PARC : Un acronyme essentiel à l’épanouissement des enfants (attachement sécure)

Nous parlons aujourd’hui d’un sujet très important pour le bien-être présent et futur de nos enfants : l’attachement sécure. C’est en effet le thème principal du dernier livre de Dr Daniel J. Siegel (expert mondial de l’attachement et du développement de l’enfant) et Tina Payne Bryson (docteur en psychologie). 

Cet attachement repose sur 4 bases/lettres : PARC

PARC est l’acronyme formé par les 4 premières lettres des mots :

  • Protection
  • Attention
  • Réconfort
  • Confiance

Ces 4 lettres représentent les bases de la « présence ». Un adulte « présent » (en qualité plutôt qu’en quantité) construit et renforce un attachement dit « sécure » pour l’enfant.

[Cette notion d’attachement sécure a déjà été abordée dans cet article.]

L’enjeu du PARC

Pour cerner l’enjeu du PARC, je partage cette citation du livre :

« Sur le plan neurobiologique, le PARC permet l’intégration au sein du cerveau, pour un système nerveux résilient, qui ne se maintient pas en état de stress prolongé. Les enfants qui en sont dotés abordent l’existence avec la conviction d’être en sécurité, d’être capable de surmonter les épreuves inhérentes à la vie, d’être digne d’amour et de relation fiable avec autrui, ce qui les rend à l’aise, en confiance. »

Le PARC est par conséquent bénéfique à la maturation du cerveau des enfants. Il les rend plus forts face aux aléas de la vie et leur permet de mieux interagir socialement.

 

Le PARC en détail

Voyons maintenant une définition plus précise de ces 4 piliers de l’attachement.

Protection :

Pour pouvoir être sécure, il est absolument indispensable de se sentir protégé, en sécurité, sur le plan physique, émotionnel et relationnel. Selon Daniel Siegel et Tina Payne Bryson, c’est la première mission des parents.

Cette protection n’est par conséquent pas seulement matérielle ou physique mais aussi psychologique, émotionnelle et affective.

Ce sentiment de protection intervient notamment dans la gestion des erreurs commises par les parents. Par exemple, accepter ses erreurs et tenter de les réparer alimentent un sentiment de protection car cela implique que la perfection n’existe pas et par conséquent qu’il est inutile de subir une forme de pression du résultat et crainte du jugement. Le message principal est donc que les erreurs sont indissociables de l’apprentissage et qu’elles sont réparables (au lieu de faire l’objet de punitions et sanctions).

 

Attention :

L’attention, c’est faire en sorte que nos enfants soient sûrs d’être réellement vus par nous. Donc c’est bien plus que d’être physiquement avec eux. Il s’agira de leur donner des preuves de notre attention de célébrer leur victoire, de partager leurs joies, de compatir aux malheurs que la vie met sur leur chemin, bref, de nous intéresser à eux, d’accueillir leurs émotions et leurs doutes (sans les nier), …, de les faire se sentir existé par notre regard, nos questions de curiosité, …

En effet, l’attention que nous leur portons leur révèle qu’ils sont importants et cela développe leur estime de soi et leurs compétences sociales.

«  La recherche a montré que lorsqu’on voit l’esprit de son enfant, celui-ci apprend également à voir le sien. C’est ce que nous appelons la «vision intérieure », fondement de l’intelligence émotionnelle et sociale. »

L’enfant apprend ainsi à mieux se connaître et à mieux comprendre les autres.

 

Réconfort :

Il est essentiel que les enfants se sentent réconfortés quand ils rencontrent des difficultés. Cela ne signifie pas qu’il faut leur éviter tout inconfort et toute souffrance (la surproctection est néfaste) mais que nous devons les accompagner et les encourager dans leur cheminement personnel.

« Ils devraient avoir au plus profond d’eux-mêmes la certitude que quand ils auront mal et même quand ils vivront le pire nous serons là pour eux nous devons leur apprendre que la souffrance est indissociable de la vie, mais cette dure leçon doit être accompagnée de la conviction qu’ils n’auront jamais à affronter cela tout seul. »

 

 

Confiance :

« Protection, attention et réconfort conduisent à la confiance d’un attachement sécure, fondée sur la prévisibilité. »

Le livre de Daniel Siegel et Tina Payne Bryson nous offre les outils pour établir cet attachement sécure avec nos enfants (et aussi à nous guérir nous-mêmes).

 

« L’attachement » de Daniel Siegel et Tina Payne Bryson (Les Arènes) est disponible sur :

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