Il est très facile d’avoir un enfant « sage » qui ne pleure pas…
|Après le succès de « Pour une enfance heureuse », Catherine Gueguen revient avec un nouveau livre : « Vivre heureux avec son enfant« , un véritable guide pratique pour les parents et les professionnels de la petite enfance.
Je vous invite à en découvrir un extrait concernant les émotions : entre rires et pleurs.
Avoir un enfant sage…
« Il est très facile d’avoir un enfant sage. Il suffit dès tout petit de ne pas l’écouter, de ne pas l’entendre, de ne pas répondre à ses demandes. L’enfant saisit très vite que ce n’est pas la peine d’appeler, car personne ne vient. Il refoule ses émotions, une partie de lui s’éteint. Il ne saura plus qui il est, quels sont ses besoins et ne demandera plus rien. En grandissant, ses parents auront des difficultés à connaitre cet enfant qui s’exprime si peu.
Par contre, quand ses parents écoutent leur enfant, l’autorisent à exprimer ses émotions, ses besoins, l’enfant sera « plus difficile » les premiers temps car il manifestera ses émotions : ses peurs, ses tristesses, ses angoisses, ses colères. Il ne les refoulera pas. Mais il saura affirmer aussi son bonheur de vivre, son émerveillement, sa gaieté, sa curiosité. Il sera plein de vie et emplira la maison de sa présence joyeuse. Au fil des années, les parents auront beaucoup plus de facilité et de bonheur à élever cet enfant épanoui, confiant, qui exprime ce qu’il est, ses besoins, ses souhaits et avec qui un dialogue pourra s’établir quand il rencontrera des questionnements ou des difficultés. »
Le cercle vertueux de l’empathie et de la bienveillance
Tout d’abord, comme le précise Catherine Gueguen, un enfant élevé avec empathie et bienveillance deviendra à son tour empathique et bienveillant. Un cercle vertueux se met en place.
Un des premiers réflexes bienveillants que peut adopter un parent est de répondre aux pleurs d’un enfant. Un enfant ne pleure pas pour rien. Il pleure pour exprimer ses émotions, ses besoins ou des douleurs physiques en espérant que l’adulte va l’entendre et lui répondre.
Un enfant en bas âge est incapable de calmer ses émotions seul car son cerveau est trop immature pour cela. Pire, le stress généré par cette tempête émotionnelle va produire des molécules de cortisol et d’adrénaline. Ce « cocktail chimique » détruit des neurones dans des zones essentielles du cerveau de l’enfant : cortex préfrontal, hippocampe, corps calleux et cervelet.
Afin d’aider un enfant à gérer ses émotions, il est indispensable de lui fournir de l’affection, de l’attention, de l’écoute et un contact physique bienveillant. Cette méthode permet d’accélérer la maturation des circuits cérébraux capables de gérer les émotions.
Ainsi, l’amour apparait plus que jamais comme la solution pour ne pas rentrer dans une relation d’opposition avec son enfant et pour l’aider à grandir et s’épanouir. Il est vulnérable et a besoin de protection, de proximité et de présence. Lors des interactions harmonieuses et aimantes, l’ocytocine est sécrétée.
Voici son cercle vertueux :
Les pleurs : première cause de maltraitance en France
J’ai découvert une statistique effrayante qui positionnent les pleurs des bébés comme la première cause de maltraitance en France :
2 enfants meurent chaque jour sous la violence des adultes.
Catherine Gueguen conseille de demander de l’aide dès les premiers signes d’agressivité : insultes, gestes violents, menaces, etc.
« Vivre heureux avec son enfant » de Catherine Gueguen est disponible sur Amazon, Fnac, chez votre libraire ou dans la bibliothèque de votre ville.
Bonjour chers humains,
Je me suis reconnu dans le début de l’article 🙁
J’ai été élevé (ou plutôt dressé ) dans l’indifférence
J’ai 45 ans et mes émotions re-circulent depuis peu, après avoir suivi une thérapie.
J’ai été déshumanisé « mais qu’est-ce que ça veut dire ? » me suis-je dit la première fois qu’une psy me l’a sorti ??!!??
Et bien j’ai, en effet, enfoui tout mes ressentis, mes émotions
tous non, la colère a été là pendant 45 ans ! sans savoir pourquoi…
Merci pour le partage. Même parcours que Xavier, à croire qu’à notre « époque » cela ne se faisait pas encore de s’adapter aux enfants. Plutôt à eux, à nous de rentrer dans les cases. La thérapie à aussi été salvatrice pour moi afin de ne pas reproduire.