L’importance d’accueillir les pleurs des enfants avec bienveillance
|Un enfant ne pleure jamais pour rien. Savoir accueillir avec bienveillance ce « message » est une des clés de son épanouissement présent et futur. C’est ce qu’explique Aletha Solter dans son livre « Bien comprendre les besoins de votre enfant ».
Même après l’acquisition du langage, les enfants continuent à pleurer. Y compris quand leurs besoins semblent satisfaits. Ces crises peuvent déstabiliser les parents qui ne savent pas comment réagir.
Ces sanglots sont bénéfiques pour l’enfant qui évacue ainsi ses sentiments désagréables, ses frustrations et son stress. Il peut d’ailleurs y avoir un décalage temporel entre l’évènement déclencheur et l’émergence des larmes. En effet, c’est le cumul de petits épisodes douloureux qui peut par la suite « faire déborder l’émotion ».
A ce moment, et malgré la difficulté que cela peut représenter, il est essentiel que le parent écoute et accueille avec bienveillance ces pleurs libérateurs.
« Pleurer est une manière pour l’enfant d’évacuer sa souffrance ».
Les pleurs sont bénéfiques à notre équilibre
L’auteure rapporte les travaux du Dr William Frey, biochimiste au centre médical Saint-Paul-Ramsey du Minnesota. Celui-ci a analysé la composition chimiques des larmes. Il a ainsi découvert que celles versées pour des raisons émotionnelles sont différentes de celles occasionnées par un quelconque irritant (comme une pelure d’oignon). Les substances éliminées dans le liquide lacrymal sont celles que le corps accumule sous l’effet du stress (avec notamment l’hormone ACTH et les catécholamines).
Cela confirme le fait que les pleurs sont des décharges émotionnelles qui contribuent à notre équilibre mental et physique. Ce constat est valable pour les enfants et les adultes.
Les sources de stress pour les enfants
Aletha Solter liste quatre sources principales de stress pour les enfants. Autant de causes possibles des larmes.
- les blessures délibérément infligées : agressions physiques ou sexuelles, humiliations, critiques…
- les blessures infligées par négligence : les besoins non comblés (manque de contact physique, d’attention, d’amour,…)
- les blessures de nature accidentelle : les événements pénibles inévitables (accidents, maladies, pertes, séparations, frustrations, déceptions…)
- les blessures de la petite enfance : une naissance traumatisante par exemple.
Le droit de pleurer
Comme l’écrit Aletha Solter, « la plupart d’entre nous n’ont pas pu pleurer librement pour se soulager quand ils étaient enfants. Peu renseignés mais de bonne volonté, nos parents tentaient alors une diversion, nous grondaient nous punissaient, nous isolaient ou bien nous ignoraient. » Ce phénomène était encore plus présent pour les garçons que l’on voulait fort et téméraire. »
Nous avons perçu cela comme une interdiction d’exprimer nos émotions, au risque de ne plus être aimé. Cacher nos sentiments est devenu une habitude avec le temps. C’est ce qui nous pousse aujourd’hui à nous précipiter sur du grignotage pour tenter de compenser un stress intense qui n’a pas pu être libéré !
Rétablissons ce droit de pleurer pour nous et nos enfants.
Que faire quand un enfant pleure ?
Le premier réflexe lorsqu’un enfant pleure est d’être à ses côtés, de lui prêter attention et de l’écouter. Pour un bébé, cela passera par le fait de le prendre dans nos bras afin que ce contact facilite la libération de ses émotions en toute sécurité et qu’il se sente mieux. Les câlins sont efficaces à tout âge d’ailleurs.
Il est également important de parler avec chaleur car les enfants perçoivent la compassion et cela les apaise. Dans cette verbalisation, nommez les émotions afin que le vocabulaire soit progressivement intégré. Poser des mots sur des émotions désagréables permet d’en diminuer l’affect.
Une fois les tensions évacuées, il s’agira de revenir sur l’origine de ces pleurs afin de vérifier que des émotions désagréables ne sont pas bloquées.
Pour résumer :
- donnons le droit aux enfants de pleurer
- expliquons-leur que les larmes sont bénéfiques pour leur santé
- apprenons-leur à verbaliser ce qu’ils ressentent : « je vois que tu es triste… »
- écoutons et accueillons sans juger, minimiser, ni moquer
- montrons l’exemple même si nous avons reçu un message différent pendant notre éducation ou si la société semble en désaccord. Pleurer est humain.
Source :
Bonjour Jeff,
Je suis d’accord avec cet article, toutefois, pour mon enfant qui pleure habituellement cela ne me gène pas. Par contre, il arrive qu’elle se force à pleurer et c’est la où cela devient de plus en plus compliqué car elle a pris l’habitude de le faire pour des situations bénigne comme le fait d’attendre 5 minutes avant qu’on s’occupe d’elle. Dans ces moments là, elle part dans des spasmes du sanglot qui sont incontrôlable alors que quand elle pleure d’une manière spontané elle est plus facile à calmer par du chagrin …
Peut être auriez vous une idée ?
Bonne journée
Accompagner les pleurs de l’enfant est effectivement la meilleure façon de faire.
Cependant, il arrive également que nous ne puissions pas, ou plus ! Et s’écouter soi-même est également important. Alors, sans jugement, j’accepte que mon enfant pleure, et je m’éloigne un moment !
https://les6doigtsdelamain.com/accepter-que-lenfant-pleure/
Je suis certifiée par Aletha Solter et peux répondre à vos questions concernant les pleurs des bébés et jeunes enfants: aptherapie.fr
Merci à Papapositive pour cet article !
Merci d’accepter de répondre à quelque questions. Nous avons commencé à faire l’écoute des pleures avec mon copain pour notre fille qui aura bientôt 8 mois. Nous l’avons fait depuis le début 60% du car je trouve ça difficile avec l’allaitement à la demande.
Comme j’endors ma fille au sein et que j’essaie tranquillement de dissocier manger et dormir j’aimerais savoir qu’elle est là part de souffrance qui est relier au changement d’habitude? Est-ce qu’elle peux se sentir abandonner si elle s’endort avec son Père sans le sein le soir? Je n’arrive pas accueillir ses pleure à ce moment parce qu’elle veux trop téter.
Parfois j’ai peur de lui créer un traumatisme et que les pleurs soient principalement lier au besoin de téter. Je suis convaincu de la technique, j’arrive très bien à l’assumer quand je complètement certaine, mais en même temps je trouve ça délicat. Si je ne lui offre soudainement plus le sein pour son confort est-ce que ça peut affecter le lien d’attachement?
J’aimerais peut-être prendre un consultation avec vous ?
Merci infiniment
Bonsoir Karelle, j’aurais à mon tour des questions à vous poser pour mieux comprendre ce qu’il se passe pour vous et votre bébé. Je vous suggère de me contacter directement; voici mon adresse mail: agnes.petit932@orange.fr
Au plaisir,
Agnès