La roue des choix pour des repas zen avec les enfants
|Forcer un enfant à manger n’est pas une solution efficace comme nous l’expliquait la nutritionniste Stéphanie Côté dans cette vidéo. D’autant que le stress provoque souvent l’effet inverse de ce que nous recherchons en tant que parents (voir cet article).
Il est donc préférable d’opter pour une forme d’encouragement qui permettra à l’enfant de choisir de manger avec en tête une croyance à prendre en compte immédiatement et qui soulage de bien des inquiétudes :
« L’enfant sait spontanément de quelles quantités de nourriture il a besoin. S’il mange moins à un repas, il mangera plus au repas suivant. Faisons-lui confiance. » (Catherine Gueguen)
Phrases de préparation :
Ces phrases posent le cadre bienveillant du repas. 🙂
- « Tu peux t’arrêter de manger dès que tu le souhaites. »
- « Tu as le droit de ne pas aimer un aliment. »
- « Bon appétit ! »
- « Je suis heureux/heureuse que nous partagions ce repas. » 🙂
Roue des choix
Voici maintenant la roue des choix qui contient des jeux et autres astuces. Pourquoi des jeux ?
Car c’est le meilleur moyen de prendre du plaisir pendant cet instant privilégié qu’est l’heure du repas. Vive l’ancrage positif !
- Le caméléon : de quelle couleur veux-tu être ? Blanc comme le poisson ? Vert comme les petits pois ? L’enfant s’imagine ainsi changer de couleur !
- Manger les aliments dans l’ordre que l’on veut : tu préfères commencer par un haricot vert ou par un morceau de viande ? Ce choix est essentiel car il engage l’enfant qui prend ainsi conscience de son pouvoir de décision. Il n’y a plus de contrainte.
- On joue au « miroir » ? chacun prend une bouchée dans son assiette exactement au même moment. Le but est de se synchroniser au maximum. Ce jeu fait appel à l’observation et aux neurones miroirs. On peut aller jusqu’à imiter les traits du visage (plaisir de manger, étonnement,…). En faisant « comme si », les pensées se modifient dans le cerveau, modifiant l’humeur !
- Résister à manger : c’est un peu comme je te tiens, tu me tiens par la barbichette mais version repas ! Le premier qui succombe à l’envie de manger a perdu ! La résistance crée l’envie ! Et on adore transcender les interdits, n’est-ce pas ?
- Les yeux fermés : on présente à l’enfant le plat à sentir et il doit citer les aliments qu’il reconnait. Un bisou pour chaque bonne réponse ! Cette approche en pleine conscience peut s’accompagner de partage d’information sur l’origine des ingrédients, leur apport nutritionnel, des anecdotes historiques, etc. On apprend à aimer ce qu’on connait !
- La scène de théâtre dans l’assiette : il est possible et efficace de créer des scènettes en confectionnant un décor avec les différents légumes et en inventant une histoire en collaboration (chacun propose une idée). Amusez-vous à reproduire des contours de pays, la façade d’un magasin, un volcan ou des personnages de film d’animation !
- Le doudou : l’enfant fait semblant de nourrir son doudou (avec une cuillère prévue à cet effet). Commentez en prêtant une voix au doudou et en le questionnant : « tu aimes ? » « Tu sens que tu reprends des forces ? » « Tu as reconnu l’épice qui a été ajoutée ? » Les neurones miroirs devraient inciter l’enfant à imiter le doudou. 🙂
- La hasard : c’est un dé qui va décider de combien de bouchées l’enfant va prendre d’un aliment. Et vous allez faire de même de votre côté.
Le fichier PDF est à télécharger ici .
Je cherche une référence sur la mise en place d’une carte joker pour un aliment refusé . L’objectif étant que l’enfant peut utiliser ce joker pour un aliment qu’il refuse .
Avez-vous une source à me proposer ?
Avec mes remerciements
Monique