Comment aider les enfants (et les parents) Ã relativiser les critiques
|Recevoir une critique n’est pas forcément agréable et souvent peu instructif (voire constructif) si elle n’est pas accompagnée de suggestions d’amélioration. Â
Quand la critique est personnelle et répétée, elle peut créer des blessures psychologiques et des complexes qui durent jusqu’à l’âge adulte.
Ainsi, il est essentiel de donner quelques clés aux enfants pour se protéger et éviter d’avoir recours eux-mêmes aux critiques pour, notamment, se défendre.
En effet, la critique est parfois une manière de réagir au stress, au sentiment d’être agressé,… selon la croyance irrationnelle et inconsciente qui consiste à prêter aux critiques une vertu « libératrice ».
Quand quelqu’un critique notre travail, nos actes,… ou lorsque nous interprétons cela comme une critique nous sommes en proie au stress et nous sentons en danger. Alors nous réagissons en réflexe en critiquant à notre tour : « Et toi alors ! c’est moi qui rattrape toujours tes erreurs… ». L’autre renchérira et une escalade de la violence s’installera avec son lot de ruminations après le conflit.
Afin d’éviter que les situations ne s’enveniment, nous pouvons retenir cette phrase :
« Une critique n’est pas une vérité et reflète l’avis et le ressenti de la personne qui l’émet »
Ainsi, c’est la personne qui critique qui a quelque chose à régler en formulant notamment une demande claire (et en localisant l’origine réelle de son mal-être).
Une critique n’est donc pas :
- une attaque nécessitant une contre-attaque
- une accusation nécessitant une argumentation, une justification et une défense
L’astuce anti-critiques : 3 mots magiques
Si un enfant reçoit une critique, nous pouvons lui suggérer de dire 3 petits mots magiques : « Tu as raison ».
Ce « tu as raison » implique que l’autre a raison de penser et d’exprimer ce qu’il pense (ce qui ne signifie pas que c’est vrai »). Ainsi, l’enfant ne rentre pas dans le conflit et l’interlocuteur se calmera .
Puis, il peut reformuler ce qu’il entend en faisant preuve d’empathie  :
« Ce que j’ai fait t’a déplu ? » « Tu ressens de la colère ? »
Et d’enchainer sur un mode « solution » :
« Qu’est-ce que tu proposes ? » « Qu’est-ce que tu aimerais que je fasse ? »
Ensuite, l’enfant peut accepter ou refuser en proposant une autre alternative ou temporiser par un « Je vais y réfléchir »
Jusqu’à ce que la critique soit totalement transformée en solutions établies en collaboration.
Ainsi, une critique est aussi un chemin pour assainir les liens interpersonnels (comprendre et connaitre les autres) et intrapersonnels (mieux nous comprendre et nous connaitre).
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Inspiration : « Je n’ai plus peur du jugement des autres » de Chantal Joffrin Le Clerc et Franck Lamagnère
Merci !
Est ce que c’est applicable si la personne qui critique est le père de l’enfant ?