La stratégie parentale la plus importante : la réparation après le conflit

Même les parents les plus bienveillants perdent parfois patience. Nous crions, nous disons des mots que nous regrettons, nous voyons la déception ou la peur dans les yeux de notre enfant… et la culpabilité nous envahit.
Mais selon la psychologue Becky Kennedy, ce n’est pas cette erreur qui marque le plus l’enfant — c’est ce que nous faisons après.

C’est ce qu’elle appelle la réparation relationnelle : le fait de se reconnecter avec son enfant après un moment de tension ou de déconnexion.

Ce que la réparation change

Quand un parent répare, il envoie un message fondamental :

“Même quand on se dispute, je t’aime toujours. Notre lien est plus fort que ce conflit.”

Cette démarche apaise non seulement l’enfant, mais renforce sa sécurité affective. Elle lui apprend qu’il est digne d’amour même quand il se trompe, et que les relations peuvent traverser des tempêtes sans se briser.

Comment réparer concrètement

  1. Reconnaître ce qui s’est passé
    « J’ai crié tout à l’heure. Je n’aurais pas dû. »
    L’enfant n’a pas besoin d’un long discours : il a besoin d’entendre que vous êtes conscient de ce qui s’est passé.

  2. Exprimer votre ressenti sans blâmer
    « J’étais fatigué et j’ai réagi trop vite. »
    Cela montre à l’enfant que les émotions se reconnaissent et se régulent, sans accuser ni punir.

  3. Écouter le ressenti de l’enfant
    « Et toi, comment tu t’es senti quand j’ai crié ? »
    Cette question ouvre un espace d’expression et restaure la confiance.

  4. Revenir à la connexion
    Un câlin, un sourire, un jeu partagé ou une simple phrase comme
    « On se rattrape avec un moment calme ensemble ? »
    L’essentiel est de montrer par le geste et la présence que la relation reprend le dessus.

Ce que cela enseigne à l’enfant

  • Les relations peuvent être réparées.

  • Les émotions, même fortes, peuvent être traversées.

  • L’amour et la sécurité demeurent, même après un conflit.

C’est un apprentissage précieux pour sa future vie d’adulte : savoir demander pardon, accueillir les erreurs et reconstruire le lien.

Pour conclure :

Éduquer avec empathie, ce n’est pas ne jamais se fâcher.
C’est oser la réparation, encore et encore.
Car c’est dans ces moments que l’enfant apprend la confiance, la compassion et la résilience émotionnelle.

Dr Becky Kennedy est l’auteure de « Parents attentifs »

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *