Parents : les 15 conseils pour une rentrée et une année scolaire réussies
|Voici les conseils fortement inspirés de mon expérience et des précieux enseignements issus de la psychologie positive pour la réussite totale de la rentrée et de l’année scolaire de votre enfant !
1) Construisez une image positive de l’année scolaire
– communiquez positivement :
Les bons comme les mauvais sentiments sont contagieux. Les mots en sont les premiers vecteurs.
Les critiques ou les pensées négatives que vous exprimerez vis à vis de l’enseignement ou des enseignants provoqueront un comportement négatif chez votre enfant. Il cherchera à défier ou à s’opposer à l’autorité représentée par l’école. Cette opposition psychologique et physique est à éviter absolument au risque de perdre tout bénéfice du savoir inculqué.
– valorisez le savoir :
« Tu vas apprendre plein de choses intéressantes cette année : l’anglais pour comprendre les paroles de tes chansons préférées et voyager, les mathématiques pour devenir un prodige du calcul mental, les sciences pour faire des expériences fabuleuses… »
– imaginez positivement l’année scolaire avec lui :
Aidez-le à imaginer une année positive et riche. Décrivez ensemble les lieux, l’environnement social (ses copains et copines, les enseignants, les employés de la cantine) et les actions qu’il y mènera (discuter de ce qu’il aime, jouer au ballon, rire, étudier en groupe…).
– faites un lien entre les vacances (joyeuses) et l’année scolaire :
Ceci permettra d’éviter le « deuil » des vacances. La vie continue !
« Tu vas pouvoir parler des vacances avec tes copains/copines. Nous pourrons même les inviter le week-end. »
– évoquez les fournitures scolaires: petits plaisirs éphémères
Les enfants adorent avoir de nouveaux stylos, une gomme, une trousse neuve, etc.
Ces accessoires permettent de poser le décor. Eprouvez vous-même de l’enthousiasme en choisissant ce dont votre enfant a besoin (et envie) pour son année scolaire.
2) L’environnement social :
Le fait d’être reconnu et apprécié est primordial pour l’épanouissement de l’enfant.
Si votre enfant est socialement très bien intégré, vous pouvez valoriser son expérience et son appartenance à la communauté.
« tu avais déjà beaucoup de copains/copines l’an dernier, tu en auras encore plus cette année. Tu es apprécié. Bravo. »
Puis mettez en évidence les raisons de cette intégration. Cela renforcera son estime et il comprendra qu’il agit directement sur sa réalité.
Le dialogue suivant implique aussi une transmission de valeurs comme l’altruisme ou le respect.
« Sais-tu pourquoi tu es apprécié ?
Parce que tu es gentil. Tu n’hésites pas à aider les autres.
Parce tu es souriant : tout le monde te trouve sympathique
Parce que tu es dynamique : tu es sportif et vivant.
Parce que tu es intéressant : tu connais beaucoup de choses et tu sais les partager.
Parce que tu respectes tes copains/copines : jamais de gros mots ou d’actes violents avec eux. »
Si votre enfant est nouveau dans l’école et/ou manque de confiance en lui, décrivez-lui les opportunités de se faire des copains qui partagent les mêmes passions que lui. Donnez-lui un coup de pouce en vous rapprochant des parents des élèves de sa classe. Evoquez la possibilité de les inviter bientôt chez vous, au parc ou pour un anniversaire.
Dites-lui que dans quelques semaines il connaitra déjà beaucoup de garçons et de filles de son âge, c’est presque déjà fait !
Si vous faites « comme si« , il se comportera également plus socialement et dépassera ses blocages.
3) Pour bannir la peur de l’échec, servez-vous de l’ancrage positif
Appuyez-vous sur les réussites passées de l’enfant. Décrivez-lui à quelles occasions il a eu une réussite (sport, école, jeux de société…) . Demandez-lui s’il s’en souvient et dans quel état d’esprit il était alors. Utilisez des photos pour raviver les souvenirs. 🙂
Cette projection mentale favorisera son humeur. Vous pouvez même associer un ancrage positif à un geste (lever les mains pour une victoire) ou une musique (c’est notre musique positive !):)
Cette méthode fonctionne aussi pour vaincre la timidité en axant l’attention sur le plaisir lié à l’accomplissement :
Sur la base des réussites passées, expliquez quelles joies quotidiennes il ressentirait en classe en donnant des bonnes réponses ou en aidant à les trouver. L’école est un jeu. Les questions sont des énigmes comme dans Fort Boyard. C’est fun !
4) Pour renforcer sa confiance en lui : faites lui choisir un modèle positif
s’il aime un personnage de BD ou de dessin animé, invitez-le à réfléchir à la manière dont lui régirait face à une opposition. Il se tiendrait droit et vaincrait l’adversité !
Je pratique cette méthode avec Hulk par exemple. Je lui dis : fais comme si tu étais lui. Et la confiance revient.
Les scènes marquantes de films et de série vous serviront de références communes. Ceci devrait vous encourager à partager encore plus de loisir avec votre enfant !
Astuce supplémentaire liée au modèle :
Apprenez-lui à se servir d’une composante de la confiance : la petite voix dans sa tête.
Je vous pose la question directement : avec quelle voix vous parlez-vous intérieurement lorsque vous êtes triste ou en manque de confiance en vous ?
Essayez de parler mentalement avec une voix forte et enjouée. Effet garanti. Idem pour les enfants, apprenez-leur à se parler en eux-même comme un héros téméraire.
