Remplacer « attention ! je vais me mettre en colère !

L’expression « Attention, je vais me mettre en colère » sonne comme une menace pour les enfants. Elle peut faire monter un stress trop important chez eux et empêcher une saine collaboration.
De plus, elle laisser penser que la colère se déclenche selon la volonté de chacun et est possiblement un danger, ce qui est susceptible de créer des blocages pour son accueil, sa compréhension et sa régulation.
Alors, comment remplacer cette expression ? Voici quelques suggestions (à adapter chez vous) :

« Je ressens de la colère quand je vois ceci »
Verbaliser notre ressenti suffit pour informer l’enfant et cela diminue l’intensité de notre émotion.
Le fait de partager nos observations sans juger est la preuve que nous souhaitons coopérer sans rapport de force.

« Stop. Je n’accepte pas ce geste »
Arrêter le geste d’un enfant parce qu’il ne nous convient pas est logique. Le « Stop » est prévu pour cela. Nous nous affirmons aussi en signifiant que nous ne sommes pas d’accord. Cette phrase est à combiner avec par exemple le rappel des règles.

« Bruit » « Chaussure » « Manteau » (ou montrer ce que nous attendons)
Un mot simple prononcé par le parent pour évoquer une règle vue ensemble permet à l’enfant de réfléchir et de modifier son comportement. Les long discours créent potentiellement de la confusion et glissent parfois vers la moralisation.

« Tu te souviens de ce que tu as le droit de faire quand nous sommes dans cette pièce ? » « Quelle est la règle ici ? » « Ça commence par un L… »
Le rappel des règles et des expériences passées guident l’enfant dans l’adoption d’un comportement attendu. Le recours aux devinettes ajoutent un côté ludique.

« La bouteille est sur le bord de la table. »
Décrire ce que nous voyons montre à l’enfant un point d’attention pour signifier une action (ici, la bouteille sera déplacée car il y a un risque de chute et de casse (conséquences préalablement expliquées et démontrées).

« Je vois que tu es excité.e, que tu ressens de la frustration ,… »
Offrir d’abord de l’empathie est le moyen de se connecter à l’enfant, de lui faire prendre conscience de qu’il se passe en lui, … et de mieux coopérer ensuite. Une émotion accueillie s’apaise et laisse place aux capacités de connexion/réflexion.

« Dès que tu auras fini d’enlever tes chaussures, tu pourras me rejoindre dans la cuisine ? »
Le « dès que » implique une chronologie des évènements. Ce n’est pas du chantage.

 

Enfin, veillons à remarquer les actions des enfants qui nous conviennent pour multiplier leur apparition :

« Merci de m’avoir aidé à plier le linge »
« J’ai remarqué que tu as rangé une partie de ta chambre. Cela m’a permis de passer l’aspirateur ».

 

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