Encourager les erreurs des enfants : vive les « bêtises » !

Chaque « bêtise » est en réalité une tentative honorable couronnée, ou pas, de succès de l’enfant.

Ceci reste un jugement de l’adulte, plus ou moins stressant pour les uns ou les autres. Le mot a effectivement une connotation plutôt négative.

En réalité, une « bêtise »  est loin d’être « bête ». Au contraire, il s’agit d’un test grandeur nature pendant lequel l’enfant va s’entraîner, ajuster ses actions et mesurer les réactions de son environnement. Son cerveau va ainsi apprendre par tâtonnement.

Sauf, bien sûr, si les « bêtises » donnent lieu à des sentiments de peur et de culpabilité liés à des cris d’adultes, des accusations, des étiquettes, des interdits,…

Dans ce cas, les « bêtises » deviennent des menaces qui risquent de priver les enfants de leur désir d’apprentissage et d’exploration.

Pour certains enfants, ces bêtises sont aussi des actes volontaires (ou inconscient) pour attirer l’attention de leurs parents ou professeurs. Car ils en manquent cruellement et ce besoin d’attention est essentiel au bien-être et à l’équilibre de chacun. Alors, même une engueulade suite à une « bêtise » représente des miettes de reconnaissance inespérées,…

Donc, si nous résumons :

  • une « bêtise » est une tentative ou une expérience
  • une « bêtise » est une interprétation des adultes
  • une « bêtise » n’est pas bête
  • une « bêtise » peut être un moyen d’accéder à l’attention et à la reconnaissance
  • une « bêtise » est une chance d’apprendre, d’avoir confiance et de grandir

Et nous pouvons dons réagir ainsi face à une « bêtise » ou par anticipation :

  • Aider l’enfant à apprendre en lui montrant( puis faisant avec lui et en le laissant faire), en lui décrivant ce qu’il peut se passer (conséquences logiques), en lui offrant un terrain d’entrainement prévu à cet effet pour limiter la casse et les blessures, en lui proposant des choix, en simulant des scènes avec ses jouets pour tester les situations, en pratiquant des jeux de rôle (« que ferais-tu si…), en établissant des règles (au lieu d’interdits), en lui racontant notre expérience et ce que nous en avons appris, etc.
  • Éviter les étiquettes (qui figent une image, catégorisent et alimentent des croyances limitantes) pour concentrer notre regard sur les actions
  • Remplir le réservoir d’amour et d’attention des enfants en leur expliquant qu’ils peuvent tout simplement la demander (« J’ai besoin d’attention »)
  • Encourager les erreurs afin de tirer des enseignements de celles-ci. « Bravo , tu t’es planté, tu vas pouvoir pousser comme une graine ! » « Qu’as-tu appris de cette expérience ? » « Tu n’as pas réussi pour le moment, ce n’est qu’une question de temps. »
  • Proposer des alternatives : réparer, s’excuser,…
  • Changer de vocabulaire : au lieu de « bêtise » parler de « tentative, d »‘expérience »,…

 

Moralité, si nous cessons de traquer les « bêtises » pour favoriser la notion d’apprentissage permanent avec son lot d’ajustements nécessaires, les enfants progresseront plus vite et n’auront pas peur de prendre des initiatives dans leur vie présente et surtout future.

 

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