Astuce du jour : se connecter et rediriger au lieu de donner des ordres
|Les ordres donnés aux enfants bloquent leur capacité de raisonnement par l’effet du stress et de la peur qu’ils génèrent (car un ordre peut impliquer une punition ou une réprobation plus ou moins forte de l’adulte). Leur cerveau n’est plus capable d’apprendre quand ils en reçoivent. Ils ne font qu’appliquer sans réfléchir par eux-mêmes. C’est ce que nous explique Daniel Siegel dans l’excellent livre : « le cerveau de votre enfant ». Propos corroborés par Catherine Gueguen dans cet article.
Pour parvenir à être écouté et favoriser le développement du cortex préfrontal de l’enfant (pour réguler les émotions), il est donc important de se connecter à lui (grâce à l’empathie) et de le rediriger vers le comportement voulu. Cette approche apaisée offre un terrain idéal pour favoriser l’apprentissage et l’autonomie.
L’enfant sur l’illustrions ci-dessous vient de se lever de son lit car il ne parvient pas à dormir. Il réclame un petit mot. Au lieu de lui donner l’ordre de retourner dans sa chambre, sa mère se connecte à lui (empathie) en reformulant les faits et en évoquant ses émotions. Puis elle le redirige vers une solution rassurante et simple. C’est ainsi que l’enfant aura conscience d’avoir été écouté et qu’il collaborera d’autant mieux avec son parent.
Explications de Daniel Siegel :
« Lorsqu’un enfant est sujet à une émotion (cerveau droit), connectons-nous aussi avec notre cerveau droit en accueillant son émotion (afin qu’il se « sente ressenti ») puis redirigeons-le vers une rationalisation en sollicitant son cerveau gauche. »
Les étapes :
- Écouter en se mettant au même niveau que l’enfant (attitude bienveillante, contact visuel, câlin et proximité)
- Reformuler ce qu’il exprime en introduisant les émotions et les besoins (« je comprends, tu ressens … tu as besoin … c’est ça ? »
- Dépasser le problème en évoquant les solutions rationnelles ou en proposant des choix d’actions (« que peux-tu faire pour aller mieux ? »)
Simple et efficace !
Et en étape préliminaire, pensons à visualiser une issue positive et à respirer sans nous laisser happer par notre mental (et sa cohorte de jugements) !
Avec de l’entrainement, c’est de plus en plus facile à réaliser.
Source : « le cerveau de votre enfant » de Daniel Siegel et Tina Payne Bryson !
BONNE NOUVELLE ! La suite arrive bientôt en librairie ! « La discipline sans drame » est en précommande sur fnac.com :
Il est trés important en tant adulte dese documenter sur le sujets concernant llrs comportements de nos enfants…
Merci beaucoup pour les outils. Les enfants besoin de nous les adultes
Je tombe sur cette image et c’est exactement ce qu’il m’est arrivé en fin de journée.
Demain mes enfants se réveilleront avec un petit mot et un dessin.
(Et j’ai plus de post it parce que mon fils en a fait un gros tableau « je t’aime papa » posé sur l’armoire de ma chambre »