Les câlins pourraient modifier l’ADN des neurones des bébés
|Les premiers mois de vie sont déterminants quant à la santé mentale et physique des individus. Des chercheurs ont découvert que le comportement parental peut modifier la séquence de l’ADN dans les cellules du cerveau des bébés.
Plus précisément, c’est une expérience réalisée sur des souris qui ouvrent des perspectives pour les humains.
Les chercheurs ont démontré que l’ADN des cellules du cerveau des nouveaux-nés se modifie (jusqu’au moment du sevrage) en fonction du type de maternage qu’ils reçoivent : moins ils sont choyés, plus il change.
Les implications cognitives voire neuropsychiatriques de ce phénomène ne sont pas encore clairement établies, les chercheurs renvoyant à des études postérieures. Ce que l’on sait c’est que le stress est impliqué dans un processus génétique nommé « rétrotransposition » qui pousse certains gènes à multiplier leur copie sur un brin d’ADN. Des « gènes sauteurs ».
Il s’est avéré que plus le nouveau-né est stressé, plus les « copier-coller » se multiplient, plus le comportement des souris en grandissant laisse apparaitre des profils stressés et inadaptés.
À l’inverse, un maternage de qualité réduit le stress du nouveau-né et diminuent le nombre de « copier-coller », entrainant des comportements plus calmes et offrant une meilleure disposition pour le bien-être mental et physique.
Le résultat offre une nouvelle perspective pour l’interprétation génétique de certaines pathologies psychiatriques et neurologiques comme la dépression ou la schizophrénie chez les humains : cela pourrait se jouer à l’échelle génétique dans la période d’avant-sevrage (de six mois à un an).
Cette découverte confirme l’importance du maternage et de l’empathie et les bienfaits d’un attachement sécure dès la naissance (et une absence de violence source de stress).
Je vous tiendrai au courant des évolutions futures de ces études captivantes.
Source : Sciences & vie