Notre cabane : un roman jeunesse illustré prometteur !

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J’ai eu la chance de découvrir une trentaine de pages du futur roman illustré de Hieronymus Donnovan « Notre cabane » dont voici l’histoire :

Comme toutes les vacances, Julien arrive chez ses grands-parents, dans un hameau de trois maisons. Depuis le divorce de ses parents et la garde alternée, c’est un enfant sans repère ni copain. Il est bien content de revenir au hameau car il y retrouve deux véritables amis : Aurélia et Bastien. Les trois enfants, de sept à huit ans, décident vite de consacrer la seule semaine de présence de Julien à la fabrication d’une cabane. Et pas n’importe laquelle ! Une immense cabane, une vraie de vraie ! Pour cela, ils auront besoin de l’aide de Benoît, le grand frère d’Aurélia. L’occasion pour Julien de découvrir que le jeune homme aux piercings et aux longs cheveux est bien plus sympathique qu’il n’en a l’air. Les quatre amis se lancent donc dans la construction de cette cabane, sous les regards bienveillants des grands-parents de Julien, avec l’objectif de la terminer avant le départ de Julien qui passera la seconde semaine de vacances avec son papa. Mais l’enfant profitera aussi de cette semaine pour discuter avec ses grands-parents. Ceux-ci se rendront compte de la tristesse de Julien avec un père de plus en plus absent…

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Mon fils (9 ans) a tout-de-suite adhéré à cette aventure qui nous a permis d’engager des discussions sur de nombreux sujets :

Le premier thème est celui de la séparation. Julien éprouve de la colère contre ses parents. De la colère qu’ils n’aient pas pu sauver leur famille alors qu’il a devant les yeux l’exemple d’un heureux et long mariage : celui de ses grands-parents. Julien culpabilise aussi. Il sent que la discorde qui a mené au divorce a peut-être pour cause sa propre naissance…

Depuis cette douloureuse rupture et la mise en place de la garde alternée, le comportement de son père le blesse plus que tout. Celui-ci ne communique pas avec lui, ne s’intéresse pas à ce qu’il fait, à qui il est… Il est complètement absorbé par son travail de cadre dans un groupe de grande distribution, un poste qui fut la source de nombreuses disputes entre son père et sa mère avant la séparation.

Le deuxième thème est l’amitié : Julien adore ses deux amis qu’il fréquente depuis des années. C’est avec eux qu’il se sent bien. Ils font partie d’un décor rassurant et valorisant  dont le centre est la maison de ses grands-parents attentionnés, altruistes et protecteurs.

C’est le troisième thème : les grands-parents complices offrent une bulle d’épanouissement à julien en lui fournissant des repères, une écoute empathique, du divertissement et une attention soutenue. Ils s’impliquent à ses côtés dans son entreprise, le réconfortent quand ils sentent que la tristesse le submerge, partagent leur expérience. Bref, ils représentent un idéal parental qui satisfait les besoins de Julien.

Le quatrième thème est ce grand projet de cabane. Au-delà de l’excitation relative à l’élaboration d’un véritable projet d’équipe, on sent que Julien cherche à construire un point d’ancrage, une structure, comme s’il souhaitait rester vivre ici, aux côtés des personnes qu’il aime le plus. C’est hautement symbolique.

Enfin, l’amour pointe son nez en guise de cinquième thème. Julien est épris d’Aurélia qui semble éprouver la même affection pour son ami citadin. La pudeur et l’inexpérience les empêchent de s’avouer leurs sentiments…pour le moment. Cet amour s’inscrit d’ailleurs dans une dimensions particulière, comme un espoir. Car Julien, malgré ce deuil familial non consommé, voit que l’amour existe et qu’il a le pouvoir de guérir.

 

Ce roman est donc à la fois utile, bienveillant et captivant. En effet, les étapes de construction de la cabane sont très documentées ! De quoi motiver les enfants à se lancer dans leur propre construction avec leurs copains et à graver des souvenirs pour la vie !

 

L’auteur a décidé de faire appel à un site de financement participatif pour éditer son livre (Ulule). 

