Éducation : 4 étapes pour fixer des limites avec bienveillance
|Je ne suis pas partisan des limites posées arbitrairement et sans dialogue. Je fais confiance aux enfants et je pense qu’ils ont surtout besoin de libertés pour s’épanouir (et de modèles à imiter, au-delà des « explications »).
C’est pourquoi, j’aime l’approche que prône Haim Ginott dans son livre « Entre parent et enfant ». En effet, la pose de limites inclut une écoute empathique et une mise en évidence des libertés en transformant la limite en règle.
Ainsi, on montre la limite à l’enfant ou à l’ado, on écoute son ressenti (« je me sens considéré ») et il comprend qu’il a toute liberté de faire autrement en suivant la règle.
Cette manière de procéder évite de nourrir la frustration et n’alimente pas l’envie de dépasser les limites, envie légitime car on aime transcender les interdits, n’est-ce pas ? 😉
Voici cette méthode :
- Reconnaissez d’abord le désir de votre enfant et verbalisez ceci : « Tu as très envie de regarder ce dessin animé. N’est-ce pas ? »
- Fixez ensuite clairement les limites sous forme de règle : « La règle est que nous laissons la TV éteinte en rentrant de l’école. Tu t’en souviens ? »
- Suggérez maintenant des façons de satisfaire l’envie de l’enfant : « Demain c’est mercredi, tu pourras regarder la TV à [telle heure] et nous pouvons même enregistrer ton émission si tu le souhaites. À la place, que dirais-tu de jouer ensemble, sortir promener,…ou tu peux dessiner, faire un puzzle,… »
- Enfin, aidez l’enfant à exprimer sa frustration face à la règle :
« Je comprends que tu n’aimes pas cette règle. » « Tu souhaiterais que la règle soit … ».
Je vous conseille de tenir un cahier ou de créer une affiche avec les règles de la maison par pièce. Pourquoi par pièce ? Car cela facilite la mémorisation et évite la confusion.
Autre idée : mettre en place une boite de doléances. Chaque membre de la famille pourra y glisser des propositions d’amélioration des règles. A discuter ensuite en réunion de famille chaque semaine.
On résume :
- Reconnaitre le désir de l’enfant
- Fixer ou rappeler la règle qui illustre la limite
- Mettre en évidence ce que l’enfant peut faire
- Verbaliser le ressenti de l’enfant
Transformer les limites en règles, une clé pour l’optimisme ?
L’acceptation des limites en les transformant en règles permet de développer l’optimisme. En effet, à force d’entendre : « tu ne peux pas faire ci » , « il est interdit de faire ça », « il ne faut pas… », le cerveau des enfants construit un schéma de pensée restrictif et limitant qui les poursuit jusqu’à l’âge adulte. Cela peut consolider un sentiment d’impuissance (au lieu de puissance) et de soumission.
Alors qu’en extrayant de l’interdit une règle, les opportunités apparaissent ! On voit soudain ce que nous avons la liberté de faire et de choisir et qu’il est envisageable de discuter des règles ou d’en adopter de nouvelles.
D’ailleurs, Obstacle et Opportunité commencent par la même lettre…
Bonjour
je le fais déjà à la maison avec ma poupée de 2 ans:
Ça donne non tu ne peux pas regarder masha à la télé tu as déjà regarder ce matin.
(Pleurs)
Alice je comprends que tu veuille regarder la télé mais tu as déjà regarder 15 minutes ce matin et c’est déjà bien par contre tu peux jouer à si ou à sa si tu veux.
Et re pleurs
Je ne suis pas sur que sa fonctionne chez nous ou je m’y prend mal
Il y a juste une chose qui manque c’est que dans l’explication, il est question de dire qu’est-ce que tu veux que l’on fasse a la place de la TV. Et dans votre situation c’est tu peux jouer au puzzle, ou à ça… Si on prend le temps de lancer le jeu avec son enfant, il préférera largement un moment de jeu avec ses parents plutôt que 15 minutes de télé. Ca ne marche pas du premier coup c’est sûr, au bout de la troisième fois en général il ne demande même plus la télé. .)
Bonjour Jeff, merci beaucoup pour ces partages. C’est très intéressant. Merci merci merci
Laurence
Bonjour Béatrice
Poser des limites respectueuses ne veut pas dire que votre enfant doit les accepter sans s’exprimer ! Les pleurs sont sa manière de dire qu’elle est triste/déçue de ne pas regarder son dessin animé. Vous pouvez l’aider à accueillir sa tristesse en posant des mots (tu es triste/déçue, tu en avais très envie !) et en lui proposant un câlin. Laissez-la pleurer jusqu’au bout, laissez-lui le droit de pleurer (mais pas seule !). Restez près d’elle, et si elle vous chasse ou crie, dites-lui que quand elle sera prête pour un câlin, elle pourra en avoir un. Courage ! A deux ans, les enfants sont submergés par leurs émotions car leur cerveau n’est pas encore assez mâture pour les gérer. C’est fatigant pour les parents, mais avec de l’empathie, on y arrive… Et ça finira par passer !
Bonjour
Merci beaucoup
Merci pour cet article. Je procede souvent comme ça avec ma fille de trois ans et e trouve que quand J exprime sa tristesse donc par ex elle veut une glace alors qu’il est 10h je lui dit non et ensuite accueille sa frustration en lui disant oui je comprends tu en as très envie c est difficile pour toi mais tu en auras une cet après midi. Et elle réagit beaucoup mieux quand J accueille sa frustration..
Bonjour, merci pour cette article. Je lis souvent sur la parentalité positive pour les enfants y les ados mais pas souvent pour les nourrissons et bébés de moins de 18 mois. Comment montrer les frontières et les règles quand ils sont si petits ? Autre que dévier son attention et montrer un autre objet Et ne pas l‘laisser en évidence les objets qu’on veut pas qu’ils touchent, je ne trouve pas des solutions proposées…. comme exemple, bébé qui va directe toucher le ventilateur en été, les prises ou câbles, les fenêtres et portes… ou bébé qu’on appelle, qui regarde mais continue à se éloigner…
Avez vous des suggestions ou des articles à me recommander ? Merci beaucoup