Un bébé ne peut pas faire un caprice

Les pleurs et les cris d’un enfant peuvent mettre la patience d’un parent à rude épreuve…jusqu’à ce que nous comprenions qu’il ne s’agit pas d’un « caprice », mot à connotation ô combien négative qui prête des intentions impossibles à l’enfant.

Un enfant qui pleure et qui crie est submergé par une émotion rattachée à un besoin insatisfait. « Submergé » signifie qu’il ne peut pas contrôler ses réactions. Et ces pleurs et cris sont des appels à l’aide automatiques qui sont d’autant plus forts si l’enfant est en présence d’une personne en laquelle il a confiance (comme une figure d’attachement).

Si nous laissons l’enfant en détresse sans intervenir, plusieurs conséquences se produisent :

  • Sécrétion excessive de cortisol et d’adrénaline (le cortisol inhibe certaines réponses du système immunitaire, modifie le cycle veille-sommeil et l’adrénaline accélère le rythme cardiaque, dilate les bronches ainsi que les pupilles).
  • Destruction de neurones dans des zones principales du cerveau comme l’hippocampe (une zone du cerveau qui gère l’apprentissage, la mémoire et les émotions) et l’amygdale (qui joue un rôle essentiel dans la gestion de nos réactions de peur et d’anxiété).

Si l’adulte intervient avec bienveillance, réconforte, câline, il se produit :

  • Une maturation des circuits cérébraux capables de réguler les émotions et les impulsions
  • Sécrétion d’ocytocine qui diminue le stress

Moralité : en répondant avec empathie aux pleurs et aux cris des enfants, son cerveau se développe et il parvient de mieux en mieux en accueillir et réguler ses émotions.

 

Source : « Regarder l’enfant comme un Être en devenir » d’Estelle Piffre

 

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