90% ont déjà été récolté ! Devenez co-constructeur du projet à votre tour !

Une fois 100% atteint, un visuel de la cabane complète sera même publié !

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Bonus : Hieronymus Donnovan nous offre le premier chapitre !

 

Chapitre 1
Enfin de retour !

Je suis prudent, j’attends toujours que le moteur de la voiture de papi soit coupé avant d’enlever ma ceinture et de descendre. Papi rigole de me voir partir si vite dans la maison. Je suis pressé de retrouver les copains, mais je ne vais pas oublier de dire bonjour à mamie. Lui, il va rentrer sa voiture dans le garage car elle ne va pas bouger d’ici avant plusieurs jours. S’il y a des courses à faire, ce sera à pied ou à vélo !

Je suis ravi d’être en vacances et qu’il fasse enfin bon ! Et dire que les prochaines vacances seront les grandes ! J’ai hâte. Je passe par la barrière de la cour puis par la véranda et j’arrive dans la cuisine, là où je suis certain de trouver mamie. Hum, ça sent bon l’ail et l’oignon. Mais mamie n’est pas là.

– Mamie ? Mamie Yvonne ? T’es là ?

Puis la voix lointaine de ma mamie se fait entendre depuis l’entrée du couloir.

– Oui, mon chéri. J’arrive, je remonte du lait de la cave ! Regarde sur la table, il y a quelque chose pour toi !

Oh oui, je m’y attendais. mamie aime m’offrir un pain aux raisins de la boulangerie le premier jour de mes vacances. Elle dit toujours que maman ne me nourrit pas assez.

–  Mon petit Julien, viens dans mes bras. me dit mamie en arrivant dans la pièce. Oh la la, mais c’est que tu as encore grandi ! Tu deviens un petit homme !

– Maman a dit que j’allais bientôt devoir mettre du 10 ans !

– Ca ne m’étonne pas. Oh, tu n’as pas froid mon bout de chou ?

J’ai laissé ma veste dans la voiture de papi, je ne porte que mon t-shirt Donald Duck, mon préféré.

– Non, ça va mamie !

– Ah, mais fais moi plaisir quand même : si tu sors, prends le bonnet et l’écharpe que j’ai rangés dans le tiroir de ta chambre. D’accord ?

– Oui mamie !

– La p’tite voisine demande après toi depuis deux jours !

– J’en connais un qui a la cote, dis donc ! dit mon papi.

Il rentre dans la cuisine en me faisant un clin d’œil. J’ai d’un coup tout chaud au visage. Tout ça parce que mamie et papi me parlent d’Aurélia. C’est leur voisine, on a le même âge : huit ans. C’est un vrai garçon manqué… Je l’aime bien.

– Dis pas de bêtises papi ! C’est une copine, comme Bastien est mon copain. On s’amuse bien ensemble et ici, on est les seuls enfants !

Mamie et papi se font un câlin tout en rigolant, puis mon grand-père me dit :

– Va donc rejoindre ta copine, elle était dans son jardin au moment où je rentrais la voiture. Et au fait, les poulettes ont faim !

– Mais n’oublie de passer par ta chambre pour te couvrir ! Et reviens pour midi ! ajoute mamie.

Quelques minutes plus tard, me voici dans la rue. Je peux me balader en plein milieu de la chaussée, je ne cours aucun risque car il n’y passe jamais aucune autre voiture que celle de papi, C’est un cul-de-sac et il donne sur les jardins des deux autres maisons du coin. C’est à cet endroit que je retrouve chaque fois Aurélia et Bastien, mes deux copains. Même si je ne les vois que pendant les vacances, ce sont mes meilleurs amis. Depuis que papa et maman ne s’aiment plus,  j’habite une semaine dans l’appartement de maman et l’autre dans celui de papa. J’ai changé d’école pour être entre les deux maisons et je n’arrive pas à m’entendre aussi bien avec mes nouveaux camarades de classe. Il y a bien Arthur et Youssef à l’école et puis Thibault, mon copain du judo, mais je ne passe pas beaucoup de temps avec eux. Je voudrais être plus souvent chez papi et mamie, mais c’est trop loin. Je suis donc super content de retrouver mes vrais copains, on s’amuse tellement bien ensemble. Par exemple, dans cette rue, où on peut jouer tranquillement au tennis ou au badminton sans être dérangés par les voitures. Papi m’a même installé un panier de basket. J’avance vers le jardin de la maison de droite, dans lequel je reconnais Aurélia.

