Comment aider un enfant à prendre la parole en public
|La peur de parler en public peut être le symptôme d’un manque de confiance en soi ou les prémices d’une anxiété sociale que l’on peut garder longtemps… surtout que la croyance d’une inaptitude à s’exprimer en public s’auto-alimentera. Ainsi, la perspective d’un passage à l’oral pourra déclencher du stress par anticipation, des insomnies et des désagréments physiques, conditions qui mettront en difficulté pour le jour J. Notez que prendre la parole à l’oral inclut les participations en classe. Or, ces participations donnent vie aux matières enseignées et la motivation/compréhension/mémorisation sont plus grandes.
C’est pour cette raison qu’il peut être judicieux d’aider nos enfants à parler librement devant un groupe, et peut-être, qui sait, plus tard, devant un pays pour défendre la paix et la bienveillance. Yes !
Voici 9 conseils/méthodes :
- Le stress
« Le stress est ton ami. Il te permet de mobiliser tes forces pour surmonter une épreuve et il te garde en éveil. » Lorsque des chercheurs ont donné cette explication aux participants d’une étude où ils étaient confrontés à une expérience difficile, le niveau de stress dans leur corps a soudain chuté, leur permettant de retrouver leurs moyens et de beaucoup mieux réussir que ceux qui n’avaient pas eu la chance d’entendre ces explications positives.
Donc, apprenons à nos enfants à considérer le stress comme un ami. - La posture
Pour que nos enfants aient confiance, ils peuvent faire comme si c’était le cas. S’ils serrent le poing, se tiennent droit et marche rapidement, le corps envoie des messages de confiance au cerveau. Ainsi, nous pouvons aussi suggérer à nos enfants d’imiter quelqu’un qu’ils connaissent et qui parlent facilement à l’oral. Faire comme si fonctionne aussi par mimétisme. - L’amour
Un câlin d’un parent (et même la voix bienveillante au téléphone) déclenche la sécrétion d’ocytocine dans le cerveau. L’ocytocine apaise le stress ! Alors, juste avant un passage à l’oral : câlin géant ! - L’entrainement par le jeu :
Pour être à l’aise à l’oral, rien de tel que le jeu. Demandez à votre enfant s’il veut être le chef du village et s’adresser à ses jouets et peluches positionnés en cercle autour de lui pour leur indiquer ses décisions quant à l’organisation de la future fête d’été. 🙂 - La visualisations positive :
Les sportifs de haut-niveau pratiquent la visualisation. Ils s’imaginent en train de courir/nager/grimper en y mettant un maximum de détails. Cela prépare le cerveau. C’est pareil pour le passage à l’oral. Vous pouvez aider votre enfant à décrire son passage à l’oral de la préparation aux applaudissements à la fin en passant par la prise de parole.
Décrivez les émotions, les gestes, les sensations, etc. - Blablabla/cuicuicui :
Et si c’était un blabla-ster (cousin du hamster) ou un moineau qui prenait la parole, cela donnerait quoi ? L’humour donne de la confiance. N’hésitez pas à soumettre ce genre de scènes amusantes à votre enfant et à imiter le blabla-ster qui ne sait dire que « blabla blablabla bla ! » et le moineau et son gracieux « cuicui cuicuicui ». - La voix enregistrée :
Dans le même registre que précédemment mais cette fois avec une voix travaillée. Invitez votre enfant à être enregistré quant il s’exprime et diffusez-lui ces enregistrements afin qu’il se familiarise avec sa voix, apprenne à poser son souffle et mesure sa progression.
Il peut chanter aussi pour augmenter sa musicalité et acquérir le rythme ! 🙂 - Le feedback :
Dès qu’une intervention orale, même minime, s’est bien déroulée, racontez-la et prenez des photos pour favoriser l’ancrage de ces souvenirs positifs. - Ne posez pas d’étiquette :
Ce n’est pas parce qu’un enfant n’ose pas (encore) s’exprimer à l’oral qu’il est « timide ». Ceci est une étiquette qu’il faut absolument éviter .Concentrez-vous sur le renforcement positif en encourageant les actes.
Merci de nous donner des clefs dans ces moments pas très agréables où un petit refuse de quitter maman par timidité ! Voilà un programme qui s’appliquerait d’ailleurs tout aussi bien pour les étudiants et adultes…! J’ai l’impression qu’on peut agir en amont. Pourquoi l’enfant aurait-il peur de parler en public ? Je pense qu’en tant que parent, il y a deux choses fondamentales à faire :
– aider son enfant à s’aimer tel qu’il est. Sa vulnérbilité en fait quelqu’un d’exceptionnel et que l’on aimera pour son naturel : http://foyerdharmonie.com/la-beaute-de-la-vulnerabilite
– l’écouter activement, le considérer et respecter ses paroles à la moindre phrase qui sort de sa bouche (dès les premiers balbutiements). On pose bien trop souvent l’adulte en détenteur de la vérité et de l’autorité : http://foyerdharmonie.com/ecoute-enfants
Les résultats sont flagrants en scandinavie…
Mais cela implique un travail de fond sur le parent aussi et c’est ce qui rend l’exercice difficile. Bon courage !