8 précieux conseils pour que votre enfant vous écoute
|Dans « Peaceful Parent, Happy kids », Dr Laura Markham nous donne de précieux conseils pour mieux nous connecter à nos enfants et arrêter de crier.
Ainsi, elle répond une question qui lui est posée de très nombreuses fois par les parents : Comment faire pour que mon enfant m’écoute ?
Au programme : bon sens, attention, exemplarité, coopération, routines, temporisation…
J’aime beaucoup l’idée du 7 : le poster de routines.
- Ne commencez pas à parler tant que vous n’avez pas l’attention de votre enfant :
Afin d’éviter de parler dans le vide ou de vous répéter, assurez-vous d’avoir l’attention de votre enfant. Cette attention s’obtient en se mettant au même niveau que lui (agenouillez-vous si besoin), en lui touchant doucement le bras et en établissant un contact visuel. Si vous êtes dans la voiture et pour des raisons de sécurité, posez la question : « Puis-je te dire quelque chose ? ». - Ne vous répétez pas :
Si vous demandez quelque chose sans avoir de réponse, ne vous répétez pas. Vous n’avez probablement pas l’attention de votre enfant. Revenez à l’étape 1. - Utilisez peu de mots :
Si vous employez trop de mots, vous créerez de la confusion et votre message sera dilué. Donc, allez à l’essentiel. - Mettez-vous à sa place :
Si vous êtes occupé avec quelque chose qui vous adorez faire et que votre conjoint vous demande d’arrêter pour faire quelque chose d’autre, que ressentirez-vous ? C’est pourquoi il est important de faire preuve d’empathie : « je sais que c’est difficile d’arrêter de jouer maintenant. Mais j’ai besoin que tu fasses… » - Facilitez la coopération :
les ordres ont tendance à bloquer les capacités d’apprentissage des enfants par un afflux de stress. Comme pour les adultes, n’est-ce pas ? L’idéal est donc de déclencher la coopération qui favorise l’engagement. Pour cela, gardez un ton de voix chaleureux et proposez des choix. : « C’est l’heure du bain. Préfères-tu y aller maintenant ou dans 5 minutes ? » - Soufflez, ne vous enflammez pas :
Quand nous sommes énervé, nous transmettons du stress et des émotions désagréables aux enfants. Ils ne peuvent alors pas se concentrer sur le contenu de notre message…Alors, si vous sentez l’énervement monter, inspirez par le nez et expirez par la bouche avec de longues respirations. Ceci aura pour effet d’envoyer à votre cerveau le message que tout va bien et vous garderez le contrôle de la situation. Ensuite, aidez votre enfant en lui montrant calmement ce que vous attendez de lui. Puis réfléchissez ensemble plus tard au calme à des solutions qui vous éviteront par exemple d’être en retard le matin. - Mettez en place des routines :
Les routines évitent d’être débordé et sans cesse dans l’improvisation (qui est épuisante sur la durée). Afin de faciliter ces routines, l’auteure préconise de prendre en photo l’enfant en train de réaliser sa tâche routinière, d’imprimer ces photos et de les coller sur un poster à afficher dans le lieu de vie. Une fois ce poster construit, il vous suffira de guider progressivement l’enfant vers l’autonomie : « Que dois-tu faire juste après le diner ? Regardons le poster des routines. » - Montrez l’exemple d’une attention exclusive :
Si vous avez sans cesse votre smartphone à la main lorsque votre enfant est à vos côtés et que vous ne lui prêtez pas une attention exclusive, il ne parviendra pas à en faire preuve lui-même avec vous ! Alors, stop au multi-tâche et cultivez présence et écoute de qualité avec vos enfants afin qu’ils fassent de même avec vous.
« Peaceful Parent, Happy kids »du Dr Laura Markham est disponible sur amazon.
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21 Commentaires
Des conseils simples et efficaces !
Je valide, même avec une famille nombreuse !
Bonjour,
J’ai testé la technique de la coopération, avec l’exemple : « C’est l’heure du bain. Préfères-tu y aller maintenant ou dans 5 minutes ? »
Si l’enfant choisit dans 5 minutes, et que 5 minutes plus tard, il ne veut toujours pas y aller…j’essaye l’empathie « je sais que c’est difficile d’arrêter de jouer maintenant. Mais j’ai besoin que tu fasses… » certes, mais à la fin…je fais quoi ?
Mon conjoint n’est pas du tout pour la bienveillance, et me regarde me « débattre » avec mes techniques de bienveillance….mais au final, j’ai plus l’impression de négocier constamment….
Bonjour,
Je me reconnais dans ce que vous dîtes et j en ai conclue (aprés plusieur discutions avec le papa et d autre personnes cela dit) ,que ce travail de bienveillance n est credible aux yeux d autruit que lorsque que celle ci reflete le positif .Mais malheureusement c est un travail de longue haleine avec ces hauts et ces bas .Je m explique si vous croisée une personne qui sourie souvent ,vous vous demanderez : « Mais qu est ce qui peut rendre cette personne si souriante » ,admetons que vous lui demandiez et quelle vous répond la bienveillance , vous vous direz : « Ah ba ok ça marche ( comme elle sourie ) » .Maintenant, vous ou autruit ne connaisez rien à l éducation bienveillante ou vaguement et vous observez une amie ou une maman » x ou y « ,que vous croisez dans un supetmarché (lol,par exemple ) et là vous la voyez se « débattre » avec les »préceptes de beinveillance » et ba là vous vous dîtes » ah wouhai ba si c ça ! »
Enfin tout ça pour dire ….Que il faut voire au delas et tenir bon , je pense sincèrement que c est nous qui sommes dans le vrai et si certain « demande t as voire et bien a leur aise »
Du coup ne perdons pas notre temps à leur pseudo jugement …
Bon courage et tenons bon dans notre education bienveillante et cela est dèjas pas simple du tout
Cordialement
Si tu as de l’empathie, soit tu lui proposes de jouer dans la baignoire où tu ne l’interromps pas. Il finira de faire ce qu’il fait et après il acceptera de passer à autre chose.
Soit tu rentres dans la baignoire, tu prends un bain, tu rigoles, tu t’amuses. Il sera curieux, s’il voit t’amuser, il voudra participer à toi de voir si tu le fais participer.
L’objectif est de donner envie, qu’est-ce qu’il aime ? Comment fonctionne t’il ? Observer vos enfants pour comprendre comment les amener à faire ce qui est important pour eux.
Pour le bain, est-ce pour lui un moment agréable ou non ?
Il ne fera à cet âge que ce qui lui fait plaisir. Ce qui devient une obligation qui lui demande un effort ne sera pas son premier choix.
Alors, il sera en opposition. Que faire forcer ou lâcher-prise ?
Quels sont les enjeux lorsque l’on veut leur faire faire des choses ? Prenez quelques fois à relativiser la situation.
Tout votre stress et angoisse lui sera transféré si vous ne prenez pas le temps de vous apaiser d’abord avant de décider de le convaincre.
Nous ne sommes pas parents, nous le devenons. Alors autorisez-vous à faire des erreurs, informez-vous, apprenez et évoluer avec vos enfants. Restez serein. Croyez en vos capacités à gérer sinon faites-vous aider en gardant en tête de suivre votre intuition.
Bonjour chers parents,
Une chose à se rappeler quand même: un enfant qui a, par exemple, 3 ans cela reviendrai à dire que cela fait 3 ans qu’il a une éducation dite « traditionnelle ».
Soyons donc réaliste: ce n’est pas en 1 semaine que vous allez pouvoir le faire changer ces 3 années de conditionnements (sans parler de Notre conditionnement à nous) et encore moins avec des techniques sorties de quelques articles lu par ci par là. (Je ne nullement en question la valeur des articles de ce blog )
C’est un travail de tous les jours et non une formule magique qui fera tout changer !!
Pour moi, le but de la bienveillance n’est pas le résultat mais une vie meilleure car si vous voulez vraiment un résultat rapide je vous conseille le dressage pour chien (Merci M.Rosenberg)
DG
Dans 5 minutes plus tard, le temps s’est écoulé, vous vous positionnez comme le repère et son cadre et vous lui rappeliez que le temps est fini. Donc on range et…
Si l’ enfant veut encore du temps, fermement vous lui répétez votre accord.
C’ est avec beaucoup de patience et confiance que cela commence à marcher.
J’ai éduqué mon fils ( il a 30 ans, Et il fait pareil avec ses enfants !) dans la bienveillance sans lui laisser des choix à faire, par exemple « c’est l’heure du bain, je t’aide a ranger tes jouets, et on va dans la salle de bains, tu veux quel jouet aujourd’hui dans la baignoire ? » Coopération et adhésion, mais zéro choix…à part celui du jouet qui lui fera plaisir à ce moment là. Pardon mais la bienveillance qui consiste à laisser des choix aux enfants quand on leur demande de faire quelque chose ne fait que les angoisser… J’en vois les effets désastreux dans ma classe de cp, avec des enfants qui ne cherchent que la négociation ! On ne négocie qu’avec les terroristes, pas avec les enfants ! Et commencer par »c’est l’heure du bain » tout en proposant de n’y aller que dans 5 minutes… Ça me pose un souci : c’est l’heure ou c’est pas l’heure ???!!! Et vos enfants sont intelligents, donc si c’est l’heure, c’est l’heure ! Je trouve cet exemple de la phrase autour de l’heure particulièrement parlant de ce qui m’interroge sur ces nouvelles conceptions de la bienveillance. Cherchez plutôt comment faire des phrases sans intonation interrogative, vous verrez c’est magique ! On mange, on va s’habiller, on va se coucher, ce ne sont pas des questions mais des informations, donc pas d’intonation interrogative.
Et pour être prêts le matin… Un petit truc qui marche bien : on écoute une chanson que les enfants connaissent bien, le « jeu » c’est d’être prêt à la fin de la chanson, chaussures, veste et cartable…pas de pendule ni sablier à regarder, la musique sert de marqueur temporel… Pareil pour la brosse à dents et le débarbouillage, ou le pyjama et les chaussons après le bain.Bon courage les parents !
J’adore MERCI Cathy!! Je me demandais s’il n’y avait que moi qui pensait qu’on pouvait être bienveillante tout en faisant respecter ce cadre dont les enfants ont tant besoin
Merci vous me rassurer !
J’adore et j’adhère ! Merci pour tant de simplicité et de clarté.
Je suis bien d’accord mais au final je suis un peu comme Marion dans son commentaire. Si à chaque fois l’enfant repousse le moment de faire ce qu’on lui demande. Quelle attitude doit on adopter dans ces cas là ?
Bonjour, jai besoin de votre aide svp, mon fils de 5 ans n’écoute pas les grands, commerçants pas nous les parents, les maistresses , les grands parents …
Il ne fait que ce que lui dit ça tête, quand il ya du monde il fait le clown il saute et court par tout , je suis épuisée et je ne sais pas quoi faire. 🙁
Sara, pareil chez nous, 4ans et demi..
Pour éviter de « négocier » constamment quand il s’agit de jouer encore 5 minutes,par exemple,j’ai découvert que l’utilisation du minuteur pouvait être d’une grande aide. Ainsi, c’est un signal extérieur qui indique que le temps est écoulé. C’est assez efficace avec ma puce de 4 ans.
De même , pour se préparer le matin, nous utilisons de plus en plus les repères de l’horloge : quand la grande aiguille sera sur le 6, il sera l’heure de partir.
Maintenant, ce n’est pas non plus efficace à 100%, nous nous retrouvons encore parfois dans des impasses.
Bonjour , moi j ‘ ai 3 enfants et il est très difficile pour moi de me faire respecté quand je leur demande quelque chose ( bain , ranger un jouet , aller se laver les dents) ils ne m écoute pas du tous me pousse à bout , je répète 40 fois et je hurle enfin pathétique mais je n y arrive pas autrement du coup j appréhende beaucoup .
En effet l’utilisation du « Time Timer » est efficace, les enfants visualisent le temps qu’il leur reste avant de passer à autre chose.
Et puis il faut persévérer car changer un cercle vicieux en cercle vertueux ne se fait pas en un mois. Il y a un livre qui explique très bien comment changer d’attitude avec nos bambins afin qu’ils changent leurs « mauvaises habitudes », cela s’appelle Être un parent plus calme, serein et heureux, de Noël Janis-Norton.
moi quand je lui dit non il fait comme si il ne mavais pas ecouter et le fait quand meme. et si je lui dit tu as le choix, soit tu fais ceci mais tu as une conséquence et il me repond je men fou. Il a 4 ans et demi et il est beaucoup dans la provocation. Je suis vraiment au bout du rouleau.
La bienveillance quand il s’agit d’obéir n’est pas de laisser un choix qui sera souvent considéré par l’enfant comme une négociation mais d’obtenir une action que vous, l’éducateur, représentant de l’autorité, avez décidé ! Inutile de crier, ça ne sert à rien, mais donner l’ordre et avertir qu’il y aura une punition s’il n’y a pas d’effet. Avant tout, toujours faire ce que l’on dit !!! L’enfant comprend très vite qu’il peut faire ce qu’il veut si vous passez votre temps à faire des promesses ! La punition est bienveillante bien sûr… » Tu vas aller réfléchir dans ta chambre ou au coin et tu n’as pas le droit d’en bouger, c’est moi qui lèverai la punition.. » par exemple. Être ferme, sans énervement. Elle ne doit pas être trop courte et doit avoir été comprise. J’ai rarement eu de problèmes avec mes enfants en appliquant cette méthode mais ils savaient que j’appliquais toujours ce que j’avais dit ! La frustration (le fait d’arrêter de jouer pour prendre son bain…) est un apprentissage compliqué mais absolument nécessaire, dites vous que c’est pour le plus grand bien du futur adulte qu’est votre enfant. Bienveillance, certes, mais pas de compromis incessants !!
je suis désolée mais la punition n’est jamais bienveillante. et demander à un enfant de « réfléchir dans sa chambre » ne sert à rien, il n’a pas la maturité nécessaire pour cela et va juste ressasser ce qui s’est passé et vous en vouloir.
