5 questions à se poser pour savoir s’il faut pousser ou protéger un enfant

En tant que parents, nous avons le pouvoir de pousser les enfants à se dépasser ou plutôt les protéger parce que ce qu’ils s’apprêtent à  faire est au-delà de leurs capacités ou ils ne sont pas en état émotionnellement, physiquement ou psychologiquement pour le moment.

Source : « Le cerveau qui dit oui » de Daniel Siegel

Pour savoir quel est le meilleur choix, Daniel Siegel et Tina Payne Bryson nous invite à nous poser 5 questions dans leur livre « Le cerveau qui dit oui » :

Quel est le tempérament de votre enfant et son niveau de développement, et de quoi a-t-il besoin actuellement ?

Un enfant peut se sentir mal émotionnellement et même physiquement face à une situation qu’elle estime difficile. Peut-être a-t-il besoin d’avancer progressivement par étapes, de s’entrainer et de se sentir protégé.

À d’autres moments, le même enfant pourra supporter le malaise et aura besoin qu’on le pousse.

Pour le savoir, il suffit souvent de regarder et d’écouter l’enfant sans le juger et de l’aider à poser des mots sur ce qu’il ressent.

 

Quel est le vrai problème ?

Qu’est-ce qui conduit votre enfant à refuser de faire face à cet obstacle ou de se confronter à ce défi particulier ? Vous pouvez croire que dormir chez quelqu’un d’autre est effrayant parce qu’il sera loin de vous, mais sa crainte, c’est peut-être plutôt de faire pipi au lit. Ou encore, vous pensez qu’il n’a pas envie de faire partie de l’équipe de natation parce qu’il ne veut pas faire de sport et s’entraîner dur, mais le vrai problème est peut-être sa peur de se montrer en public en maillot de bain moulant. Donc, parlez-lui pour comprendre ce qui le dérange vraiment. Ensuite, vous pourrez l’aider à trouver une solution.

Car c’est bien cela l’idée : l’enfant reste l’acteur de son apprentissage.

 

Quels messages transmettez-vous sur la prise de risque et sur l’échec ?

Si nous, adultes, transmettons un message positif autour des échecs et des erreurs, nos enfants apprendront à affronter leurs peurs et à considérer les échecs comme des tentatives qui se transformeront bientôt en succès.
Attention à la notion de perfection également ! Si un enfant colorie en dépassant, que lui dites-vous ? L’obsession de la perfection est anxiogène et potentiellement bloquante.

 

Votre enfant manque-t-il de compétences pour gérer les échecs potentiels (et inévitables) ?

Une des capacités essentielles à acquérir pour un enfant est celle de reconnaitre que vaincre les obstacles prend du temps.
Pour cela, une technique simple peut être utilisée : la reformulation avec « Pas encore » ou « pour le moment ».

« Je n’y arrive pas » deviendra « Je n’y arrive pas encore (ou pour le moment) ».

La réussite s’obtient à force de préparation, de persévérance et d’effort.

 

Offrez-vous à vos enfants des techniques pour les aider à retourner dans la zone verte et pour l’élargir ?

La zone verte est une zone d’équilibre et de sérénité. C’est aussi la zone de régulation émotionnelle. Pour l’atteindre, on peut par exemple enseigner à un enfant des techniques d’apaisement (voir cet article).

 

Source : « Le cerveau qui dit oui » de Daniel Siegel et Tina Payne Bryson disponible sur Cultura.com,  amazon.fr, decitre.fr, …

 

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