Une petite claque pour nous, une grosse claque pour un enfant
|Le nombre de « j’aime/j’aime pas » ci-dessus correspond aux avis des personnes qui ont visionné le spot de la Fondation pour l’Enfance ci-dessous :
https://youtu.be/72_i3SJbuhQ
Certes, ce n’est pas une statistique significative car il a été vu près d’un million de fois.
Mais… quand nous jetons un oeil aux commentaires sous la vidéo, nous trouvons un grand éventail de propos agressifs et insultants pour défendre cette pratique de la gifle (et autres violences ordinaires).
Comment peut-on défendre quelconque violence envers un enfant ?
- En pensant que les enfants sont des monstres qui ne rêvent que de domination. Les monstres se combattent par la violence. Ils méritent d’être frappés.
- En ayant peur de remettre en question nos propres parents qui nous ont frappé et nous ont servi de modèles.
- En ayant intégré que la violence est une force « virile » et que ceux qui n’en usent pas sont des faibles.
- En reproduisant mécaniquement ce que l’on a subi de l’enfance à l’âge adulte
- En pensant que la violence ne tue pas mais contribue à l’obéissance et l’autorité, clé d’une « bonne » éducation
- En croyant qu’un parent qui ne frappe pas, n’aime pas vraiment son enfant…
La vérité est qu’une gifle est une violence.
Elle détruit autant les neurones (les neurosciences l’ont prouvé) que l’estime de soi : le cerveau de l’enfant est très fragile.
La violence se transmet puisque les enfants nous imitent. « Maman/papa frappe alors je peux frapper aussi quand quelqu’un n’est pas d’accord avec moi. »
La violence dresse au lieu de responsabiliser et d’inculquer les comportements attendus. Qui a envie d’écouter et d’apprendre d’une personne qui frappe ? L’enfant
L’enfant, confronté à des violences terrorisantes et incompréhensibles et à un adulte qui soudain se transforme en “monstre” ou se conduit de façon incohérente, se retrouve paralysé psychiquement (voir cet article).
La violence tue à petit feu notre humanité et notre capacité à communiquer/nous connecter avec nos pairs, considérés comme sources de danger à réprimer.
La violence étouffe l’expression des émotions qui restent enfouies et menacent de ressortir plus tard avec encore plus d’intensité.
La violence est une des causes de la dépression et de comportements déviants : la violence alimente la rébellion, l’irrespect, le désir de nuire.
La violence est un signe de faiblesse : Comment peut-on s’en prendre à un enfant ? Fait-on la même chose entre adultes ?
Pour sortir du cercle de la violence, il est souvent nécessaire d’avoir un déclic.
Un déclic qui remet en cause les croyances erronées citées en premières partie.
Un déclic pour prendre conscience qu’une frappe n’est jamais anodine et qu’elle marque profondément.
Un déclic qui nous fait comprendre que nous avons tous le pouvoir de retenir notre main en marquant par exemple une pause pour diminuer la colère et le stress lorsque l’envie de frapper monte.
Un déclic qui nous donne le courage de demander de l’aide pour y parvenir.
Un déclic pour s’opposer aux personnes qui défendent les croyances erronées et plébiscitent la violence contre les enfants.
Faisons notre part pour briser la chaine de la violence.
Je complète cet article avec une vidéo de la chaine youtube « et tout le monde s’en fout » :
Articles avec des ressources :
4 étapes simples pour bannir la violence des rapports parent-enfant au quotidien
« Les alternatives à la violence éducative existent »
Enfin un endroit où je vois ce que je pense, quand il a été question d’interdire les fessées je me faisais allumer sur les réseaux sociaux car je défendais cette interdiction, et ce sont des popos violent qui m’ont été fait par ces gens qui croient qu’il faut frapper pour dresser un enfant. Le petit que je garde est frappé par ces parents, chez moi je ne peux que lui donner un câlin quand il se Protège de peur d’avoir une gifle, je le prend dans mes bras et lui promet que même si je suis très en colère jamais il ne sera frappé, j’utiliserais toujours les mots pour dire ce qui ne va pas, parfois je suis très en colère, peut être que je ne parlerai plus mais montrerai du doigt, jamais je ne frapperais, nous pleurons ensemble puis il va jouer.