– Ouh Ouh, Aurélia !!! Ca va ?

La silhouette de ma copine se fige puis s’approche de la rue à toute allure.

– Julien !! Youpi ! Je savais bien que tu étais arrivé avec ton papi !!

Aurélia fait de grandes enjambées puis saute par dessus sa barrière. Quand elle dit qu’elle est plus rapide que les garçons de son équipe de foot, je suis certain qu’elle ne ment pas ! Elle est très physique et jamais essoufflée !

– Je suis content que tu sois là Julien ! me dit Aurélia en me frappant l’épaule droite.

J’ai bien envie de lui faire la bise, comme le font les gars cools de mon école aux plus belles filles. Mais je suis certain qu’Aurélia trouve ça ringard. En tout cas, mon cœur bat vraiment trop vite.

– Me me me… Moi aussi ! Je m’ennuie vraiment quand je ne suis pas ici !

– Eh eh, c’est vrai que la ville, c’est trop nul ! me dit ma copine en faisant l’une de ces mimiques dont elle a le secret.

Aurélia, c’est un vrai garçon manqué ! Mais je la trouve de plus en plus belle à chaque fois que je reviens ici. J’aime son visage saupoudré de petites tâches de rousseur, ses yeux marron clair et son petit nez. Bien sûr, j’ose pas lui dire !

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Ses parents sont les boulangers du village. Leur commerce est situé de l’autre côté de la maison et donne sur la route nationale. Aurélia se débrouille déjà pratiquement toute seule car ses parents lui laissent beaucoup de temps libre. Et surtout, elle a beaucoup de chance car elle ne va pas à l’école ! C’est son papa qui lui fait classe ! Elle appelle ça l’école à la maison et je trouve ça trop cool.

– On va nourrir les poules ? je lui demande.

– Ouais, cool, les p’tites poulettes ! Eh, tiens, c’est bientôt le moment des poussins ? On regarde si des poules couvent ?

– Oui si tu veux, mais discretos et faut pas toucher ! Papi ne sera pas content ! Et Bastien, il n’est pas là ?

– Nan, ce matin, il est parti au marché avec son père.

Bastien est plus petit que nous, de taille et d’âge, mais il est toujours plein d’énergie et d’idées. Il me fait souvent bien rire. Son père est cultivateur et vends ses légumes bio au marché.

On passe la matinée ensemble, à nourrir les poules de Papi et à tenter de découvrir si des poulettes se cachent pour couver leurs œufs car nous adorons nous occuper des poussins. On ne trouve finalement pas, même si j’ai l’impression que plusieurs demoiselles manquent à l’appel des grains de maïs. J’espère que les poussins arriveront pendant mes vacances. Ensuite, on se lance dans un match de basket dans la rue puis on court dans les champs en jouant au loup et en faisant un petit repérage des endroits où nous aimons nous amuser. J’adore ces moments. Quand je suis en ville avec maman ou papa, je ne peux pas passer une seule minute seul à courir dans les rues. Avec les voitures, c’est trop dangereux. Et puis ma maman, elle a trop peur de ce qu’elle voit à la télévision et lit dans les journaux. Ici, ce n’est pas pareil. C’est calme, les adultes ne sont pas mécontents de nous croiser. Je sais bien que papi reste vigilant, il croit qu’on ne le sait pas, mais on a plusieurs fois remarqué qu’il nous surveille avec ses jumelles depuis le grenier de sa maison, là où il a installé sa bibliothèque. Quand arrive presque midi, Aurélia retourne chez elle pour manger et nous nous donnons rendez-vous une heure plus tard.

 

Roman illustré à partir de 7/8 ans.

Direction Ulule pour contribuer à son édition. Merci. 🙂

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