul ou est ce que je t’aide ? Tu veux te laver les dents maintenant ou dans 10 minutes ? et puis tout dépend du contexte et de ce pourquoi l’enfant dit « non ». Parfois c’est pour nous imiter, car nous disons souvent « non » aussi … Si lorsque c’est l’heure de passer à table, nous prévenons l’enfant 15 minutes avant et lui rappelons l’heure toutes les 5 minutes, il est respecté et au moment voulu, il vient sans discuter la plupart du temps, surtout si on lui a demandé tu veux passer à table maintenant ou dans 15 minutes… Donc dans ces cas, il n’y a pas de vrais choix à faire impliquant une frustration…. Dans les choix, il ne doit pas y avoir de choix réels, qui en effet risqueraient de provoquer encore plus de frustration… C’est l’occasion d’avoir une petite horloge et montrer les aiguilles qui se déplacent sur le cadrant afin qu’il puisse lui même vérifier n’ayant pas la notion du temps. Ainsi vous lui faite aussi confiance ce qui est bon pour lui…