Bonus : dites à votre enfant de marcher plus vite ou de courir. Cela renforce la confiance en soi (valable aussi pour nous, adultes).
5) Faites table rase du passé :
Souvenez-vous que ce n’est pas parce que l’année dernière s’est mal passée que ce sera identique cette année. Dites-le
« on remet les compteurs à 0. Cette année va être super. Et si elle était déjà super, elle sera exceptionnelle ! »
Ou tempérez en évoquant les points positifs de l’an dernier. Il y en aura forcément. Quand on cherche on trouve.
Cet exercice changera peut-être même l’impression générale et transformera les souvenirs négatifs en souvenirs positifs.
6) Travaillez sur vous :
Vous êtes la pièce la plus importante dans le bonheur de votre enfant. Si vous doutez, il doutera. Si vous jurez, il jurera, si vous souriez, il sourira.
Vous êtes son premier modèle, son mentor, son confident.
Et même plus : l’effet Pygmalion
Convainquez-vous vous-même en imaginant votre enfant comme un enfant à l’aise dans ses baskets, enthousiaste, curieux et talentueux. Si vous ne parvenez pas à l’imaginer ainsi, c’est que vous vous souvenez vous-même de mauvaises expériences. Dans ce cas, dites-vous que la réussite de votre enfant est une seconde chance d’agir différemment pour réussir collectivement.
Si vous pensez que votre enfant est un cancre, vous allez lui faire comprendre de manière inconsciente et il finira par le croire lui même (Pygmalion).
Changez vous-même de croyance et de comportement et votre enfant réagira positivement.
7) Le geste essentiel avant de le déposer à l’école :
Dans les supermarchés, les hôtesses de caisse apprennent à maitriser le SBAM : Sourire Bonjour Au revoir Merci. En tant que client, ce geste est le dernier que vous garderez en mémoire en quittant les lieux. Il influencera votre impression générale.
Quand vous déposez votre enfant à l’école le matin, dites-lui « amuse-toi bien » et pas « bon courage. ». Nuance majeure pour un état d’esprit positif. Et n’oubliez pas de sourire. La vie est belle.
8) Evitez le stress superflu : la montre et le réveils sont vos amis
Réveillez-vous et réveillez votre enfant 5 ou 10 minutes avant s’il le faut mais évitez absolument le stress du retard. Ne perdez pas votre contrôle, organisez-vous en prévoyant large votre emploi du temps.
Pour cela, listez toutes les actions nécessaires pour se préparer et calculez le temps total avec les marges d’erreur (anticipez les aléas).
9) Et si tout se jouait la veille :
Le bon déroulement d’une journée se joue la veille au soir :
– le sommeil est très important pour garder son calme et être performant (voir cet article)
– mangez light le soir car la digestion peut perturber le sommeil
– prônez une ambiance positive avant de dormir : énumérez 3 à 5 plaisirs du jour avant d’embrasser votre enfant pour qu’il dorme.
10) Ne coupez jamais le dialogue avec votre enfant :
– posez-lui des questions simples et légères régulièrement (Kaizen!).
– intéressez-vous à ses expériences, ce qu’il a appris.
– parlez-lui de vos expériences à son âge et de la manière dont vous les avez gérées.
– ne vous offusquez pas s’il ne parle pas de ce qui se passe à l’école. Jusqu’à un certain âge, les enfants cloisonnent leur vie familial et leur vie scolaire.
11) Dites-lui qu’il peut compter sur vous :
« Quoi qu’il arrive, je serai là pour t’écouter et agir à tes côtés. « .
Répétez-le. Ceci fait partie de la communication positive. On gagnerait tellement à proférer des « évidences » comme un « je t’aime » ou « je suis fier de toi ». 🙂
12) Faites lui faire du sport ou de la musique :
Le sport est nécessaire pour renforcer la volonté, améliorer la santé et la résistance physique, cumuler des expériences positives, se faire des amis…
La musique a un effet magique (voir cet article).
13) Fêtez les victoires mais n’occultez pas les échecs. Ne pratiquez pas le chantage.
« Bravo, tu as tout compris en math ! »
Citez les réussites, fêtez-les. Mais ne monnayez pas les efforts. Le chantage ne vous mènera pas très loin.
Oubliez » si tu fais ça, tu auras ça… » .
Evoquez les échecs comme des tremplins que tout le monde connait plusieurs fois dans sa vie :
« Chaque échec est une nouvelle chance de mieux faire. Au moins tu sais quel chemin il ne faut pas emprunter.
Je suis passé par là aussi et j’ai beaucoup appris. Maintenant il faut tenter une nouvelle approche et réussir ! »
14) Ne comparez pas. Ne critiquez pas.
L’enfant doit faire sa propre expérience, suivre son chemin avec vous comme guide bienveillant. Ne le critiquez pas et ne comparez pas ses résultats avec ceux de ses copains. C’est très blessant et avilissant.
D’ailleurs, la comparaison gâche peut-être votre propre vie… vous savez ce qu’il vous reste à faire. Le bonheur n’est pas relatif mais absolu !
15) Saupoudrez de l’humour tout au long de la journée :
Rire permet de faire baisser le stress. Apprenez à votre enfant à pratiquer l’auto-dérision et l’humour de situation.
Pour lui apprendre, montrez la voie !
Ne pratiquez pas la moquerie envers les autres enfants ou parents.
Ces conseils vous ont plu ? Vous en avez d’autres à partager ? N’hésitez pas !
PS : j’allais oublier : limitez (très) fortement la TV (lisez ceci).