Ce que disent les études sur la parentalité sévère

Je tenais à partager une référence d’étude d’envergure sur les effets de la parentalité sévère sur les enfants.

L’étude intitulée « The role of harsh parenting practices in early- to middle-childhood socioemotional development: An examination in the Millennium Cohort Study » examine l’impact des pratiques parentales sévères sur le développement socio-émotionnel des enfants entre 3 et 7 ans (14 037 enfants). En utilisant des données de la Millennium Cohort Study du Royaume-Uni, les chercheurs ont analysé les relations réciproques entre les comportements des enfants (problèmes de conduite, comportements hyperactifs/inattentifs et problèmes émotionnels) et les pratiques parentales sévères.

Les pratiques parentales sévères comprennent les fessées, les menaces, les punitions, les humiliations, les critiques excessives, l’isolement ,…

À retenir :

Les principaux résultats indiquent une relation bidirectionnelle significative entre les comportements parentaux sévères et les problèmes de conduite, ainsi qu’entre ces comportements et les problèmes émotionnels chez l’enfant. Ces résultats suggèrent que des pratiques parentales dures peuvent exacerber les difficultés comportementales et émotionnelles des enfants, et vice versa. L’étude souligne l’importance d’interventions ciblant les pratiques parentales pour prévenir l’escalade des problèmes socio-émotionnels chez les enfants.

Points clés de l’étude :

  • Relations réciproques : Les résultats soutiennent le modèle de coercition de Patterson, indiquant une escalade progressive des interactions parent-enfant inadaptées. Les comportements externalisés des enfants entraînent une augmentation des pratiques parentales sévères, et inversement.
  • Importance des interventions parentales : L’étude souligne la nécessité d’aborder les difficultés parentales dans les familles où les enfants présentent des problèmes socio-émotionnels, afin de prévenir l’accumulation de problèmes supplémentaires.
  • Méthodologie : Un modèle de panel croisé à intercept aléatoire a été utilisé pour analyser les données longitudinales de 14 037 enfants (49 % de filles) aux âges de 3, 5 et 7 ans.

Ces conclusions mettent en évidence l’importance d’interventions précoces ciblant les pratiques parentales pour améliorer le développement socio-émotionnel des enfants.

Source : https://srcd.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/cdev.13761

Le modèle de Paterson : https://psycnet.apa.org/record/2002-17213-002

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.