S’arrêter de juger…pour relâcher la pression dans la parentalité
|« Mon enfant est un démon. Il me cherche »
« Je suis nul(le) comme parent. »
« Mon fils/ma fille doit être sage »
Notre cerveau est une fantastique « machine » qui calcule, prévoit, interprète, imagine, comprend, se connecte aux autres,…
Beaucoup de ces pouvoirs sont des sources de joie. D’autres moins. Comme celui de juger sans cesse : juger autrui et se juger soi. Avec plus ou moins de cruauté ou de bienveillance. Étrangement, c’est la première qui l’emporte la plupart du temps.
Juger, c’est ajouter une couche d’ingrédients à une réalité qui est juste ce qu’elle est. Ce supplément rend souvent la recette immangeable ! Pour stopper sur la métaphore culinaire et identifier les jugements que nous proférons uniquement pour notre malheur, je partage avec vous un excellent texte d’Arnaud Deroo. Il nous l’offre dans son livre « Porter un regard bien-traitant sur l’enfant et sur soi ».
« Je peux regarder et simplement regarder sans vouloir comparer, interpréter.
J’arrête de prêter des intentions négatives à mes enfants.
Si je suis en colère, c’est que le jugement a pris le pouvoir sur moi et je risque alors de déclencher le conflit.
Si je lance un jugement vers mon enfant « Tu es infernal, tu ne tiens pas en place, sois sage », c’est que je n’ai pas entendu mon besoin et le sien.
Si j’écoute mon ressenti et mon besoin, d’autres relations à mon enfant sont possibles.
Je peux faire le choix de transformer mes pensées négatives et mes jugements qui limitent ma relation à mon enfant. »
Du coup, arrêter de juger, c’est supprimer les parasites sur la ligne de notre connexion à soi, à nos enfants et au monde qui nous entoure.
C’est faire de notre mieux sans réfléchir à ce que les autres penseront. C’est accueillir nos ressentis et ceux de nos enfants et s’en servir comme boussole.
C’est lâcher-prise sur ce que nous ne contrôlons pas.
C’est faire confiance à soi, à nos enfants et à la capacité d’évoluer et de trouver des solutions dans le calme.
Moins juger, c’est laisser place à plus de bienveillance.
Alors, qu’attendons-nous ?
Pour compléter cet article, j’aimerais vous recommander la lecture de deux livres :
« Tout est là, juste là » de Jeanne Siaud-Facchin
« Être parent en pleine conscience de Myla et Jon Kabat-Zinn