11 techniques de manipulation que les parents doivent éviter

Dans son livre « Obtenir sans punir », le médiateur et spécialiste de la communication Christophe Carré nous met en garde contre 11 techniques de manipulation que certains parents peuvent employer… souvent sans en avoir pleinement conscience.

Ces attitudes sont parfois le résultat de ce que les parents ont eux-mêmes vécu dans leur enfance. Pourtant, elles peuvent avoir des conséquences psychologiques durables sur l’enfant : perte de confiance en soi, anxiété, culpabilité excessive… et reproduction du même schéma une fois adulte.

Découvrons ensemble ces 11 formes de manipulation parentale afin de mieux les repérer… et surtout de les éviter.

1. Le déni de l’enfant

L’enfant est considéré comme un être sans droits ni besoins propres.
Ses choix, ses émotions ou ses opinions ne sont pas reconnus.
Le parent impose tout, sans dialogue ni prise en compte de ce que ressent ou pense l’enfant.

2. La dévalorisation / Le dénigrement

Le parent rabaisse constamment son enfant :
« Tu es nul.le », « Tu n’y arriveras jamais », « Tu es incapable… »
Parfois même devant témoins : amis, famille, enseignants.
Objectif caché : renforcer l’image d’un parent « patient » qui « supporte beaucoup ».

3. La stigmatisation

L’enfant est enfermé dans des étiquettes définitives :
« Il est colérique », « Elle est égoïste », « C’est un.e paresseux/paresseuse ».
L’enfant perd espoir de changer ou de progresser.

4. La culpabilisation

Le parent fait peser un fardeau émotionnel :
« Avec tout ce que je fais pour toi… »,
« J’espère que tu me remercieras un jour… »
L’enfant se sent alors responsable du bonheur (ou du malheur) de son parent.

5. Le faux soutien

Le parent se présente comme un protecteur bienveillant… mais empêche l’autonomie de son enfant.
Il le fait passer pour incapable et renforce sa dépendance affective.
Aux yeux de l’entourage, il est vu comme un parent « dévoué ».

6. La mauvaise foi

Le parent nie ses responsabilités.
Il se plaint de ne pas être reconnu pour ses « efforts », tout en continuant à agir de manière injuste.
L’enfant, face à ces contradictions, doute de sa propre perception.

7. La victimisation

Le parent se présente comme victime de son enfant :
« Après tout ce que je fais, voilà comment tu me remercies… »
Cela lui permet de légitimer ses comportements et de susciter la compassion de l’entourage.

8. La négation des normes sociales

Le parent rejette les règles éducatives ou sociales généralement admises et les droits de l’enfant.
Il crée ses propres lois familiales… souvent à son avantage.
L’enfant est coupé des repères extérieurs.

9. La dépendance affective imposée

Le parent entretient un lien de dépendance émotionnelle :
L’enfant devient son « objet émotionnel », toujours en quête d’approbation.
Mais le parent, lui, refuse tout engagement affectif sincère.

10. L’isolement de l’enfant

L’enfant est coupé de ses amis, de la famille élargie, de ses loisirs…
Il n’a plus de regards extérieurs pour l’aider à prendre du recul.
L’isolement favorise la perte de repères et la fragilité psychologique.

11. Le refus de communiquer

Le parent impose le silence :
« Je ne veux pas en parler »,
« Fin de la discussion ».
L’enfant est empêché de s’exprimer, de comprendre, de poser des questions.

Pourquoi est-ce important d’en parler ?

Parce que la première étape du changement, c’est la prise de conscience.
En identifiant ces comportements, chaque parent peut choisir de rompre ce cycle de manipulation et de se tourner vers une éducation plus respectueuse, empathique et positive.

L’objectif n’est pas de culpabiliser, mais d’ouvrir les yeux pour mieux accompagner nos enfants… et réparer, s’il le faut, ce que nous avons nous-mêmes subi.

 

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