L’attachement sécure au coeur du bonheur et de la réussite de l’enfant

comment les enfants réussisentLe principe de base de la théorie de l’attachement est qu’un jeune enfant a besoin, pour connaître un développement social et émotionnel normal, de développer une relation d’attachement avec au moins une personne qui prend soin de lui de façon cohérente et continue. 

Cet attachement dans la petite enfance a des répercussions sur toute la vie.

C’est une étude menée sur plus de 30 ans auprès de 267 enfants par deux chercheurs (Alan Sroufe et Byron Egeland) qui permit d’apporter des preuves irréfutables cette théorie.

Notez que l’environnement dans lequel vivaient les 267 futures mères au début de l’étude était difficile : les 2/3 des femmes étaient célibataires, la moitié adolescentes et elles étaient sous le seuil de pauvreté.

 

Voici les conclusions de l’étude :

– les enfants qui ont un attachement sécure dès leur plus jeune âge ont de meilleures compétences sociales de l’enfance à l’adolescence.

– à la maternelle, les enfants ayant eu un attachement sécure dès leur enfance sont plus attentifs, impliqués et rarement indisciplinés.

– seul 1 enfant sur 8 avec un attachement anxieux (l’inverse de sécure) a un comportement identique aux enfants ayant eu un attachement sécure.

– les enfants ayant eu un attachement anxieux sont plus agressifs, asociaux et immatures.

– à 10 ans, les jeunes ayant eu un attachement sécure montraient plus de confiance en eux et géraient mieux les difficultés. Les jeunes ayant eu un attachements anxieux étaient moins sociaux et avaient tendance à rester seuls.

– au lycée, les enfants ayant bénéficié d’un attachement sécure avaient plus de chance de décrocher un diplôme.

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Tout se joue avant 1 an ?

Certes, les premières années sont les plus importantes mais la situation d’un enfant n’est jamais définitive pour peu que des actions correctives soient menées rapidement pour restaurer les liens d’attachement. Cependant, dans les environnements compliqués, une modification d’attitude des parents pour favoriser la résilience peut difficilement se faire sans aide extérieure. Comme le dit Paul Tough, « quand vous êtes englué dans la pauvreté, l’incertitude et la peur, il faut des qualités surhumaines pour assurer les conditions d’un attachement sécure. »

A propos de l’attachement sécure, Isabelle Filliozat, dans son livre « Il me cherche« (6 à11 ans),  nous conseille d’offrir 10 à 20 minutes par jour d’attention exclusive à chaque enfant :

« Une bonne disponibilité intérieure et une belle quantité d’énergie sont nécessaires pour grandir, réfléchir, apprendre, ou modifier un comportement.

Pour rompre le cercle vicieux du stress (agressivité/punition, retrait d’amour/stress/agressivité…), je remplis le réservoir affectif de mon enfant : je souris, je joue et je ris avec lui, je réponds à ses demandes, j’écoute ses émotions, je lui fournis proximité et contact. Je lui donne dix à vingt minutes par jour de véritable attention. Ce faisant, je me nourris moi-même ! »

Donc, tout ne se joue pas avant 1 an même si ce sont les premiers mois de la vie d’un enfant qui ont le plus d’impacts sur le long terme et il ne faut pas hésiter à se tourner vers des aides extérieures pour solliciter un accompagnement ou intégrer un programme.

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Ressources pour avancer :

Source.

 

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