Le « non » et les colères des enfants : des affirmations identitaires plutôt que des oppositions volontaires
|Vers 2 ans, l’enfant ressent le besoin d’affirmer son identité, une identité distincte de celle de ses parents. C’est une phase normale de son évolution. Les « outils » à sa disposition sont le « non » et les colères qui ne sont donc pas dirigés volontairement vers ses figures d’attachement mais qui se présente plutôt comme des stratégies de construction et de défense de cette identité émergente.
Il est cependant possible de diminuer les « non » et les oppositions par des astuces de contournement comme la proposition de choix.
À la lumière de la théorie de l’attachement de John Bowlby, Aude de Villeroché nous donnent de précieuses explications pour favoriser notre empathie et diminuer notre frustration. Ces éclairages contribuent notamment à une meilleure compréhension de nos enfants et facilitent ainsi la collaboration.
Bonjour,
je trouve ça très intéressant mais je tenais à vous faire part d’une reflexion de la psychologue que nous avions pour mon fils qui fait beaucoup de colère et je pense que vous devriez peut etre creuser le sujet pour nous en dire plus: il semblerait que par notre attitude visant à proposer à notre fils de choisir entre plusieurs options nous ayons finalement générer chez lui plus de frustrations car le choix necessite de faire le « deuil » de ce que l’on ne va pas choisir et cela est source de frustrations pour nos tout-petits. Nous avons donc décidé de revenir à une situtation ou dans pas mal de situations nous choisissions pour lui et cela semble en effet l’apaiser, il etait d’ailleurs finalement assez demandeur souvent que l’on choisisse pour lui les histoires du soir et autres…
Bonjour Jeff, je trouve effectivement ses remarques intéressantes.
» Ne pas avoir peur des réactions de l’enfant » et par ailleurs j’ajoute qu’on ne doit pas recourir systématiquement à cette technique du choix.
On peut aussi faire plaisir à l’enfant en lui demandant ce qu’il veut faire réellement tant que cela respecte sa santé etc…
Je rejoins le 1er commentaire, ayant fait l’experience avec les enfants de situations où le choix générait plus de « non », et ou l’enfant semblait perdu. D’autre part si l’enfant apprend que parfois il ne peut pas obtenir ce qu’il souhaite parce-que cela va poser problème, il à prendre en compte le besoin d’autrui et à accepter que ses envies ne peuvent pas toujours être assouvies.
Dans ce cas je trouve qu’il est très apaisant pour l’enfant de reconnaître son propre besoin ou envie, en disant par exemple « tu aimes beaucoup (cela), » En général l’enfant répond tout ému et soulagé d’avoir été compris « Ouiiii », et je réponds par exemple » Tu voudras qu’on fasse ça la prochaine fois que (la prochaine fois que c’est possible)?