Une question à poser aux enfants pour les aider à apprendre, dépasser leurs peurs et à relever des défis
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Notre cerveau nous protège…même lorsqu’il n’y a que des dangers imaginaires
L’amygdale est située dans notre cerveau. Elle fonctionne comme un système d’alerte. Elle se déclenche lorsque nous nous sentons en danger (que le danger soit réel ou non). Dans ce cas, elle prend l’avantage sur le cortex, siège des fonctions supérieures.
C’est grâce à cette amygdale que nous avons survécu jusqu’à aujourd’hui en échappant à nos prédateurs.
Le problème est que l’amygdale annihile toutes les fonctions essentielles à la réflexion. Et elle nous place dans l’impossibilité de répondre aux questions primordiales pour notre développement, privilégiant la survie (fuite/défense/immobilité). Elle court-circuite le rôle du cortex qui excelle dans cette partie.
Ainsi, nous pouvons être dans l’incapacité de tenter une expérience parce que la peur nous tétanise.
Heureusement, il y a une astuce pour débloquer les peurs irrationnelles.
Comment éviter de réveiller l’amygdale ?
Un des moyens d’apaiser l’amygdale est de centrer son attention sur le présent, et plus particulièrement sur un « petit pas », c’est-à-dire un objectif qui ne paralyse pas. En effet, quel que soit le voyage qu’on entreprend, la première étape est ce pas. Il permet de se jeter à l’eau sans ressentir de peur.
La question-clé à poser (et à se poser) est donc :
« Quel petit pas vas-tu faire pour te rapprocher de ton objectif ? »
Cette question évite l’exagération mentale et permet de ne considérer les obstacles que comme un enchainement de mini-objectifs (qui ne font plus peur).
C’est une véritable philosophie de vie qui apprend à adopter un point de vue optimiste face aux difficultés.
Pour compléter et consolider, vous pouvez vous servir de la métaphore de la montagne à déplacer (pierre par pierre), de la route à parcourir (pas après pas) ou encore des Lego à monter (pièce par pièce). La montagne à gravir est une excellente image aussi avec une notion de progression/ascension.
Renforcement positif
Il est également essentiel d’observer (sans juger) l’accomplissement de chaque pas et d’inviter l’enfant à se féliciter :
« Tu viens de faire un pas ! «
« Tu progresses chaque jour. »
« Que ressens-tu maintenant que tu as réussi ce premier pas ? »
« Tu es tombé(e) ? C’est un pas quand même ! Puisque tu t’exerces à chaque tentative ! »
N’oublions pas d’encourager aussi les intentions d’action :
« je vois que tu as envie/ l’intention de faire ce pas ! »
Ou à guider la réflexion pour ajuster le pas tout en valorisant le ressenti émotionnel :
« Si tu ressens encore de la peur à l’idée de faire ce pas, écoute-la. C’est le message qu’il existe peut-être un autre petit pas plus accessible. As-tu une idée de ce pas ? «
Cette méthode du petit pas est ce que l’on nomme la voie du Kaizen. Elle a été développée par Robert Mauer dans le livre « un petit pas peut changer votre vie« .
Je la trouve personnellement très puissante à la fois pour les adultes et pour les enfants.
Plus de ressources :
Le livre de Robert Mauer « un petit pas peut changer votre vie »