Comment réagir quand quelqu’un critique votre enfant

Les critiques sont comme des flèches qui se plantent dans notre ego, remettent en question notre personnalité, nos choix, ébranlent notre confiance et notre estime de soi…

Et encore plus lorsqu’elles sont à destination de nos enfants car nous cumulons le sentiment d’être attaqué personnellement et absorbons la souffrance (imaginée) de notre enfant.

Une fois la montagne de stress et d’émotion liée à l’évènement franchie (non sans mal), nous ruminons, nous nous inquiétons, imaginons des parades et autres revanches pour une future rencontre désagréable. C’est notre cerveau qui est conçu ainsi. Il perçoit la MENACE et calcule comment y échapper soit par l’attaque, soit par la fuite… Sauf que, pour qu’il y ait combat, il faut deux combattants.

Or, nous prônons la bienveillance et nous nous refusons d’entrer dans ce conflit de jugement car cela pourrait en venir aux mains…ne sous-estimons pas la colère qui déconnecte notre cortex préfrontal !

Elle est là la clé face aux critiques : refuser d’entrer dans ce jeu psychologique des critiques. 

Car nous n’en avons pas besoin, tout simplement.

Alors, ok Jeff, mais concrètement, je fais quoi ?

 

Je considère les menaces comme ce qu’elles sont : des mots proférés. Point.  C’est la configuration mentale qui permet de ne pas être assailli par la colère et le stress.

UNE CRITIQUE N’EST UNE MENACE QUE SI JE LE DÉCIDE. OR JE CHOISIS DE CONSIDERER UNE CRITIQUE COMME CE QU’ELLE EST : DES MOTS PROFÉRÉS EN MA PRÉSENCE QUI NE NECESSITENT PAS FORCÉMENT DE RÉPONSE.

 

Mais je peux remercier mon interlocuteur et partager un zeste d’empathie :

« MERCI DE PARTAGER TON POINT DE VUE. » ou « JE TE SUIS RECONNAISSANT(E) DE T’INQUIETER. » ou « JE COMPRENDS QU’ASSISTER À L’EXPRESSION D’UNE ÉMOTION D’UN ENFANT SOIT PARFOIS COMPLIQUÉ CAR NOUS NOUS REFUSONS SOUVENT DE LE FAIRE EN TANT QU’ADULTE ».

 

S’il/elle insiste, vous pouvez SOURIRE (sans aucune malice) sans vous justifier. Car se justifier, c’est donner de l’importance à la critique, la charger de venin.

 

ET CHANGER DE SUJET.

 

Ou bien :

RACONTER COMMENT VOUS AIMEZ RELEVER CE DÉFI DE LA PARENTALITÉ POSITIVE. Car c’est un défi ! Et vous y prenez beaucoup de plaisir ! Car LA BIENVEILLANCE ECLAIRE LA VIE.

 

Voilà, en gros, c’est plutôt simple. Les critiques ne sont que des mots. Si nous avons le temps et si la personne est demandeuse, nous pouvons essayer de déterminer la motivation/le moteur de la critique, le besoin inassouvi, les croyances limitantes comme nous le ferions avec nos enfants lorsqu’ils adoptent des comportements que nous réprouvons. Mais ça, c’est si nous avons le temps.

 

Cerise sur le gâteau, en réagissant ainsi, nous offrons aussi un modèle à nos enfants qui ne seront pas touché par les critiques et y verront même un défi pour réfléchir et progresser.

 

Pour conclure de manière philosophique : les critiques sont une forme de communication qui reflètent les seules croyances de la personne qui les émet. On peut les accueillir avec le mental ou avec le coeur. La deuxième option est beaucoup moins anxiogène et c’est surtout elle qui nous guide dans une voie bienveillante.

 

Souvenons-nous que la véritable force est justement de ne pas utiliser la force.

 

Autres ressources :

La communication non-violente et

Le message « je »

 

 

 

 

 

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