« Tu pleures pour rien » : une expression à bannir
|« Pleurer pour rien » : cette expression est problématique.
Elle implique que ce que ressent la personne qui pleure ne compte pas pour nous.
Elle suggère que la personne qui pleure n’est pas assez « forte » ou simule.
Elle signifie que pleurer est potentiellement honteux…
Et que ceux qui pleurent sont à juger négativement.
Le cercle vicieux est mis en place.
Alors que toutes les émotions sont acceptables. Quand nous pleurons, c’est qu’une émotion ou une douleur est présente. Et cette émotion est peut-être reliée à nos besoins. Alors, en niant, minimisant, moquant une expression émotionnelle, nous risquons cette déconnexion avec les besoins et ce blocage émotionnel.
Pour les enfants, les accuser de pleurer pour rien, alors qu’ils sont en plein développement de leur intelligence émotionnelle et que leur cerveau est immature, risque de leur faire intégrer des croyances qui les pousseront à enfouir ce qu’ils ressentent au lieu de chercher des solutions pour trouver du réconfort, verbaliser leurs émotions, écouter leurs besoins.
C’est pour éviter ceci que je vous propose de supprimer cette expression pour la remplacer par une approche plus empathique .
Tu as le droit de pleurer
Nous pouvons par exemple proposer aux enfants des stratégies pour exprimer et réguler leur tristesse ou encore poser des mots sur leur frustration.
Il est également envisageable de mener un travail sur le stress, car les larmes sont aussi là pour évacuer le cortisol, hormone du stress.
Moralité : accueillons les larmes de nos enfants et apprenons-leur à identifier, verbaliser et régulariser leurs émotions.
Et nous, adultes, faisons de même. Essayons… et demandons de l’aide si nécessaire.
Quelques outils à tester (cliquez sur les images pour accéder aux ressources):