L’empathie est la pierre angulaire de l’éducation consciente

Dans ces livres, Catherine Gueguen évoque souvent les bienfaits de l’empathie pour favoriser l’épanouissement des enfants et les aider à se développer.

L’empathie est LA pierre angulaire de l’éducation consciente.

Selon Daniel Siegel, auteur du livre « Le cerveau qui dit oui », cette empathie est même une pierre précieuse et plus particulièrement un diamant avec ses 5 facettes :

© »Le cerveau qui dit oui » Daniel Siegel

 

  • La prise de perspective : voir le monde avec les yeux de l’autre
  • La résonance émotionnelle : ressentir les émotions de l’autre ;
  • L’empathie cognitive : comprendre ou saisir intellectuellement ce que vit l’autre
  • L’empathie compatissante : sentir la souffrance et vouloir la soulager
  • La joie empathique : se réjouir du bonheur, des succès et du bien-être d’autrui.

 

Il s’agit donc de comprendre autrui et d’agir pour le soulager en cas d’émotions désagréables ou en se réjouissant avec lui en cas d’émotions agréables. 

Simple ? Loin de là ! Il y a même des « risques » : comprendre, ressentir et « absorber » les émotions désagréables sans agir est dangereux pour notre santé mentale.

L’empathie associée à une action pour soulager la douleur de quelqu’un est porteur de joie pour celui qui offre son aide (et de soulagement pour celui qui la reçoit).

Alors que l’empathie sans action bienveillante peut mener au burn-out par un excès de sentiment d’impuissance et de frustration… C’est ce que ressentent les parents parfois désemparés devant leurs enfants qui pleurent sans comprendre comment les aider.

Mais qu’est-ce qu’une action empathique ?

Excellente question !

Voici quelques idées à explorer :

 

ECOUTER N’EST PAS CONSEILLER

Une action empathique ne consiste par à donner des conseils « Tu devrais faire ceci ou cela pour aller mieux. »

C’est plutôt écouter sans juger et faciliter la verbalisation de la personne en face (en reformulant par exemple ce qu’elle semble exprimer). Ainsi, elle se sentira comprise et pourra trouver les ressources pour traverser son état émotionnel en cherchant ses propres solutions.

« Je vois que tu es blessé/triste/en colère… »

© »Le cerveau qui dit oui » Daniel Siegel

ECOUTER AVEC LE COEUR

Et pour justement éviter de juger, rien de tel que d’évoquer le coeur. Écouter  avec le coeur implique de regarder en pleine conscience pour décrypter l’émotion derrière le comportement.

On peut utiliser des questions directes pour nous guider : « Que ressens-tu ? » ou « Quelle est l’intensité de ton émotion ? » « Quelle est ta météo intérieure ? » ou bien des jeux de rôle avec des poupées, des figurines, en inventant une pièce de théâtre, ou via les histoires dans les livres.

Vous trouverez aussi des supports ici .

© »Le cerveau qui dit oui » Daniel Siegel

LE MESSAGE « JE »

Aider quelqu’un, c’est aussi s’adresser à lui sans le rendre responsable de nos propres émotions.

« Tu m’énerves » est une expression à éviter dans cette logique.

Au lieu de cela, nous pouvons utiliser le « Je » :

« Je me sens énervé car j’ai besoin que la maison soit rangée. Et je vois tes jouets éparpillés sur le sol. »

« Je me sens en colère car je veux qu’on me demande avant de m’emprunter mes affaires. »

Si chacun prend l’habitude d’interroger ce qu’il ressent et de l’exprimer avec « je », la charge émotionnelle générale diminuera et la communication sera simplifiée et apaisée. Surtout si nous complétons l’expression de nos émotions par une demande claire et de la gratitude pour renforcer les comportements : « Merci d’avoir rangé tes jouets. »

 

PROPOSER SON AIDE SANS L’IMPOSER

Un acte empathique consiste aussi à proposer son aide sans l’imposer.

« Comment puis-je t’aider ? » « Je peux t’aider ? »

Car en aidant sans consentement, la personne aidée devient dépendante et il peut s’installer un triangle dramatique avec un sauveur et une victime.  Bien sûr, cette approche est surtout valable pour les enfants à un certain stade de développement (autonomie sur les besoins de base et acquisition du langage) et pour les grands (y compris les adultes).

Autre point important : permettre à la personne aidée d’aider en retour d’une quelconque manière. Il en va du niveau d’estime de soi de la personne en face et du besoin d’utilité.

 

À lire :

Le cerveau qui dit oui » de Daniel Siegel et Tina Payne Bryson disponible sur Cultura.com,  amazon.fr, decitre.fr, …

 

 

 

 

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