Les câlins activent une protection contre le stress
|Je suis actuellement plongé dans le livre « la révolution épigénétique« , un ouvrage passionnant traite de l’importance de nos habitudes et de notre environnement pour modifier l’expression de nos gènes.
On y apprend notamment que les câlins ont un effet protecteur contre le stress.
Le phénomène a été observé chez les souris par les chercheurs canadiens de l’université Douglas.
Les souriceaux léchées beaucoup par leur mère (signe d’affection) faisaient des adultes calmes et attentifs tandis que les « mal léchés » donnaient des parents stressés et peu bienveillants avec leurs progénitures.
Il s’est avéré que le « léchage » active un gène qui produit une protéine régulant le stress.
Dans le cerveau des souriceaux délaissés, l’interrupteur épigénétique servant à « allumer » ce gène ne fonctionne pas et ce dysfonctionnement se transmet d’une génération à l’autre.
Des mécanismes similaires ont été observés chez l’humain. En étudiant le cerveau de personnes suicidées maltraitées ou pas, il a été conclu que les interactions familiales laissaient une signature épigénétique faisant varier le taux d’hormones de stress (cortisol).
Ainsi, la qualité des soins apportés aux bébés détermine une certaine vulnérabilité au stress tout au long de la vie. Et cette vulnérabilité se transmet génétiquement comme cela a été constaté pour les bébés nés de mères qui étaient près des événements dramatiques du 11 septembre aux USA au moment de leur grossesse.
Ce qui est encourageant est que la résilience est possible selon le même principe de l’influence des comportements et de l’environnement auquel nous sommes exposés.