Plus on force un enfant, plus il résiste (et moins il progresse)
|Aimez-vous qu’on vous force à faire quelque chose ou préférez-vous décider d’agir en conscience ?
Si vous avez répondu que vous choisissez la seconde option, vous êtes en capacité de comprendre le point de vue de l’enfant et d’éviter de nombreuses crises !
Le corps et le cerveau réagissent d’une façon particulière lorsqu’ils sont exposés à la contrainte : ils se préparent soit à fuir, soit à combattre/se défendre ou alors ils se figent.
Quoi qu’il en soit, ces 3 comportements instinctifs sont loin d’être une forme de collaboration à laquelle chaque parent rêve.
Lorsque nous exerçons une force sur un enfant, il résiste et s’oppose car sa frustration est grande et que son cerveau émotionnel prédomine, le privant de ces capacités de connexion empathique et de raisonnement. De plus, l’usage fréquent de la force « conditionne » l’enfant et lui font ressentir un profond sentiment d’impuissance à l’origine de croyances limitantes au cours de la vie.
Ajoutons qu’à l’opposé, l’enfant en grandissant peut aussi associer force à l’autorité et se rebeller à l’extrême pour s’affirmer face à des symboles de cette autorité qui l’a tant frustré et « étouffé ».
Par conséquent, il est préférable de remplacer la force par des attitudes bienveillantes qui contribuent à ce que l’enfant consente à agir et apprenne volontairement de nouveaux comportements.
Par force j’entends :
- les ordres
- le chantage
- les menaces
- les punitions
- les violences orales et physiques
- les mensonges
- …
Si vous, parents, avez subi ce type de rapports dans votre propre enfance, il y a des chances que vous les ayez automatiquement reproduits dans votre parentalité et même dans vos rapports avec d’autres adultes. Pire : il se peut que vous pensiez que le monde fonctionne ainsi.
Heureusement, nous pouvons reprogrammer nos circuits neuronaux et garder de nouveaux chemins dans notre cerveau. Ceux-ci aboutiront à de nouveaux comportements qui remplaceront les anciens.
Afin d’y parvenir, vous aurez besoin de 45 jours : c’est le délai pour qu’un nouveau circuit neuronal s’active de façon pérenne. Pendant ces 45 jours, vous pouvez par exemple tester une des 12 alternatives ci-dessous lorsque vous sentez que vous allez avoir recours à la force avec votre enfant :
- Demander à l’enfant de vous aider et le remercier pour sa collaboration : « Merci de m’aider à enfiler ton manteau »
- Lui proposer des choix : « Tu préfères goûter ici ou au parc ? »
- Jouer : « On saute comme des lapins pour aller jusqu’à la voiture ? »
- L’interroger sur ce qu’il ressent avant de lui parler : « Je vois que tu es en colère. Que s’est-il passé ? Tu veux un câlin pour te sentir mieux ? »
- Donner une consigne à la forme affirmative et établir des règles ensemble : « Marche à mon rythme s’il te plait. »Parlons doucement à la bibliothèque » « Quelle est la règle avant de passer à table ? T’en souviens-tu ? »
- S’appuyer sur l’imagination : « Tu entends ? la brosse à dents t’appelle ! Il est temps de brosser ! Elle adore ça ! «
- Annoncer à l’avance l’organisation : « Voici notre emploi du temps du matin. Nous commençons par…, puis… »
- Décrire les faits sans juger : « De l’eau s’est renversée sur la table »
- Proposer de réparer en cas d’erreur : « Je crois que ta soeur est triste car le jouet que tu lui as emprunté est cassé. Comment pourrais-tu la consoler ? Peut-être en le réparant ? »
- Valoriser les réussites en les décrivant : « Je vois que tu as réussi à faire tes lacets ! »
- Montrer l’exemple : « Si tu es d’accord, je te montre comment faire.
- Simuler les situations par anticipation (et se servir de jouets pour rejouer les scènes) : « Imagine que tu souhaites traverser la route, que fais-tu en premier ?
La collaboration c’est ce qui marche aussi le mieux chez nous. En tant qu’enfant, c’est dur de toujours subir les règles, ou de recevoir toujours des ordres. Comme dit dans l’article, montrer l’exemple est une bonne technique. Les enfants apprennent principalement par mimétisme.
Je rajouterai qu’une description de la situation marche souvent mieux qu’un ordre. Plutôt que de dire « Tu en as mis partout, essuie moi tout ça », on peut dire « Il y a de l’eau sur la table, qu’est-ce qu’on fait? »
L’enfant en général trouve lui-même la solution et donc l’applique. Il y a plein de moyens simples finalement pour obtenir la coopération sans imposer sa supériorité. Pour les plus curieux, voici d’autres pistes ici : https://www.parentalitezen.com/cooperation-des-enfants/
c est vrai.
Bonjour, est ce que ça fonctionne aussi sur les tout petits ? Mon fils a 19mois et l’on fonctionne comme ça avec son papa mais ça ne fonctionne pas beaucoup.
Merci beaucoup
Belle journée
C’est bien continuez. A 19 mois ils sont jeunes et pas très réceptifs mais il est important de faire cela dès les plus jeune âge.
Dire « je sais que tu m’a entendu » ça fonctionne bien, même avec les tout jeunes enfants
correction: » je sais que tu m’as entendu »
et il manque encore un e à » entendue »
Décidément ce n’est pas le jour….Desolée
Pour une enfant de 8 ans très résistante aux devoirs, on n’a pas trouvé le truc…Rien n’y fait, elle ne veut rien entendre de notre part, surtout pas comment il faut faire si elle ne comprend pas, elle refuse les explications en disant « mais je sais » ou « je le savais » même si c’est le contraire. On a beau la valoriser, lui proposer différentes alternatives (tu veux que je t’aide à trouver un moyen mnémotechnique ou tu veux le trouver toute seule ?), la mettre en confiance, shunter une partie des devoirs….Je ne dis pas qu’on fait tout bien, ça nous arrive de nous énerver même, mais là on cale.
Même question, un enfant qui refuse de faire ses devoirs ? Refuse de se laver les dents, de mettre son pyjama… Presque 8 ans, avez-vous des astuces ?
Même problème pour un enfant de 9 ans qui a la flemme de se brosser les dents ou de se laver même le visage le matin.
Bonjour comment faire quand son enfant ne veux pas manger nous avons tendance a insisté un peu mais elle se braque et cest des grosses crises de colères et apres ben on laisse tomber du coup elle prend un biberon et puis voilà elle va avoir 3 ans ..
Bonjour, c’est possible de détailler l’histoire des circuits neuronaux svp, je comprends pas trop