9 conseils pour aider les enfants à développer leur créativité
|La créativité peut revêtir plusieurs formes : sens de l’humour, dessins, écrits, constructions, etc.
Elle s’appuie sur différentes compétences (sensori-motrices, cognitives, émotionnelles) qui contribuent au bien-être personnel et professionnel une fois adulte. Il est par conséquent essentiel de veiller à aider les enfants à la développer.
Comment ?
- En l’éloignant de l’école classique (je plaisante, enfin…)
Comme nous le démontrait brillamment Ken Robinson :« Les enfants ont des capacités extraordinaires pour créer.
Ils n’ont pas peur de se tromper. Alors ils tentent. Même lorsqu’ils ne savent pas, ils essaient. »
Ces capacités naturelles ont tendance à s’éteindre à l’école car l’environnement est trop « normé », « linéaire », « compétitif » et ne laisse pas beaucoup de place à l’interactivité ni à l’originalité. On ne permet par exemple pas assez à la pensée divergente, l’aptitude à formuler un grand nombre de réponses à une question, de se développer. La faute à un manque de formation, d’intention, de moyen et de temps (voir cette vidéo).
Mais la situation n’est pas désespérée car de nombreux projets fleurissent un peu partout en France et grâce, entre autre, au travail de personnes telles que Céline Alvarez. - En leur laissant du temps pour créer
Le stress et les emplois du temps surchargés tuent la créativité des enfants. Regardez cette vidéo pour illustrer ce propos : - En modérant fortement l’utilisation des écrans
Et notamment de la TV (trop passive pour être propice au développement de la créativité). Les tablettes et autres smartphones ont aussi leurs inconvénients dans la mesure où ils dispersent l’attention des enfants et freinent leur capacité à rester concentré sur une tâche. Une info essentielle à retenir : pas de TV avant 3 ans (voir cet article).
- En favorisant le contact avec la nature
La nature est une alliée du bien-être et du développement intellectuel des enfants ( et des adultes d’ailleurs) alors n’hésitons pas à en parler régulièrement et à permettre aux enfants de la côtoyer le plus possible, y compris à l’école.
- Laissez-les s’ennuyer
Vous êtes sans cesse en quête de nouvelles activités pour vos enfants car vous craignez qu’ils ne s’ennuient ? Stop ! Les psychologues et les experts en développement conseillent plutôt de leur laisser du temps libre afin, notamment, qu’ils s’ennuient carrément.Ceci pour une raison simple : les enfants qui s’ennuient vont faire preuve d’initiative et d’imagination pour s’occuper en autonomie en suivant leurs désirs (ou le chemin de leur joie). L’ennuie crée des « stimulus internes » motivants qui poussent à se demander « qu’est-ce que j’aime vraiment faire ? « , « de quoi ai-je besoin pour être heureux ? » et ainsi à mieux se connaitre et se construire.
Autre aspect de l’ennui : pendant ces phases d’ennui, le cerveau de l’enfant va gérer des lines entre les nouvelles acquisitions et mettre en place des pensées innovantes.Afin de préparer un ennui épanouissant, il est nécessaire de se préparer un minimum en élaborant une liste d’activités potentielles (jeux libres et sans finalité explicite). Cette liste est établie par l’enfant. Elle doit rester à sa disposition et rester vivante en étant modifiée au fil du temps et de l’évolution de ses goûts et de sa personnalité.
Ainsi, si un enfant se plaint de trop s’ennuyer, il suffit de l’orienter sur sa liste. Il fait alors des choix qui répondent à des objectifs auto-concordants, le satisfont pleinement et lui font gagner en autonomie.
- Moins de jouets industriels, plus de simplicité
Et si les jouets industriels bridaient la créativité ?
Dans le livre « Comment élever un enfant sauvage en ville », Scott D. Sampson nous donne la liste des 5 meilleurs jouets de tous les temps :- bâton
- boîte
- ficelle
- tube en carton
- de la terre
A méditer.
- En observant sans juger pour mieux encourager
Les encouragements sont importants pour développer la créativité des enfants. Mais il y a encouragement et Encouragement.
La meilleure façon d’encourager un enfant est… de décrire avec des mots ce que vous observez sans juger (et de sourire).Sans juger ?Oui, en effet. Lorsque nous jugeons, nous soumettons à l’enfant notre interprétation de son expérience, le privant de sa propre vision et estimation (et au final de sa motivation intrinsèque). C’est scientifiquement très peu efficace et épanouissant.Epanouissant ? Oui. Car le but d’un encouragement est bien d’aider à l’apprentissage, au dépassement de soi, à l’embellissement de l’humeur et/ou à la réitération d’un acte. Or, cet acte se reproduit d’autant plus facilement que l’enfant (ou nous adultes) ressentons du plaisir.
Mais, m’objecterez-vous peut-être, quand je dis « c’est bien » à mon enfant, il ressent du plaisir.
Et vous aurez raison…sur le moment. Mais pensons (et l’enfant y pense, lui) à l’autre pan du « bien », en l’occurence « mal » ou « pas bien ».
Et demandons-nous que cherchera à éviter l’enfant lorsqu’il aura commis une « faute » (de notre point de vue) et qu’il guettera dans vos yeux et votre attitude les traces de votre tout-puissant avis. Sera-t-il heureux d’être sanctionné d’un « pas bien » parfois crié ou encore d’un « c’est très mal » ou pire « tu es vilain ». Comprendra-t-il les rouages de ce jeu de pouvoir ou le fonctionnement de cette étiqueteuse verbale ? Nan.
Petit focus sur le sourire : les émotions agréables boostent nos facultés. Alors sourions. - En favorisant l’habitude de créer
J’ai toujours un bloc note et un crayon sur moi pour le prêter à mon fils en cas de besoin irrépressible de créativité (et je m’en sers aussi).Je laisse toujours des feuilles et des crayons dans la voiture. Ce contexte stimule l’habitude de créer.Ne n’oublions pas, la meilleure façon d’extraire les idées de notre tête est de les dessiner (une photo vaut mille mots) !
- Montrez l’exemple
Les enfants nous imitent alors créons aussi et prenons du plaisir à cela ! 🙂
Inspiration pour cet article :
« La vie secrète des enfants » de Edouard Gentaz, Léonard Vannetzel, Solange Denervaud disponible sur :