La bienveillance expliquée par Christophe André
|Je souhaitais partager avec vous les propos d’une personne qui m’inspire beaucoup depuis quelques années : Christophe André.
Il nous parle ici du fondement même de l’éducation positive : la bienveillance.
Il en distingue plusieurs « niveaux » mais insiste surtout sur le fait que le choix de la bienveillance est surtout un moyen d’éviter d’avoir recours à la violence.
De plus, il précise que la bienveillance influence directement les comportements d’autrui, nous évitant souvent d’entrer dans des conflits.
Enfin, il décrit l’auto-bienveillance. Car si nous ne sommes pas bienveillants envers nous et si nous n’avons pas de « réserve de bienveillance » en nous, comment peut-on en faire preuve avec autrui ? Comment peut-on la diffuser ?
Se montrer bienveillant envers soi, c’est aussi respecter nos limites et savoir dire « non » pour ne pas exploser contre quelqu’un plus tard sous le coup de la frustration et de la fatigue. D’ailleurs, une autre forme de bienveillance est d’apprendre à dire « non » et de compléter en proposant des choix qui nous conviennent mieux ou en rappelant/établissant des règles établies en collaboration avec autrui.
3 outils pour la bienveillance relationnelle
1) Le « je »
Une des alliée de la bienveillance dans les relations est l’utilisation du « je » :
« Je ressens… »
« J’ai besoin… »
Car le « tu » peut rapidement se transformer en accusation et donc alimenter les oppositions.
Voir aussi la CNV.
2) La respiration.
Respirer profondément avant de parler, c’est apaiser les émotions et le stress afin de garder nos capacités d’expression, de réflexion et de connexion.
Testez la cohérence cardiaque.
3) L’intention de bienveillance et la croyance en la force de la bienveillance
Avoir par défaut une intention de bienveillance envers soi et les autres est une protection pour éviter la violence contre autrui et soi-même. Pour fabriquer des croyances positives par rapport à la bienveillance, il est important de :
- Identifier les croyances erronées relatives à la bienveillance (« La bienveillance est du laxisme » par exemple)
- Récolter les conséquences positives dans les faits de l’utilisation de la bienveillance (un enfant qui change de comportement sans qu’on lui ait crié dessus)
- S’entrainer à cette bienveillance et s’inspirer de ressources bienveillantes (comme ce site 🙂 )
Bonjour. Tout d’abord merci pour ce site, qui m’inspire au quotidien. Je m’évertue à rester bienveillante auprès de mes enfants. Il y a tout de même une idée que j’ai du mal à évacuer : si on ne crie pas face à une grosse bêtise, si on n’ordonne pas parfois, est-ce que l’enfant ne va pas finir par se sentir ignorer car il n’arriverait pas à provoquer d’émotions fortes chez ses parents, chez ces modèles de calmes et de bienveillance inébranlables (dans une utopie réaliste) ?
Mon fils de 15 ans sur utilise la bienveillance jusqu’à ne plus supporter aucune limite,
C’est un problème. Faut-il encore et toujours de la bienveillance dans cette situation ?