Ces étiquettes qui piègent les enfants toute leur vie
|Les étiquettes, initialement, sont prévues pour être collées sur des objets inanimés. Une boite de petits pois restera une boite de petits pois, rangé dans son rayon.
Pour les enfants, une étiquette est une sorte de case, de laquelle on a bien du mal à s’extirper en grandissant : maladroit, impertinent, bête, sage, intelligent, sensible, distrait, timide…
Elles sont si puissantes qu’elles tracent la destinée de nos enfants qui vont agir consciemment et inconsciemment pour les valider . Ainsi, un « maladroit » le sera toute sa vie (et cela s’aggravera) et commettra plus de maladresses que les autres qui ont pourtant les mêmes compétences que lui. De la même manière, les faits seront interprétés pour que l’étiquette soit juste. Une étiquette donne donc naissance à une ou des croyance(s) qui s’auto-alimente(nt) jusqu’à ce qu’on en prenne conscience et qu’on travaille dessus !
Pour les étiquettes « positives », c’est encore plus vicieux. Lorsqu’on est qualifié d' »intelligent », on porte un lourd fardeau pour ne pas décevoir notre entourage (phénomène de dépendance qui plus est). Ce qui peut inciter à mentir et à éprouver du stress face aux épreuves (« et si j’échouais ? »). Et c’est une véritable blessure à l’ego quand l’étiquette est remise en question. « Je pensais que tu étais intelligent mais tes notes me prouvent le contraire »…
Adele Faber & Elaine Mazlish proposent une méthode en 6 étapes pour libérer les enfants de leurs étiquettes. Idéal pour l’épanouissement !
La voici agrémentée d’exemples :
- Recherchez les occasions de présenter à votre enfant une nouvelle image de lui-même :
Etiquette : « Destructeur »
Antidote : « Ton jouet a plus de 2 ans et il est quasiment neuf ! »
Etiquette : « Distrait »
Antidote : « Je vois que tu as pensé à prendre ton goûter malgré la course de ce matin ! » - Placez-le dans des situations qui lui permettent de se voir d’un oeil différent :
Etiquette : « Maladroit »
Antidote : « Peux-tu déposer la carafe d’eau sur la table ? » « J’aurai besoin de toi pour visser ici pendant que je tiens l’étagère droite. »
- Faites en sorte qu’il vous entende dire des choses positives à son sujet.
Etiquette : « Peureux »
Antidote : « Corentin s’est assis sur la chaise. Il a tendu son bras en parlant tranquillement avec le docteur et s’est même étonné de ne pas avoir senti la piqure pour son vaccin ! » « Dana a plongé dans l’eau sans hésitation et à traversé tout le bassin pour la première fois ! » - Donnez vous-même l’exemple du comportement que vous souhaitez lui inculquer.
Etiquette : « Mauvais perdant »
Antidote : « J’ai perdu ! J’ai beaucoup aimé cet instant avec toi. Il me tarde de recommencer une partie pour comprendre ta stratégie et progresser ! » - Soyez le coffre aux trésors de ses bons coups :
Etiquette : « Manque de volonté »
Antidote : « Alors que tu étais plus petit, un matin, tu t’es levé et tu m’as dit avec fermeté : »c’est aujourd’hui que j’apprends à tenir en équilibre sur le vélo ». Et tu as réussi ! » - Quand son comportement reflète l’ancienne image qu’il avait de lui-même, exprimez vos sentiments ou vos attentes.
Etiquette : « Désorganisé »
Antidote : « Je suis très déçu de voir ces jouets éparpillés sur le sol. J’ai failli glisser et les abimer. Je m’attends à ce que tu ranges lorsque tu as fini de les utiliser. »
Vous l’avez compris, l’idée est de décrire les actes (et non la personne) présents et passés, orienter l’attention vers les comportements attendus, partager les sentiments et nos attentes (en utilisant « je »), éviter les reproches et les formulations négatives et leur préférer des formulations positives.
Ah oui, dernière chose : les étiquettes ne se transmettent pas d’une génération à l’autre. Donc, oublions les « tu es comme moi, j’étais une vraie catastrophe » ou encore « normal, j’étais nul(le) en math moi-aussi ».
Exemple extrait du le livre « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent » : Le coffre à trésors des bons coups de l’enfants. Avec l’étiquette : « Manque de coordination ».
« Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent » d’Adele Faber et Elaine Mazlish est disponible :
Merci pour cet article mon fils tire la langue quand il ne connaît pas quelqu’un , à force mon entourage lui dit Qu il est timide et maintenant c lui qui me dit Qu il est timide je ne c pas comment lui faire changer sa vision de lui même? Auriez vous un conseil à me prodiguer ? Merci