Ce simple mot va aider votre enfant à dépasser ses limites (et à retrouver confiance en lui)
|Mon fils devant un problème de math :
Max : « Papa, je n’y arrive pas, je suis nul. »
Max : « Tu te souviens de la bonne formulation lorsque tu ne parviens pas à faire quelque chose ? »
Max : « Oui. Papa, je n’y arrive pas encore. »
Moi : « Exact, ce n’est donc qu’une question de temps. Tu y es parvenu les fois précédentes. Tu t’en souviens ? »
Quelques secondes plus tard, le problème était résolu.
La puissance du « encore » :
En tant qu’adulte, la manière dont nous nous exprimons conditionne notre état d’esprit. Pour les enfants, c’est encore plus vrai !
Un enfant qui se dévalorise ou témoigne oralement d’une impuissance face à une difficulté aura plus tendance à baisser les bras. Les phrases négatives sont bloquantes.
Alors que si vous lui demandez de remplacer « pas » par « pas encore », cela change tout. Le champ des possibles est de nouveau ouvert, la réussite n’est plus qu’une question de temps. Il redoublera d’efforts pour y parvenir car il ne perdra pas de vue son objectif et aura indiqué à son cerveau que la réussite est à portée de main !
Notez la deuxième articulation du dialogue : l’ancrage positif.
Lorsque cette méthode aura fonctionné une première fois, vous aurez en main une expérience réussie qui sera soigneusement rangée dans la mémoire de votre enfant car vous l’aurez décryptée ensemble. Voici comment procéder :
« Bravo, tu as réussi (sentiment positif de fierté, de bonheur et de reconnaissance). Tu as remplacé « pas » par « pas encore » et tu as trouvé la solution de ton problème. Tu as eu une attitude gagnante ! ».
Votre enfant va donc associer un sentiment positif à son film mental de résolution du problème. C’est ainsi que l’ancrage positif fonctionne.
Vous n’aurez plus qu’à l’évoquer pour déclencher un sentiment de confiance et des émotions positives. C’est la meilleure configuration pour réussir.
Comment mettre en place cette nouvelle habitude ?
Afin de mettre en place cette nouvelle habitude de langage, il vous faudra simplement reproduire le dialogue que j’ai partagé en début d’article.
Quand votre enfant dit « je n’y arrive pas. », corrigez-le en lui disant « oui, tu n’y arrives pas encore. C’est bien ce que tu voulais dire ? ».
En optant pour ce mode interrogatif, vous lui suggérez plutôt que lui imposez cette formulation. Il se l’appropriera d’autant mieux puisqu’elle a en plus une connotation positive.
Activez aussi l’ancrage positif pour favoriser l’assimilation de cette nouvelle habitude qu’il gardera pour longtemps.
Le deuxième point pour fixer l’habitude est de ne pas lui montrer le mauvais exemple. Lorsque vous-même serez face à un obstacle, employez le « pas encore » plutôt que le « pas ». Si vous ne faites pas, vous créerez de la confusion chez votre enfant et l’habitude ne se mettra pas en place facilement (ou pas du tout).
Vers une nouvelle conception de l’échec et de la réussite.
Employer « pas encore » au lieu de « pas » change toute la conception de l’échec et de la réussite. Au plus tôt est prise l’habitude, au plus elle sera efficace pour un brillant avenir où les obstacles n’apparaitront que comme des étapes vers la réussite.
Un autre « truc » à découvrir :
Remplacez « si j’y arrive » par « quand j’y arriverai ».
Sur le même sujet, regardez cette vidéo :
Oh merci Jeff pour ces quelques conseils faciles à mettre en pratique!
Avec plaisir. A bientôt. 🙂
juste parfait !!! même avec les adultes ça soulage 🙂
Très utilisatrice du « quand » au lieu du « si », je suis ravie de cette formulation du « pas encore ». A mettre en place sans tarder. Merci du partage.
J’utilise plutôt le « pour l’instant ». Est-ce équivalent ou moins intéressant ?
« Pour le moment » et « pour l’instant » sont en effet équivalents dans le message véhiculé.
Intéressant. Mille fois merci