Comment aider les enfants ou un adolescent à surmonter un évènement traumatisant

Un événement traumatisant — accident, catastrophe, violence, perte — bouleverse non seulement les adultes mais aussi les enfants. Leur monde intérieur se retrouve fragilisé, et leurs réactions peuvent parfois surprendre : cauchemars, colères, isolement, troubles de l’attention… Face à cela, les parents et les enseignants ont un rôle essentiel pour restaurer un sentiment de sécurité et favoriser la résilience.

Vous pouvez télécharger ce PDF gratuitement ici ou lire le résumé plus bas.

Rassurer et sécuriser

Les enfants ont avant tout besoin de sentir qu’ils sont en sécurité. Votre calme, votre proximité et vos routines quotidiennes leur servent de repères. Même des gestes simples — un câlin, un ton de voix apaisé, le respect des rituels du coucher — sont de puissants messages de stabilité.

Accueillir les émotions

Chaque enfant réagit à sa manière : certains parlent beaucoup, d’autres se renferment, d’autres encore rejouent l’événement dans leurs jeux. Dans tous les cas, il est essentiel de :

  • écouter sans juger,

  • valider les émotions (« Je comprends que tu sois en colère », « C’est normal d’avoir peur »),

  • offrir des moyens d’expression variés : dessin, jeu, écriture, musique.

Adapter son accompagnement selon l’âge

  • Tout-petits (0-5 ans) : répondons à leurs besoins de proximité, acceptons les régressions (comme le retour au pouce ou au lit parental) et limitons les détails effrayants.

  • Enfants d’âge scolaire (6-11 ans) : ils ont besoin d’explications simples et factuelles, de routine et de soutien dans leurs apprentissages.

  • Adolescents (12-18 ans) : la parole peut être plus difficile, mais les activités partagées, les petites responsabilités et la confiance favorisent l’ouverture. Restons vigilants aux signes d’isolement ou de consommation de substances.

Le rôle de l’école

L’école peut être un pilier de reconstruction :

  • reprendre rapidement les routines,

  • alléger les attentes si nécessaire,

  • offrir un espace d’écoute,

  • collaborer étroitement avec les familles.

Quand chercher de l’aide professionnelle ?

Certaines réactions dépassent le cadre familial ou scolaire. Il est nécessaire de consulter si :

  • les symptômes persistent plusieurs semaines ou s’aggravent,

  • l’enfant présente des cauchemars constants, des flashbacks ou un évitement extrême,

  • apparaissent des signes inquiétants (idées suicidaires, comportements dangereux).

Cultiver l’espoir et la résilience

Le traumatisme laisse des traces, mais il n’empêche pas de se reconstruire. Les enfants sont capables d’une grande résilience, surtout lorsqu’ils sont entourés d’adultes bienveillants. Valoriser ce qui va bien, renforcer les liens familiaux et transmettre de l’espoir sont les clés de la guérison.

Cet article s’appuie sur le Guide à l’attention des parents, des enseignants et des décideurs publié par le Child Mind Institute et disponible au téléchargement ici.

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *