A ceux qui vous reprochent de vouloir pratiquer une éducation bienveillante…
|Quand on vous dit : « L’éducation bienveillante ne fonctionne pas ! Pour se faire obéir, il faut punir/taper/gueuler/… »
- souriez sincèrement (c’est une protection pour calmer le stress que vous pourriez ressentir et un message envoyé à votre interlocuteur : « je viens en paix »)
- proposez un choix en parlant calmement : « veux-tu que je te réponde avec bienveillance ou avec malveillance ? »
La personne, si elle est normalement constituée (et tient à vous), vous répondra probablement « avec bienveillance ».
Maintenant, dites-lui ceci :
 » Je t’ai proposé un choix, c’est la base de la bienveillance éducative. Car lorsqu’on offre un choix, on aide à grandir sans dominer et en apprenant à penser sans violence. De plus, les choix impliquent des règles, y compris celle de réparer lorsqu’une erreur a été commise. C’est un autre aspect de l’éducation bienveillante. Car ce type d’éducation implique de la bienveillance, de la fermeté, de la souplesse, de la patience et… de l’empathie. L’empathie me permet de ne pas faire ce que je n’aimerais pas qu’on me fasse car je comprends et j’accepte mes émotions et celles d’autrui. Et je sais que le stress induit par la violence ralentit l’apprentissage. Or je veux que mes enfants apprennent vite et n’usent pas de méthodes que je réprouve (en l’occurence, toute forme de violence). Qu’en penses-tu ?  »
Quant à l’autorité, si on vous accuse de ne pas en avoir :
La phrase qui me plait le plus est « L’autorité ne s’exige ou ne se commande pas. Elle s’incarne naturellement. »
Pour la violence,…
« La violence n’est pas une force mais une faiblesse. On ne donne pas naissance à un enfant dans la violence mais dans l’amour. Et c’est cet amour qui doit continuer à guider nos actes. Ainsi, quand on sent la violence et la colère  monter, il est essentiel de respirer profondément et de se recentrer sur le coeur. Ainsi, le cerveau garde tout son potentiel de réflexion et on reste connecté avec la personne qui se trouve en face de nous. La violence, elle, coupe cette connexion et affaiblit le lien. »
Enfin :
Je conclus en proposant mon aide :  » Comment puis-je t’aider ? Tu as envie de tester pendant 30 jours ? »
Car après tout, c’est là le but. Partager les recettes qui marchent et accompagner. Et psychologiquement, 30 jours, c’est acceptable. 🙂
Quelques précisons supplémentaires sur les croyances :
- les croyances persistent longtemps et ne stoppent que lorsqu’on les regarde en face pour les modifier. Ce qui demande une dose de clairvoyance et de courage. En discutant sur le sujet de l’éducation, le but n’est donc pas de convaincre mais de provoquer un questionnement interne. Il est impossible de modifier de l’extérieur les croyances.
- les croyances s’auto-alimentent : c’est là leur problème lorsqu’elles sont négatives. Si on croit que les punitions sont efficaces, on trouvera de nombreux exemples interprétés pour prouver cela (y compris en reprenant les discours des parents qui les pratiquaient et se sont justifiés ainsi : « tu les méritais ! Tu aurais fait encore plus de conneries si on ne t’avait pas puni »)
merci pour ton billet! Dans notre groupe d’amis nous sommes les premiers à être devenu parents; Notre petite fille a deux ans et demi et parfois nous écopons de remarques visant à nous juger en tant que parent et pire, des remarques visant à juger notre petite. Dans ces moments là j’ai beaucoup de mal à garder mon calme. j’en avais d’ailleurs fait un billet aussi 😉 En tout cas ton article m’a permis de me sentir moins seule et me propose quelques clés pour mieux réagir à ce genre de situation, alors merci 🙂
Ton témoignage fait totalement écho avec mon expérience personnelle ! Nous avons été les premiers à refuser les violences éducatives et nous avons été pris pour des « baba cool »…bref pas pris au sérieux pour un sous…nous avons même fait le « tri » parmi nos amis car certains étaient devenus trop jugeant et chaque soirée ensemble devenait penible, nous devions nous justifier tout le temps. Les gens n’aiment pas la différence surtout en matière d’éducation car cela les invite à se remettre en question et ce n’est jamais facile…
Waouh ! Ce billet est une livraison d’un millier de… Euh comment dire… d’un millier de bidons d’une tonne d’ondes positives. Voilà disons cela comme ça. Hihi
Merci cela fait un bien fou. Il me sera utile à l’avenir j’en suis certaine.
En lisant vos mots, c’est comme tout le méli-mélo qui se trouvait dans ma tête sur ce sujet (comment l’aborder avec les autres, gérer les jugements, pourquoi c’est si difficile à comprendre pour eux, pourquoi cette peur…) venait de s’organiser en un clin d’œil.
Top !
Merci !
C’est quelque chose que j’ai encore beaucoup de mal à faire, même si je suis convaincue par la non-violence. Et même en étant convaincue, certaines de mes réactions ne me plaisent pas du tout ! Le chemin est long… Il m’arrive encore si souvent de crier ou d’avoir un ton menaçant ou acide, et parfois même des gestes violents.
J’aimerai réussir à réagir comme toi, en particulier quand j’entends des personnes de mon entourage dire qu’elles donnent des fessées et que c’est tout à fait normal. Avant j’étais bloquée parce que je m’imaginais que les autres me jugeaient sans cesse, maintenant c’est parce que je me rends compte que je juge les autres et je n’arrive pas encore à faire autrement. Donc, quand j’entends décrier la bienveillance et faire l’apologie de la VEO, je pense beaucoup mais je ne dis rien le plus souvent car ce qui sortirai de ma bouche ne me convient pas.
Merci! Nous faisons tout pour que notre bébé grandisse dans l’amour et non dans la violence verbale et physique. Mais pas évident face à ceux qui nous disent qu’il faut laisser pleurer bébè sinon il va profiter de nous…et autres bêtises !! Mais on tiendra bon ! Respecter l’enfant, ne pas lui faire ce que l’on n’aimerait pas qu’on nous fasse, et comme dit Catherine gueguen dans son dernier livre : arrêter d’être plus sévère avec un enfant qu’on ne le serait avec un adulte ! Pas de rapport de forçe !!!
J’adore votre commentaire ! Merci
J’ai réussi à être dans la bienveillance avec ma fille jusque vers ses 18 mois. Je ne me laissais pas faire par mon entourage et toute l’éducation que je connais si bien. Je l’ai fait par conviction personnelle et en lisant beaucoup. Elle a maintenant 2 ans et 9 mois et une petite soeur qui va avoir un an. Je craque souvent et tombe dans la facilité des cris et des violences physiques et morales. Et je n’interviens plus ou bien moins lorsque d’autres adultes le font. Pourtant, et que cela vienne de moi ou des autres, cela me soulève le coeur. Je me surprends à espérer qu’elle sorte rapidement de cet âge pour plus de calme à la maison. Et en même temps je sais que je dois profiter de maintenant pour que le futur soit construit sur de bonnes bases. Et puis la deuxième arrive, plus vive encore que la première Merci pour votre page et pour toutes les personnes qui élèvent le niveau et poussent les autres à le faire. Que votre vision de la vie se propage et fasse légion. C’est tellement nécessaire !
Je me reconnais beaucoup dans votre commentaire, maman de jumeaux 2ans10 mois, ce n’est pas toujours facile de garder son came, beaucoup beaucoup trop de cris à la maison et je ne m’en rend pas toujours compte, c’est souvent en voyant mon conjoint s’énerver que je me dis « mince je fais pareil !!! » maintenant quand je vois que la pression monte je les mets dans leurs chambres le temps que tout le monde se calme !!!
Et comme vous je me dis vivement qu’ils soient plus grand !!!
J’adore cet article en tant qu’assistante maternelle il est de mon devoir de pratiquer la bienveillance. Quel bonheur de voir les enfants qui me sont confiés épanouis confiance en eux grandir en étant heureux. Leur bien être est primordial cela agit également sur leur santé.
J’avais déjà lu votre article. Une touche de rappel fait tant de bien! Je me sens si démuni face à l’entourage… et pourtant nous assumons totalement nos choix, et nous avons des arguments ! ( comme les votres!).
Mais J’ai si mal au cÅ“ur d’entendre mon frère, papa d’un petit garçon de 2 ans, le punir en l’isolant , lui répéter tous les 1/4 d’heure : »tu fais une bêtise ». Et surtout, prétendre que l’humiliation verbale et pire qu’une fessée , et que cette loi est inutile, voir dangereuse ! Une fessée ne fait donc pas de mal, et il ne s’en cachera pas, avec ou sans moi, il est le père et donc fait ce qu’il veut….
bref… j’en reste sans voix dans ces cas là … je regarder mes filles , (6 et 3 ans), si bienveillante entre elles , si pleines d’amour et d’empathie , tellement proches! Et ce sont ces mêmes personnes qui nous disent « vous avez de la chances d’avoir Des enfants si calmes »!
Non… honnêtement je ne crois pas! A cette chance la! Oui nous en avons! Mais pas pour ces comportements ! Nous avons surtout un énorme travail de parentalité derrière! Une écoute, de l’accompagnement, une présence… bref! Un travail de tous les jours ! Et je pense sincèrement plus difficile …: donner une fessée , punir, ou tout autre geste malveillant, est si facile à donner, sans aucun apprentisssge derrière , tant pour l’enfant que pour le parent!
Merci de vos articles qui réconfortent !
Joyeuses fêtes de fin d’annee!
Sujet récurrent entre nous et nos amis. Le « mais moi ça ne m’a pas tué  » étant la phrase qui m’insupporte le plus ! Cette semaine jai eu droit au regard médusé de mes beaux parents qui ne comprenaient pas pourquoi on ne punissait pas nos enfants. J’ai gardé mon calme en leur répondant « parce qu’ils n’y a pas besoin de les punir pour qu’ils comprennent leur erreur, faire des erreurs c’est apprendre  » on a fini par changer de sujet 😀 merci pour ce billet !