Les enfants détestent les limites, ils adorent les règles !
|Isabelle Filliozat, dans « Il me cherche », aborde un sujet primordial dans l’éducation et l’harmonie de la famille : les règles.
Les règles ne sont ni des limites, ni des interdits. Elles constituent un cadre, une structure, une organisation. Elles sont sécurisantes pour tous.Â
Et il est évident qu’elles seront d’autant plus respectées si elles sont établies en collaboration.Â
Les règles pour établir les règles :
– les règles s’établissent en concertation pendant une réunion familiale. Elles sont aussi modifiées après accord de tous.
– les règles ne sont ni des limites, ni des interdits.
– les règles sont écrites ou illustrées puis affichées à la vue de tous.
– les tâches et leur attribution sont affichées sur un tableau blanc ou avec des noms interchangeables (pour l’alternance des semaines).
– commencez par établir les règles vitales : elles assurent la protection des enfants et de la famille en général (voir cet article sur le lâcher prise).
– les règles sont des consignes claires formulées sur le mode affirmatif. Par exemple « En cas de conflits, on se parle ou on sollicite l’intervention des parents. »
– TOUTE LA FAMILLE respecte les règles : si les parents ne suivent pas les règles, l’enfant va éprouver un sentiment d’impuissance s’il se sent en position d’infériorité, ce qui peut générer une envie de vengeance qu’il appliquera lorsqu’il sera en position de supériorité (avec un petit frère ou un plus faible que lui) . Les règles ne sont pas un outil de domination.
– en cas de transgression grave des règles, déclenchez une réunion familiale et parlez-en sans exiger d’excuses publiques et dévalorisantes. L’idée est de construire, non d’avilir et de juger comme dans un tribunal. Un ajustement des règles sera alors peut-être nécessaire. Profitez de cette réunion pour exprimer ce que vous ressentez personnellement (selon une méthode de communication non violente).
Exemples de règles :
– on communique selon une méthode bienveillante (façon CNV).
– on a le droit d’exprimer ses sentiments et ses émotions.
– on sollicité l’intervention des parents en cas de conflit si aucune solution n’est trouvée.
– la langue française est assez riche pour éviter les insultes.
– l’humour est accepté tant qu’il ne heurte pas les membres de la famille (sarcasme, moquerie, etc.)
– on éteint les lumières lorsqu’on sort d’une pièce.
– une réunion familiale se tiendra chaque ….(lundi, mardi…) à …H.
– on ne laisse pas trainer ses affaires dans les lieux communs afin d’éviter les accidents ou les dégradations.
– Paul débarrassera la table cette semaine, Lucy essuiera la vaisselle, papa sortira les poubelles, …
– le temps de jeux vidéo/TV par jour est de … et on peut jouer de …H à …H.
– l’organisation du matin : lever, petit-déjeuner, …
– l’organisation après l’école : jeux (30 minutes) ,goûter (x minutes), devoirs (x minutes),…
– devoirs : on fait une pause de 10 minutes toutes les 20 minutes de travail.
– on range sa chambre une ou deux fois par semaine (notez le jour choisi par l’enfant en accord avec les parents).
– la politesse et la socialisation : bonjour, merci, etc.
– on propose son aide régulièrement.
– on utilise un ton de voix calme.
– on consacre 10 minutes par jour à la méditation.
– on écoute et on laisse s’exprimer les autres sans juger ni couper la parole.
– on peut poser les questions que l’on veut.
– on réclame de l’aide si besoin. On propose la sienne dès que possible.
– on vérifie chaque soir si le sac d’école est complet (y compris le goûter).
– on a le droit d’avoir des avis différents.
– on se couche à …, on se lève à …
– on prépare ses habits la veille.
– on se lave les mains avant de passer à table, après le repas, en venant de l’extérieur.
…
Et vous, quelles sont vos règles de vie ?
Conseil lecture :
« Il me cherche » d’Isabelle Filliozat
dans toutes ces règles maman est complètement absente,pourquoi?
Ce ne sont que des exemples. Chacun adapte en fonction de sa situation.
Bonjour,
La mère n’est absolument pas absente !! On parle à plusieurs reprises des « parents », ce qui l’inclue ! Il est vrai qu’on évoque une fois le papa tout seul (quel privilège !) mais pour une fois que la maman n’est pas la figure centrale, il serait dommage de s’en plaindre !
Bonjour,
Lors d’une consultation avec mon ado à la Maison des Ados j’ai parlé des règles justement et du faite que je suis réticente aux privations ou aux punitions quand celles-ci ne sont pas respectées (il était question des règles d’utilisation du tel de mon fils) et il m’a été répondu que la période de l’adolescence était particulièrement sensible et qu’elle nécessitait parfois de déroger à ses principes (bienveillance, veo) pour que l’enfant comprenne bien que le cadre est posé et que le transgresser avait des conséquences (lui prendre son tel sur un tps défini).
Qu’en pensez-vous ? merci
Bonjour,
j’ai une fille de 13 mois et j’aimerais bien avoir des conseils sur la meilleure façon de communiquer avec un bébé à cet âge là .
comment peut-on interdire un bébé de toucher quelques chose sans perdre sans sang froid.
sachant qu’a cet age, il faut répéter la même chose plusieurs fois le pire c’est quand je lui demande de pas toucher quelque chose et de jouer avec ses jouets ben elle insiste et continue et c’est comme ça toute la journée ce qui est un peu fatiguant des fois.
