Isabelle Filliozat explique la différence entre parentalité « classique » et parentalité « positive »
|Isabelle Filliozat est LA référence en France en ce qui concerne la parentalité positive. Je souhaitais partager avec vous cette vidéo (extraite de cette formation) où elle nous explique en quoi consiste cette parentalité et quelles sont les différences avec la patentalité « classique ».
A la suite, vous trouverez deux exemples de cette approche sur les thèmes de la colère et des cris.
Bon visionnage.
Complétons cette approche avec deux exemples concrets : les colères et les cris
LA COLÈRE : FACE IMMERGÉE DE L’ICEBERG
Il faut savoir comprendre la colère de l’autre, a fortiori celle de notre enfant. Il doit comprendre que nous lui prêtons attention à ce moment-là.
La colère est une émotion, une réaction à une frustration, une injustice. Nous avons tous besoin de dire notre réalité, ce qui pose problème.
Il n’y a pas de réponse unique et universelle pour répondre à une colère. Il faut savoir de quoi est construite cette colère, quelle en est sa cause profonde.
Hausser la voix ne sert à rien ! Plus on crie, moins l’enfant comprend. Souvent, lorsqu’un parent crie, ce n’est pas contre l’enfant, c’est parce que lui-même éclate.
De plus, nous avons tendance à faire écho à l’éducation que nous avons nous-même reçue. Nous répétons de manière inconsciente les mots et les gestes que nos parents avaient envers nous lorsque nous étions plus jeunes et que nous nous faisions disputer.
Nos neurones miroirs nous jouent un tour et nous faisons du mimétisme avec notre parent.
Parfois, on peut aussi faire le contraire pour ne pas reproduire le modèle de nos parents ! Mais ceci n’est pas éducatif.
https://youtu.be/xThlUmhO2yM
Solution > La chaîne ne peut se rompre que si l’on prend conscience que cette réaction n’était pas la bonne de la part de notre propre parent, et soigner notre enfant intérieur d’une blessure (peur ou humiliation) pas tout à fait guérie.
La parentalité positive nous oblige ainsi à désapprendre tous ces automatismes et à gérer les situations de façon éducative.
A chaque fois que vous vous surprendrez à sentir cette exaspération qui monte, respirez et rappelez-vous votre histoire.
Quand on crie, l’enfant a peur, l’amygdale reçoit les impulsions de l’extérieur et déclenche une alarme. Elle envoie des hormones de stress dans tout l’organisme.
Plus tard, il suffira d’une grosse voix ou d’un cri pour que cette alarme sonne. Lorsqu’on crie trop sur un enfant, son amygdale va se cristalliser et l’enfant se désensibiliser, ou au contraire, sur-réagir et avoir peur au moindre bruit.
Si un enfant fait une bêtise de l’ordre de la maladresse, au lieu de crier, donnez-lui tout simplement les moyens de se responsabiliser et de réparer.
Au fond, les enfants adorent réparer. S’ils sont pétrifiés par la peur, par vos cris, ils ne feront pas les choses correctement.
Posez-vous toujours la question : dans cette situation, qu’est-ce qui va être éducatif pour lui ?
Ces extraits vidéo et le livre blanc proviennent d’une formation donnée par Isabelle Filliozat via la plateforme Weelearn.
Je vous conseille d’en profiter. C’est riche d’enseignements.
Lectures conseillées :
Les livres d’Isabelle Filliozat sont des concentrés d’humanité, de faits scientifiques et d’informations pratiques.
Je vous recommande la lecture de :
« Au coeur des émotions de l’enfant »
« Il n’y a pas de parents parfaits »