Les crises de colère des enfants sont une preuve de confiance
|« Un mammifère ne se libère de ses tensions que face à sa figure d’attachement. » nous explique Isabelle Filliozat.
Un petit enfant exprime par conséquent plus sa frustration et sa colère avec sa figure d’attachement, la personne en qui il a le plus confiance.
Cet argument scientifique et psychologique est essentiel pour nous permettre à nous, parents, de mieux garder notre calme dans des situations où l’enfant « subit » une tempête émotionnelle. Il la subit en effet car elle n’est pas sous son contrôle, c’est son cerveau émotionnel qui domine son comportement.
« Et là , cette crise qui se déroule devant nos yeux est la preuve que mon enfant me fait confiance. Je suis sa figure d’attachement et il se sent protégé en ma présence. Il peut ainsi me montrer ses émotions et a besoin de moi pour retrouver son calme. »
90 secondes : c’est la durée maximale de vie d’une émotion si elle n’est pas réprimée ou évitée. Il est donc important d’accompagner l’enfant dans cet accueil total de son émotion, le laisser l’évacuer par des pleurs par exemple tout en le maintenant en sécurité (dans vos bras).
L’accueil de l’émotion est facilité par la verbalisation du ressenti de l’enfant (je vois que tu ressens de la tristesse ») et l’utilisation de techniques d’expression (comme une roue des choix ou un tableau par exemple).
L’accueil de l’émotion est bloqué quand on n’écoute pas cette émotion ou qu’on tente de l’étouffer (« Arrête de pleurer immédiatement »). Ce blocage implique une réapparition de l’émotion tant qu’elle n’est pas accueillie correctement. (en complément, voir les expressions anti-émotion)
Comme le précise l’auteur de « Il me cherche », dans le cas de crises récurrentes, il est essentiel d’enquêter pour déterminer le déclencheur de l’émotion. Le jeu est un moyen de libérer la parole de l’enfant et l’aider à se dissocier de son expérience.
Source : « Il me cherche » d’Isabelle Filliozat.
Quid des jeunes enfants de un an qui ne savent pas encore parler ni exprimer leurs besoins par une roue ou autre mais qui font des crises suite à des frustrations et tapent ou mordent? Que faire?quelle reaction?
Même si il n’a qu’un an, mettre des mots sur ce que vous percevez de la situation sur ses émotions. « Tu es fâché! Tu es triste! Je vois que tu as de la peine. Ton frère t’a fait mal… » Au ton de votre voix il comprendra que vous essayez de le comprendre, que vous vous intéressez à lui! Que vous vous souciez de son état et que votre bit est de le consoler de le comprendre…
Votre but
Est-ce que cette théorie est valable pour un enfant âgé de 12 ?
Ok pour accueillir les cris et les pleurs, mais on fait quoi avec les grimaces, les insultes, les crachas?
J’aimerai l’avis de l’auteur en cas de crise qui dure plus de 30 min avec un accompagnement de l’adulte (qui n’est pas le parent) qui est en cohérence avec celui évoqué.
Vu que mon fils n’a jamais fait de crise de colère, je dois en déduire qu’il n’a pas confiance en ses parents ? Est ce normal ? Ai je mal fait en lui apprenant dès sa petite enfance qu’il ne fallait pas faire de caprice, de colère, qu’il ne fallait pas taper ? Je suis perdu, aidez moi s’il vous plaît !
Est-ce que cette théorie est valable pour un enfant âgé de 34 ans ?
Que faire lors de crises récurrentes avec une enfant de 3 ans qui hurle, tape, sort de son lit, ne respecte pas les routines ou règles simples établies ?
Je reste calme, reformule, tente de l’apaiser, pose des questions, la laisse se défouler, fini par perdre patience, RIEN ne fonctionne.
Par exemple, elle a décidé de se lever en pleine nuit (2h du matin) pour aller au salon prendre du sirop (pour les dents ?! Elles sont toute sortie) et regarder la tv, j’ ai fini par l’y laisser, sans rien allumé, elle est partie se coucher, réclame X câlins alors que je lui en ai fait, m’appelle pour n’importe quelle excuse (est ce que c’est le matin, j’ai une figurine dans mon lit alors que c’est elle qui l’a prit, une étiquette la gêne dans son pyj…) ça a duré jusqu’à 4h passé, je suis épuisée alors même que nous sommes en congés pour profiter en famille), c’est des crises toute la journée dès qu’elle n’a pas ce qu’elle veut (dessin animé, croissant) et rien ne fonctionne (le questionnement, l’explication, la négociation…), pourtant on joue avec elle, on fait des choses pour lui faire plaisir mais nous n’avons aucun retour. Nous en arrivons à envisager des restrictions pour qu’elle comprenne. HELP!
Je suis curieuse de la réponse apportée à cette maman qui ne sait plus quoi faire étant confrontée moi même à une impasse face aux colères récurrentes de mon fils de 3 ans… J’ai essayé toutes les méthodes…en vain…