Quelques informations sur le TDA/H chez l’enfant
|Sur la base du livre de la neuropsychologue Sylvie Chokron « Pourquoi et comment fait-on attention« , je vous propose une synthèse d’informations qui me semblent importantes sur le syndrome du Trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité.
Le Trouble du déficit de l’attention est la plupart du temps d’origine neurologique.
Il comprend 3 signes principaux :
Ce comportement d’hyperactivité et d’inattention que l’on trouve chez la plupart des êtres humains doit être particulièrement prononcé et permanent chez un enfant pour que le diagnostic de TDA/H soit décrété.
Un enfant qui s’agiterait en classe mais passerait des heures à jouer à des jeux vidéo ne rentrerait pas dans cette catégorie.
Même si la tendance de diagnostic de TDA/H est moins marqué qu’aux USA, en Europe, le nombre d’enfants dépistés est en augmentation constante…
Selon Sylvie Chokron,
« Il semblerait que cette attitude trouve son origine dans le poids que représentent ces enfants pour la famille et l’école : il y a en effet de moins en moins de place dans notre société pour les enfants peu concentrés, agités, etc.
Ceux-ci sont immédiatement rejetés du groupe ou deviennent une source de conflits majeur à la maison ; la tendance des parents et des professeurs est donc la médicalisation de ce type de comportement, d’où l’éclosion de consultations spécialisées dans le TDA/H. »
L’auteure nous met cependant en garde car les troubles de l’attention ou l’agitation peuvent trouver leur origine ailleurs que dans le TDA/H et le mise sous traitement via un psycho-stimulant tel que la Ritaline® n’est pas sans conséquence néfaste…
Sylvie Chokron conseille donc de faire conjointement un bilan sur les fonctions cognitives (bilan neuropsychologique), sur le hancicap que représente ce trouble ainsi que sur le lien entre ce signe et le contexte psycho-affectif et relationnel de l’enfant.
Voici d’autres sources possibles de difficultés attentionnelle qui sont autant de pistes à explorer :
- une difficulté à automatiser certaines tâches (comme la lecture). Ce qui implique une sur-sollicitation de l’attention pour les autres tâches (et donc une dispersion de l’attention globale).
- un trouble général des processus cognitifs de cause probablement neurologique mais le plus souvent inconnue : langage, mémoire, apprentissage, perception, action, attention (bilan neuropsychologique nécessaire)
- un trouble d’origine psychologique passager (contexte psycho affectif difficile) ou plus permanent (trouble de la personnalité)
Un dépistage précoce est essentiel car les troubles de l’attention peuvent avoir une influence néfaste sur le développement relationnel, social et cognitif de l’enfant.
Les professionnels à contacter :
- (neuro)pédiatre ou pédopsychiatre
- neuropsychologue
- orthophoniste
- ophtalmologiste et otorhino-laryngologiste (pour s’assurer qu’un trouble purement sensoriel ne sont pas responsables du trouble)
Je souhaite intervenir au sujet d’une phrase : « un enfant qui s’agiterait en classe mais passerait des heures à jouer à des jeux vidéo n’entrerait pas dans cette catégorie (TDA/H). Ce n’est pas le cas tout le temps : si tous les enfants qui s’agitent en classe n’ont pas un trouble de l’attention, les enfants qui souffrent d’un TDA /H sont aussi capable de se concentrer et même de manière très importante. L’attention est liée au plaisir : les personnes souffrant de TDA/ H sont capables d’attention si elles ressentent du plaisir à ce qu’elles font. Le Dr Jean Baptiste Alexanian, psychiatre, l’explique parfaitement dans cette vidéo : https://m.youtube.com/watch?feature=youtu.be&v=R0hKghrUt7c&fbclid=IwAR01WxtGNb2SN-HacoyW__okQ38Vs6b0OJWkdVH8gfRp6J3zrrWDtVkXj_Q
Ce ne sont pas des personnes incapables d’attention mais dont l’attention est fluctuante.