Une astuce pour diminuer les colères des enfants en cas de « non »

S’entendre dire « non » n’est jamais agréable de manière générale mais pourtant certaines décisions ne sont pas négociables.

Par exemple, traverser la route sans vérifier qu’il n’y a pas de danger, faire 12 heures d’écran par jour, manger du chocolat alors qu’il n’y en pas… c’est un « non »/stop qui sera prononcé par l’adulte.

La responsabilité du parent est d’accompagner et de savoir dire « non » quand c’est nécessaire.

Si les bases de la coopération sont saines, ces « non » sont accueillis avec empathie. La relation repose sur la confiance et l’écoute.

Et des règles ont été établies et répétées avec l’enfant afin qu’il les comprenne et y adhère. Il aura même participé à leur élaboration.

Ajoutons à ces stratégies, l’anticipation pour aider l’enfant à imaginer et ressentir à l’avance : « nous approchons de la route, tu te souviens de la règle ? » ou en jouant « oh la la, on approche de la route, je ne sais plus ce que nous avons à faire pour rester en sécurité ».

Ou mieux si nous avons perçu un besoin de bouger de l’enfant et une agitation qui n’est pas propice à la remémoration : « Et si nous sautions un peu sur place et nous respirions ensuite avant de prendre la direction de la route ?».

Et prenons soin de nous souvenir qu’écouter les émotions de l’enfant ne signifie pas céder.

Quand nous constatons et verbalisons la réaction de frustration de notre enfant face à l’impossibilité de manger du chocolat (car il n’y en pas) ou de traverser la route comme un guépard avec des propulseurs de la NASA, nous gardons nos positions tout en offrant de la compréhension.

« Je vois que tu avais très envie de manger du chocolat »

« Je sais que c’est difficile de ne pas avoir ce que l’on veut »

« Elle était énorme cette envie de chocolat ! Tu me montres avec tes bras la grosseur/hauteur de cette envie ? »

Et là, il ne s’agit pas de distraire l’enfant pour qu’il change d’idée mais bien de prendre le temps d’accueillir cette frustration et de refléter son envie/ son voeu .

Car c’est ainsi que toute son émotion sera traversée et qu’il s’apaisera plus rapidement (sauf si un de ses besoins essentiels n’est pas encore satisfait car alors la colère qui se déclenche est relative à un trop plein général de tensions et non à l’impossibilité de déguster un délicieux chocolat).

Donc un câlin dans tous les cas, ne pourra pas faire de mal. L’ocytocine a pour effet de baisser le stress.

Enfin, évoquons un autre avantage de refléter ce que les enfants veulent faire alors que nous ne sommes pas d’accord : Ils prennent eux aussi conscience de leur désir et de leurs émotions. Cette introspection est une étape importante dans la future régulation.

Résumons :

Quand un enfant s’énerve face à un « non » ou avant que cela n’arrive, évoquons son désir/son envie à haute voix pour l’aider à mieux réguler sa frustration. Faisons-lui le don de cette empathie tout en maintenant les repères.

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