Mieux comprendre et gérer l’opposition des tout‑petits (1–3 ans)

Un enfant ne s’oppose pas, il s’affirme ! La différence est importante car la première croyance inspire la méfiance tandis que la deuxième invite à la coopération pour guider l’enfant.

1. Pourquoi les comportements d’affirmation apparaissent ?

Entre 1 et 3 ans, l’enfant cherche à définir ses limites : son cerveau est en construction et il cherche à affirmer son identité. Ce n’est pas de la provocation ou un défi, mais un besoin normal d’autonomie. L’adulte est là pour l’aider à développer cette autonomie. Pensons-y.

2. Se mettre à son niveau

Pour faciliter la coopération, nous pouvons :

  • Ecouter d’abord son ressenti : un enfant sous stress ou avec une forte émotion n’est pas en capacité d’écouter. Il a donc besoin que nous nous connections à lui, l’écoutions et le réconfortions. « Tu as l’air agité, que se passe-t-il ? » « Veux-tu un câlin ? »
  • Formuler des consignes positives : dire « Assieds‑toi s’il-te-plait » oriente vers le comportement attendu… plus efficace que dire « ne fais pas ça ».
  • Être clair, concis et simple : une ou deux consignes, lentes et espacées, sont plus simples à comprendre pour un tout‑petit. Même un mot peut être suffisant : « Caquette » pour rappeler la nécessité de se protéger du soleil.
  • Se mettre à sa hauteur, capter son attention en touchant doucement son bras, et lui demander de répéter si besoin la consigne. « Tu te souviens la règle dans cette situation ? »
  • L’inversion des rôles : faire comme si nous ne nous souvenions plus de la consigne (comme un jeu) et demander à l’enfant de nous guider. « Comment fait-on pour traverser en sécurité ici déjà ? je ne sais plus. Tu m’aides ? »

3. Cohérence et structure

  • Limitez-vous à quelques règles essentielles intégrées dans la routine : repas, toilette, rangement
  • Affichez ces règles dans les lieux où elles s’appliquent
  • Employez le « stop » plutôt  que le « non » pour stopper le geste d’un enfant car sinon le « non » pourrait être un moyen de communiquer plus fréquent pour l’enfant.
  • Montrez le même exemple : adoptons la même approche pour tous les adultes au contact avec l’enfant. Avec calme et constance, le comportement offert en modèle doit être cohérent pour éviter la confusion.

4. Valoriser et encourager

  • Focalisez-vous sur les comportements positifs : un « merci de t’être assis comme un grand » encourage plus que les reproches
  • Posez des questions ouvertes pour responsabiliser : « Où peux-tu poser ton verre ?  »

5. Gérer les moments difficiles

  • Anticiper avec des rappels simples avant la transition : les transitions sont des moments qui peuvent être difficiles à vivre par les enfants. D’où l’intérêt de les avertir avant la transition, de leur permettre d’être acteur du temps (avec un time timer ou un sablier), de leur confier un objet de transition, de leur décrire l’emploi du temps, …
  • Supprimer les punitions : non seulement inefficaces, elles peuvent faire souffrir et renforcer l’agressivité (réactions de stress)
  • Réparer : si vous perdez patience, excusez-vous et retrouver votre calme en expliquant : « J’ai crié, je suis désolé, je vais respirer un peu. Tu as eu peur ? » . Ce comportement sera un bel enseignement pour nos enfants pour réparer les actes.

 

Inspiration : Naitre et Grandir 

 

 

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *