Comment remplacer les étiquettes et les préjugés par des besoins
|« Anxieux », « Dyslexique », « Paresseux », « Hyperactif »,… sont des étiquettes dont on peut se débarrasser pour favoriser l’épanouissement des enfants et accélérer leur développement sur le court et le long terme.
En effet, des chercheurs ont démontré que le fait de poser des étiquettes sur un enfant influençait inconsciemment son comportement pour qu’il s’identifie à cette étiquette.
Tu es…
Une étiquette extérieure fige les croyances internes.
C’est ce que l’on nomme « l’effet Pygmalion ».
Ceci est valable aussi pour les surnoms qui nous semblent « humoristiques » comme « petit monstre », « diable », « tête de mule », …
Paradoxalement, les étiquettes « positives » comme « intelligent », « travailleur », « beau »,…ont des conséquences négatives puisque l’enfant aura sans cesse peur de décevoir et sera même capable de mentir pour ne pas perdre ce statut. S’il le perd malgré tout, son estime de soi sera blessée.
Plutôt que d’étiqueter, nous pouvons évoquer les besoins de l’enfant. Ainsi, nous inculquons à l’enfant qu’un état n’est jamais figé et qu’il est possible de travailler pour satisfaire les besoins identifiés et ainsi changer.
Les études sur la neuroplasticité du cerveau et la malléabilité des réseaux neuronaux ont prouvé cette capacité de changer nos mécanismes de pensée et d’action.
Source : Infloressens Bien Être
Dans leur livre « Responsabiliser son enfant », Germain et Martin Duclos invitent parents et enseignants à transformer les jugements sur la personnalité de l’enfant en évocation des besoins.
Voici quelques exemples :
Cette nouvelle vision demande une bonne dose d’empathie mais libère parents et enfants de la « prison » des jugements sur la personne.
Au final, on se rend compte que ce type de jugement nous empêche d’agir sur ce dont nous avons tous réellement besoin et qui déclenche des émotions désagréables en cas d’absence.
Je suis embêté par le tableau listant les besoins derrière les étiquettes. Autant je suis d’accord avec l’hypothèse émise que les étiquettes induisent ensuite un comportement par effet pygmalion autant le reste de l’article me gêne. Dyslexique par exemple pour moi n’est pas une étiquette mais un diagnostic médical. Il permet ensuite de trouver des stratégies pour répondre aux besoins spécifiques de l’enfant de respecter son rythme et de lui donner des outils appropriés par exemple.
Pour l’étiquette « colérique », c’est par une écoute active, et de l’observation que l’on pourra voir les besoins de l’enfant qui seront différents selon les enfants et les situations. Et pour finir comme préconisé par Faber et maslish, dans tous les cas, regarder l’enfant par ce qu’il sait faire et utiliser le compliment descriptifs permettent de sortir de l’étiquette.
Le tableau donne surtout des exemples de la transformation d’une étiquette en besoin. Ce ne sont pas des vérités car chaque enfant a des motivations et spécificités différentes. L’idée principale est de ne pas porter de jugement sur la personne au profit d’une analyse des actes et d’un accompagnement pour satisfaire au mieux des besoins. La verbalisation émotionnelle ou l’identification d’une réaction de stress sont des moyens d’accéder à ces besoins déclencheurs tout en favorisant le développement de l’intelligence émotionnelle et sociale de l’enfant.
Pour une vision plus précise des besoins, voir la CNV (Communication Non Violente).
Maman d’enfants dyslexiques, je peux confirmer cette idée que le diagnostic ne doit pas devenir une étiquette : « tu ne peux pas parce que tu es … » est avantageusement remplacé par : « tu peux autrement parce que tu as … »
Ainsi, j’annonce à ma fille dyslexique -maintenant adulte- qu’après un parcours complexe une fillette de nos amis est diagnostiquée dyslexique et ma fille s’écrie : « Quelle chance elle a ! Elle a un cerveau génial qui lui permet de penser autrement ! »
Léonard Vannetzel, psychologue, défend cette idée que le diagnostic doit ouvrir sur la recherche des qualités sur lesquelles la personne pourra s’appuyer pour continuer ses apprentissage.
En règle générale, il est effectivement néfaste d’étiqueter les personnes car cette étiquette ne concerne la personne qu’à un moment donné sous le regard d’une personne donnée alors que notre monde est impermanent par nature.