La position assise n’est pas adaptée aux apprentissages
|Comme nous l’explique Florence Millot dans son livre « Apprendre à se concentrer », « la position assise contraint le développement naturel de l’enfant ».
Ainsi, en restant sur une chaise à l’école, son périmètre de découverte est diminué de 90%. Il doit rester derrière une table avec peu de stimuli pour répondre à ses besoins d’aventures, de rencontres, d’échanges…
Idem à la maison, lorsqu’il s’efforce de rester concentré sur ses devoirs. Le cerveau ne fonctionne pas alors à son plein potentiel et la frustration est grande !
Pour les tout-petits, le constat est encore plus vrai, y compris dans les tâches quotidiennes comme les repas .
Selon Heloise Junier :
“Pour un petit, plein d’énergie, la contrainte de l’immobilité est une véritable épreuve. Un enfant a besoin de faire vivre son corps, de bouger, de courir, de sauter. Certains enfants peuvent devenir très agités, agressifs, si dans la journée ils n’ont pas assez de moments pour dépenser leur vitalité.
Notre cerveau n’aime pas l’ennui, c’est une source de stress. Quand le petit enfant est assis à table, rester immobile longtemps n’est pas possible sans stress. La vie chez lui est plus forte que tout, elle bouillonne et le pousse à bouger, explorer, découvrir. Il a envie d’être libre dans ses mouvements.
Quand le repas est trop long pour lui, l’autoriser à se lever pour aller chercher de l’eau, du pain dans la cuisine ou à jouer à côté de la table en attendant les autres plats lui permet d’assouvir son besoin de mobilité. Le faire participer aux discussions, rire, s’amuser avec lui diminuent également l’ennui qu’il peut éprouver.”
Ainsi, ce n’est pas à l’enfant de réprimer son élan naturel et son besoin de mouvement mais bien au cadre d’apprentissage d’être adapté. Dans les écoles, nous voyons de plus en plus fleurir des projets qui vont dans ce sens avec des vélos, ou encore des récréations supplémentaires,… C’est une tendance qui mérite d’être soulignée et encouragée.
Nous pouvons piocher d’autres idées dans le livre de Florence Millot :
- S’asseoir sur un ballon de yoga.
- Mettre des balles de tennis sous les pieds.
- Installer un élastique entre les pieds de la chaise.
- Faire des pompes le dos droit sur la chaise (en se soulevant).
- Faire des mouvements oculaires pour redynamiser les yeux et les reposer.
- Se lever régulièrement pour marcher, sauter, courir, faire du yoga, de la sophrologie,…
- Utiliser des vélos au lieu des chaises classiques.
- Travailler sur des bureaux debout.
- Enseigner en pleine nature.
- Assouplir ses mains et ses bras avec des étirements
- Pratiquer le brain gym(c) ou la kinésiologie
- Tester la brain ball(c)
Et pourquoi ne pas instituer un panneau « J’ai besoin de bouger ». Les élèves pourraient ainsi verbaliser leur besoin et l’enseignant serait alors capable d’y répondre. Loin d’être une perte de temps, les enfants apprendraient plus vite et évacueraient sainement leurs tensions.
J encourage mes petits patients à apprendre leurs leçons en marchant
Bonjour
Je suis assistante maternelle, bientôt je vais travailler dans une MAM. Je me demande comment peut on faire car j ai l impression que si on laisse les enfants se lever alors les enfants qui mangent lentement s arrêteront. Ce qui n est pas souhaitable à mon avis. Je me trompe sans doute.
Cordialement
Je suis orthopédagogue et pour mes élèves TDAH, j’ai inventé le vélo-pupitre. Ce vélo permet de bouger en classe tout en travaillant. Ce vélo est silencieux, confortable, ajustable et solide. Je vois des enfants pédaler et « performer » à la hauteur de leur potentiel. Le temps d’utilisation varie selon l’âge, et varie entre 10 et 20 minutes par heure. Pour plusieurs TDAH, le vélo-pupitre remplace la médication.