Le bâton de parole : un excellent outil pour développer l’empathie et l’écoute
|Agnès Dutheil, auteure de « la psychologie positive avec les enfants » nous suggère un outil génial pour développer l’empathie et l’écoute au sein de la famille.
Cet outil est le bâton de parole. Il était traditionnellement utilisé par les Indiens d’Amérique.
Fonctionnement du bâton de parole
Celui qui possède le bâton a la parole peut s’exprimer (il a la parole). Les autres ne peuvent l’interrompre, ni commenter, ni juger…
L’auditoire a seulement le droit de reformuler ce que dit le porteur du bâton. Celui-ci lègue son bâton une fois qu’il a le sentiment d’avoir été écouté.
Avantages
Cet « exercice » se rapproche grandement de l’écoute active prônée par Thomas Gordon. J’y vois de très nombreux avantages :
- il valorise celui qui parle
- les échanges sont respectueux et calmes (pas besoin de crier pour se faire entendre)
- il est centré sur les besoins : on ne lègue le bâton que si nos besoins d’attention et d’expression sont satisfaits
- il apaise le mental et le tourbillon des jugements (pleine conscience) : on écoute ici et maintenant, on s’appuie sur nos sens, on se connecte à l’autre émotionnellement et on ne fait qu’une chose à la fois.
Fabrication du bâton
Agnès Dutheil préconise de choisir un bâton au cours d’une balade dans la nature, de le décorer, d’y rajouter des tissus, des perles ou encore des plumes . L’idée est que cet objet soit beau, symbolique et inspirant. Pour ajouter une touche de spiritualité, sachez choisir le bois :
- le pin symbolise la paix
- le bouleau symbolise la vérité
- le chêne symbolise la force
- le cerisier symbolise l’amour
- le noyer symbolise l’énergie
Ce bâton trouvera facilement sa place dans une réunion de famille hebdomadaire ou même quotidienne. A force de pratiquer, l’écoute empathique deviendra un réflexe. Et tant mieux, car c’est le plus beau cadeau que l’on puisse offrir à notre entourage (famille, collègues, amis).
Variantes : bâton de parole + CNV
Afin que l’expérience soit totalement positive et pacifiste, on peut compléter avec les étapes de la communication non-violente qui établissent un lien entre émotions, besoins et solutions : OSBD
O comme Observation
Observez mais ne faites pas de jugement de valeur et ne généralisez pas.
S comme Sentiment
Exprimez ce que vous ressentez, partagez vos émotions.
B comme Besoin
Derrière chaque émotion, se cache un besoin satisfait (sentiment positif) ou insatisfait (sentiment négatif).
Les besoins sont à la base de la CNV car « les jugements portés sur autrui sont des expressions détournées de nos propres besoins inassouvis ».
Les identifier, c’est s’inscrire dans une action réparatrice.
D comme Demande
C’est la dernière étape de CNV. Il s’agit d’exprimer une demande. N’attendons pas que les autres devinent nos besoins, exprimons-les. Ainsi nous évitons de porter des jugements hâtifs autant que faux sur ceux qui nous entourent :
« La psychologie positive pour les enfants » de Agnès Dutheil est disponible sur :
- cultura.com
- decitre.fr
- fnac.com
- chez votre libraire
En famille, nous essayons d’utiliser le « bâton de parole » avant que le conflit ne s’installe. Les enfants aiment utiliser un jouet, et plus symboliquement la main de « Tourn’Main ». Pas très jolie, mais assez imposante pour être localisée facilement.