Ce que je dis à mon fils pour l’aider à grandir
|J’ai adopté quelques habitudes éducatives au quotidien pour aider mon fils à s’épanouir et à grandir. Les voici.
– je prends soin de ne pas me substituer à lui lorsqu’il est capable de faire quelque chose.
– j’encourage ses efforts sans l’étiqueter personnellement.
– je veille à sa sécurité et je lâche prise afin qu’il mène ses expériences et gagne en autonomie.
– je décris ce q’il fait sans juger afin que lui-même se rende compte de ses progrès et du chemin parcouru.
– je lui demande quel est son objectif pour chaque tâche qu’il entreprend car on réussit mieux ce qu’on parvient à imaginer/visualiser.
– je lui répète qu’il a le droit et le devoir de se tromper car c’est dans l’échec qu’on grandit et qu’on finit par réussir.
– je le rassure sur l’issue de ses actions : je l’aime parce qu’il est lui (inconditionnellement).
– je reformule ses phrases pour l’aider à acquérir des techniques de motivation : « C’est vrai, tu n’as pas réussi pour le moment. »
– je lui demande comment il guiderait quelqu’un d’autres pour venir à bout de telle ou telle tâche. Cette astuce lui permet se « dissocier » et d’adopter une perspective plus objective (et donc moins chargée émotionnellement). Cela débride l’audace et la créativité.
– je l’invite à poser des mots sur ses émotions et lui rappelle leur caractère éphémère : « la tristesse est-elle toujours là ? » « je vois que tu as peur ».
– je lui apprends à respirer en comptant jusqu’à 10 en souriant (et nous pratiquons parfois la méditation) pour retrouver calme et sérénité.
– je prends souvent des photos d’objets, de scènes,…afin de lui exposer lorsque son humeur est maussade (ancrage positif). Nous revenons ensuite sur la cause de ses tourments et les solutions possibles.
– je lui explique que la volonté est un muscle et que son cerveau est « évolutif ». En s’entrainant, on progresse.
– je lui demande comment il se sent pendant et après avoir fait un effort.
– je lui montre comment faire une pause pour prolonger les effets d’une émotion positive.
– je l’encourage à écrire et dessiner pour se libérer de ses doutes et gérer ses émotions.
– je lui rappelle la présence d’un champ des possibles grâce à son imagination.
– nous faisons des jeux de rôle en incarnant des personnages célèbres ou inventés ou des objets : Albert Einstein, Hulk, Mr Peabody, Harry Potter, une pierre, une montagne, un fleuve, un arbre, etc. Ainsi, il ressortira ces « costumes mentaux » dans les moments délicats.
– je lui raconte mes lectures et mes expériences afin que lui-même se prête au jeu du récit et pour éveiller sa curiosité.
– je lui demande souvent ce qu’il a décidé et ce qu’il choisit pour lui signifier son rôle central dans sa vie et les conséquences de ses actes.
– je le remercie quand il m’aide ou lorsqu’il est simplement là, à mes côtés.
– nous listons oralement les points positifs de la journée chaque soir (gratitude).
– je lui parle de mes faiblesses et de la manière dont je travaille à m’améliorer (avec ou sans aide extérieure).
– je lui dis que la perfection n’existe pas, donc inutile de la viser.
– je lui démontre l’importance de l’humour pour désamorcer de nombreuses situations (« le dieu de l’humour est puissant ! 😉 « ).
– je lui dis qu’il a le temps mais qu’il peut décider d’accélérer ou de ralentir.
– nous co-lisons des livres et discutons des messages qui s’y trouvent en respectant l’opinion de chacun.
– je l’encourage à réparer et à s’excuser si possible (et lui montre comme s’y prendre)
– je joue avec lui régulièrement et organise des activités manuelles/physiques afin qu’il agisse et bouge avec plus d’assurance tout en prenant conscience de son corps (les accrobranches sont excellentes pour cela).
– j’accepte ses sentiments et l’aide à les exprimer sans jamais les nier.
– je l’invite à me poser des défis sympathiques et je fais de même (« cap ou pas cap ? »).
– je lui parle de « chance » plutôt que de « risque » : « tu préfères tenter ta chance ou prendre un risque ? »
– devant un échec, nous trions les pensées et les faits. Puis nous énumérons des méthodes différentes pour atteindre le but. (« Tu penses que…, c’est ça ? Quels sont les faits/ que s’est-il passé ? »)
– je lui demande s’il se pose la bonne question, celle qui l’orientera vers la réponse qu’il cherche.
– nous jouons aux échecs (sans jeu de mots !:) ). On en parlait dans cet article.
Voilà pour ces quelques gestes et paroles que je pratique presque quotidiennement. J’espère que vous y trouverez certaines habitudes inspirantes pour votre propre vie. S’il ne fallait retenir qu’une chose, c’est la suivante :
On peut changer, rien n’est immuable.
Et vous, quelles sont vos techniques pour aider vos enfants à grandir ?
Vous devriez faire des intervention auprès de professeurs en formation dans les ESPE !!
Merci ! 🙂
Excellent. Tout est dit! Merci, merci, merci !!!
Avec plaisir. Merci pour votre message. Joyeuses fêtes.:)