L’étiquette d' »enfant tyran » inverse les responsabilités
|Je souhaitais partager avec vous un texte de Catherine Gueguen à propos du mythe de l' »enfants tyran ». C’est un thème important car cette vision alimente notamment la violence dans l’éducation.
« L’image d' »enfant tyran » inverse les responsabilités. Elle place l’enfant en position de bourreau et met l’adulte en position de victime. Dans la relation adulte-enfant, qui a la place dominante ? Qui est le plus fragile ? Lequel des deux tyrannise l’autre, le parent ou l’enfant ? Le rapport adulte-enfant est inégalitaire physiquement et moralement, l’adulte dominant l’enfant par sa force physique mais aussi par son emprise morale, psychologique, intellectuelle. Cette image de l' »enfant tyran », ce danger brandi en avant d’un enfant dominateur est un non-sens car c’est bien l’adulte qui a tous les instruments du pouvoir et qui trop souvent en use facilement ou abusivement pour soumettre l’enfant, le rendre obéissant, l’obliger à faire comme l’adulte veut et quand il veut.
Cette conception de l' »enfant tyran » ne peut plus tenir au regard des connaissances actuelles sur l’immaturité, la fragilité et la vulnérabilité du cerveau dans la petite enfance.
Lorsque nous cesserons de penser que la parentalité reproduit un schéma de bourreau/victime/sauveur (que nous avons peut-être subi dans notre propre enfance) et que nous nous traiterons tous sur le même pied d’égalité, les violences reculeront grandement.
L’éducation n’est pas une opposition mais une collaboration.
Les livres de Catherine Gueguen sont un excellent moyen de détruire des croyances erronées et de changer nos comportements.
Merci merci merci, ça me conforte dans ma posture éducative ! Mon fils aîné de 5 ans est hyper-émotif et très « vivant », il est à fond dans tout ce qu’il fait, sans non plus être hyper-actif (validé avec psy).
Une de mes tantes m’a récemment fait une remarque que j’ai trouvé hallucinante, sur l’education de mon fils : « il ne faudrait que, par excès d’amour, tu en fasses un tyran »… et bien je vais continuer à aimer très fort mes enfants et à ne pas les « dresser ».
Mes cousins maintenant adultes (enfants de cette tante) ont, a mes yeux, de grosses difficultés relationnelles avec autrui…
Bravo pour vos articles et encore merci pour les outils proposés pour aider les parents qui souhaitent pratiquer la parentalité positive !
J’adhère complètement à cet article et je reprendrai certainement cette phrase plus que vraie « L’éducation n’est pas une opposition mais une collaboration »
Merci !