Pourquoi votre enfant n’en fait qu’ « à sa tête « ?
|Votre enfant n’en fait qu’à sa tête ? Cette expression est plus intéressante que ce qu’elle parait. En effet, la tête et plus particulièrement le cerveau, voilà le problème concernant la difficulté à collaborer avec les enfants. Ce n’est pas qu’ils nous provoquent mais bien qu’ils sont dans l’incapacité de comprendre et d’appliquer instantanément ce que nous leur demandons (et encore moins l’inverse de ce que nous leur demandons avec des formules négatives).
Dans son livre « Le manuel de survie des parents », la psychologue Héloïse Junier nous donne de précieuses informations sur ce thème et des pistes pour avancer avec plus de sérénité et d’empathie.
Retenons d’abord les informations suivantes à propos de notre enfant :
- Il est capable de comprendre les ordres simples entre 8 et 12 mois. Pour les ordres doubles « Pose ton verre dans le lave-vaisselle et range ta serviette », ce n’est que vers 24-30 mois.
- Son cerveau décode plus facilement les émotions que les mots : c’est la communication non-verbale qui est donc la voie « royale » pour une meilleure collaboration avec nos enfants. Ils observent et décryptent en priorité nos attitudes et expressions faciales.
- Il comprend surtout les verbes d’action et le vocabulaire concret : ainsi « tu n’as pas le droit », « fais un effort », sont des expressions trop conceptuelles et abstraites par rapport à des expressions comme « manipuler », « mettre à la bouche »,… Même le mot « écouter » est perçu comme « entendre » (avec les oreilles) plutôt qu’obéir…
- Il traite mal la négation : dans la phrase « Ne monte pas sur le fauteuil », l’enfant comprendra « monte/fauteuil » car il est difficile pour lui d’imaginer une action et de la supprimer mentalement. Donc il pensera qu’il faut qu’il monte sur le canapé pour nous faire plaisir…
- Son cerveau est lent : l’information circule plus lentement entre les neurones dans le cerveau des enfants car les « câbles » qui les relient sont moins « optimisés ». La myéline est une surcouche/gaine sur les axones (liens entre neurones) qui facilitent la transmission de l’influx nerveux. Les axones dans le cerveau des enfants ne sont pas encore correctement recouverts de cette myéline.
Ainsi, pour s’adapter au stade de maturité de nos enfants, nous pouvons opter pour les techniques suivantes :
- Nous placer à la hauteur de l’enfant pour mieux capter son attention
- Formuler des demandes positives (voir cet article)
- Formuler des règles au lieu d’interdits
- Ne lui adresser qu’une seule demande à la fois
- Patientez 5 secondes pour lui laisser le temps d’intégrer les informations
- Lui montrer physiquement ce que nous attendons
- Être patient : les circuits neuronaux se forment par la répétition
Ajoutons un pan important lié aussi à l’immaturité de son cerveau : l’émotion
- le cortex préfrontal de l’enfant est loin d’être opérationnel. Or, c’est cette partie de son cerveau qui régule les émotions et qui est le siège de la logique. Ainsi, si l’enfant ressent une grosse émotion, celle-ci le submerge littéralement. Il ne peut ni écouter, ni réfléchir. Donc, commencer par un acte d’écoute empathique et de réconfort est une étape primordiale pour que le cerveau émotionnel s’apaise et que le cerveau d’en haut soit capable de traiter les informations et d’apprendre (concentration, mémorisation).
Le livre « Le manuel de survie des parents » d’Héloïse Junier est en précommande :
parce qu’il utilise son libre arbitre, il n’a aucune idée de ce qui est bien ou mal si on ne lui a pas appris. Nous – mêmes, ne sommes pas mûrs pour le libre arbitre tant que nous utilisons exclusivement le cerveau gauche, qui n’est qu’un ordinateur qui restitue ce qu’on lui a mis. Pire que le pc car nous faisons des erreurs de jugement, et de mémoire. Seul l’accès au cerveau droit, notre moi intérieur peut nous guider vers la maîtrise de soi. la connaissance , l’intelligence universelle gràce à l’intuition, l’inspiration…