Pourquoi l’éducation bienveillante ne peut pas créer des enfants rois
|Pour qu’il y ait un enfant roi, il faut qu’il y ait un adulte roi…
Si vous me permettez ce petit trait d’humour pour commencer cet article, vous admettre tout-de-même qu’il y a une forme de vérité. L’adulte veut-il être roi et pourquoi continue-t-il à valider cette vision du monde et de la relation parent/enfant ? Peut-être se sent-il lésé car il estime ne pas avoir assez de pouvoir sur sa propre vie ? Et ce manque le pousse à exercer un pouvoir et exiger obéissance sur un enfant qui dépend pourtant déjà de lui ?
Peut-être a-t-il peur que cet enfant le domine ? Comment serait-ce possible étant donnée la vulnérabilité des enfants ?
Peut-être a-t-il été traité lui-même d’enfant roi ou a-t-il subi un style éducatif répressif de peur qu’il ne deviennent cet être omnipotent ?
Comme nous le voyons, il n’y a pas qu’une seule cause à cette perception de l’enfant roi mais dans toutes ces causes, nous retrouvons la peur plutôt que l’amour.
La peur de ne pas être respecté
La peur d’être assujetti/ dominé
La peur que notre liberté soit volé
La peur d’être jugé de parent laxiste…
Car oui, le jugement « imaginé » de la société est lourd à porter. Alors, on se conforme… même si au fond de nous, nous sentons que cette opposition/compétition parent/enfant est dure …
Qui apprécie agir et vivre au quotidien en se méfiant de la personne que nous avons mis au monde ? et si cette crainte de l’enfant roi était infondée ?
Et si nous donnions à notre cerveau un autre objectif de relation parent/enfant qu’une lutte incessante pour éviter de … Lutter contre quelque chose … ou oeuvrer ensemble pour construire quelque chose dans la paix ? que choisissez-vous ?
L’éducation peut vous aider à cela.
Il n’y pas d’enfant roi dans l’éducation bienveillante.
Tout simplement parce que l’adulte va guider l’enfant, lui montrer l’exemple, répondre à ses besoins, ne pas le surprotéger et le surcontroler, permettre à l’enfant de réparer ses erreurs pour le responsabiliser, fixer des repères qui s’adapteront au développement de l’enfant, dire « non » et accueillir la frustration, exprimer ses émotions sans agression, …
L’adulte va aussi apprendre de ses erreurs, montrer à l’enfant comment ses erreurs sont formatrices, … éloigner le spectre de la perfection, cette illusion.
Un enfant roi, trop gâté, exigeant, sans empathie,… n’existe pas dans l’éducation bienveillante car parents et enfants se respectent et ne cherchent pas à se dominer.