Bonjour boud!
Le livre d’Isabelle Filliozat  » J’ai tout essayé  » m’a été d’un grand aide!!!
Bonjour Boud, mon fils a le même âge que votre fille (février 2017). Nous ne laissons rien de dangereux ou de fragile à sa disposition. Nous avons fait en sorte de nous épargner l’usage du « Non » autant que possible. Cela fonctionne bien. Quand ce n’est pas possible (chez d’autres personnes), nous tournons nos phrases au positif.
Ex : Ne touche pas à cela => Tu peux jouer avec cela plutôt / Repose cet objet ici / Laisse cet objet à sa place / Regarde plutôt cet objet / Celui-ci est fragile.
Quand il s’agit de ne pas jeter, ou de ne pas taper => Garde-le dans tes mains / Tu peux le poser ici / Caresse / Fais doucement…
Quand il s’agit de ne pas mettre plein de nourriture dans sa bouche => Au lieu de dire « Ne mets pas tout dans ta bouche » : Prends des petits morceaux / Mange doucement, Finis de mâcher / Avale déjà ce que tu as dans la bouche…
Quand il s’agit de ne pas grimper (table, arbre, escalier) => C’est dangereux / Fais attention / On va le faire ensemble / Pose ton pied ici / Bravo tu y arrives très bien / On le fais une fois et c’est tout / Tu as le droit que lorsque papa ou maman est là …
Ce n’est qu’une piste, elle fonctionne chez nous. Après, on le laisse vivre et toucher, explorer, découvrir, patouiller. Ce sont des expériences qui lui permettent de grandir.
Bon courage !
mon fils a 13 ans il aura 14 ans début 2019 écoute rien toujour sur sont portable je lui mette des reglre ne les respecte pas que faire
Bonsoir huaulme.
Avant qu’il vous ecoute, il vous faut l’ecouter, comprendre ces besoins.
Comme le dit l’article, il ne s’agit pas d’imposer des règles mais de les construire ensemble pour que chacun y donne du sens et les acceptent. On voudrait que nos enfants obéissent mais leur intérêt et le notre ne se trouve pas dans l’obéissance mais dans la collaboration. Et on sort ainsi d’une relation dominant / dominé et on va vers une relation respectueuse et équilibré dans laquelle chacun se sent considéré. C’est difficile mais pour nous aider, rappelons nous que nous sommes les adultes et eux les enfants c’est donc a nous d’avoir la maturité et faire preuve l’exemplarité. Le cerveau devient mature a 25 ans !
Bonjour,
Et que faire lorsque l’enfant ne cesse de transgresser ces règles, pourtant rappelées ?
Très concrètement, lorsqu’il est l’heure de quitter le square pour rentrer à la maison, ma fille de quatre ans part en courant, entraînant son petit frère à sa suite, refuse de remettre les chaussures qu’elle a ôtées en se débattant et de me suivre. Je suis obligée de les traîner tous les deux sur quelques dizaines de mètres pour qu’ils acceptent de me venir avec moi. Et cela se répète quotidiennement.
Et pourtant… Je les avertis une ou plusieurs fois auparavant qu’ils vont bientôt rentrer à la maison : « Nous partons dans dix / cinq minutes, préparez-vous »… Je leur demande gentiment de venir au moment dit. J’essaie de tourner les choses positivement : « Vous allez prendre un bon bain lorsque nous rentrerons ». Cela n’a absolument aucun impact sur eux. Ils sont capables de courir sur plusieurs centaines de mètres, voire de quitter le square et de se retrouver dans la rue – vive la sécurité !
Nous en reparlons le soir, au calme. Je leur explique que ce comportement est inacceptable et ne peut pas durer, que je suis obligée d’aller chez un ostéopathe tellement j’en ai mal au dos. Mais cela reste lettre morte dès le lendemain.
Bonjour Lys,
Personnellement ce qui marche tres très bien avec ma fille de bientôt 4 ans, c’est de dire : « je vois que tu t’amuses beaucoup mais nous devons rentrer (pour faire a manger par exemple). Encore 3 tours de toboggan et on rentre ». Bien lui faire répeter la consigne pour voir si il a bien compris avant le premier tour de toboggan, compter avec lui le nombre de tour de toboggan et conclure : « voilà bravo tu as fait tes 3 tours de toboggan, maintenant on rentre. ». Si il rentre sans discuter, le féliciter pour ça. Sinon lui rappeler que c’était la consigne et qu’il était d’accord et que par conséquent vous devez partir mais que vous reviendrez (demain, dans 1 semaine ou autee…). Je crois qu’ils ne comprennent pas encore bien la notion du temps à cette âge la. En revanche souvent ils savent déjà compter jusqu’à 3 (en plus ça les entraîne a compter). Franchement ça fonctionne très bien ici.
Bonjour, mon fils adoptif a maintenant 8 ans. C’est un bout de choux. Malheureusement il a du mal à gérer ses émotions. Il n’aime pas adhérer aux cadres et règles et ce, même à l’école. Cela nous cause parfois des problèmes un peu sérieux. Avez vous des solutions pour nous aider svp
Ce qui me pose problème c’est que faire quand ils transgressent les fameuses règles ?!