La bienveillance, ne veux pas dire que l’on fait des compromis incessants et donner des choix ne veut pas dire que l’on passe son temps en négociation. Il est indispensable d’être ferme dans l’application des choix.
Je suis totalement d’accord avec vous lorsque vous dite qu’il faut appliquer ce que l’on a dit.
Quand mon fils était petit, je proposais deux solutions, comme le bain évoqué. En revanche, si une fois les 5 minutes passées il refusait, je lui disait » non, alors je ne suis pas d’accord, tu avais dit que dans cinq minutes tu irais. SI tu en fais pas ce que tu m’as promis, la prochaine fois, il n’y aura pas de choix ». LA fois d’après, pas de choix, en expliquant que la dernière fois, il n’avait voulu. JE lui laisse évidemment une deuxième, voire une troisième chance . Mais il est arrivé forcément un moment où effectivement, il n’a pas eu le choix, car il n’avait pas joué le jeu les deux fois précédentes. Maintenant, il a très vite compris que s’il respectait sa partie du marché, je respecterai la mienne. ( A vrai dire, il a aujourd’hui 10 ans… et c’est toujours ainsi que nous fonctionnons pour les devoirs ou les choses » pas drôles ».
Dans les commentaires, je lis parfois que la bienveillance est subjective dans les représentations de chacun. Dans cet article il s’agit de coopération avec l’enfant et non de négociation si j’ai bien compris.
Dans ce cas il est primordial de commencer par soi en se mettant à agir après s’être posé quelques questions qui ont été décritent dans cet article. Ainsi que les suivantes :
Ai-je suffisamment confiance en moi et en mes capacités à GUIDER mon enfant (au lieu de »putain il écoute rien ce petit con ! ») ?
Veiller à ce placer devant l’enfant sans violence et brutalité (« putaiiin tu m’écoute quand je te parle ?! » tout en lui secouant le bras). Ainsi l’enfant sera plus attentif qu’en lui renvoyant au sale gosse dont il a l’habitude d’être considéré.
Être ferme ne veux pas dire avoir l’air courroucé.
Lorsque l’enfant est dans son émotion, a une idée dans la tête, lui en faire sortir dans la violence créera de nouvelles confrontations à l’avenir, à moins de le réduire à une poupée obéissante incapable de réfléchir par soi même et faire ses propres choix. Toute fois trop de choix=trop d’infos. Être clair, audible c’est montré pourquoi nous voulons que l’enfant fasse ou pas. Expliqué brièvement, ne pas contraindre dans la force, dévié l’attention sur quelque chose ( »oh un éléphant qui vole, ah ça y est j’ai ton attention parce que je suis rentrée dans le jeu » ? 🙂 ).
Au lieu de se demander :
« Suis je suffisamment intéressant et légitime pour être écouté, entendu ? »
Permettre à nos enfants d’être suffisamment intéressant et légitime pour être écouté et entendu. Sinon c’est la loi et la répression contre un esprit libre et non de l’éducation. Coopération sous forme de jeux, apprentissage dans la joie, différentes méthodes existent, les règles structurent l’enfant mais les faire appliquer dans la contrainte n’aide pas à les comprendre.
Mettons nous à leur place : c’est plus amusant de bosser avec des collègues qui se marrent que des cons qui font la gueule avec un patron qui vomis des ordres sans fondements.
Donc en lâchant la TV et le téléphone, en prenant le temps de connaître mieux son enfant et ses besoins, ont devrait arriver parfois a créer un espace d’enfant pour lui et un espace de parents pour nous sans avoir à échanger les rôles.
Perso je cris trop facilement sur ma fille de 2 ans et demi après avoir été calme et posé un certain nombre de fois. « La bienveillance mon cul ! »
Mais quand je sors de mon papa demi-Dieu devant l’Éternel, fatigué des relations humaines et limé par le quotidien, je redeviens une personne solide, sécurisante, de confiance, un repère qui cadre avec des limites simples qui ont du sens pour l’enfant. À partir desquels l’EPANOUISSEMENT est l’objectif à atteindre afin de le guider tranquillement vers l’autonomie.
Mon problème n’est pas tellement l’obéissance, je ne trouve pas qu’il exagère, et de toute façon, j’ai de la patience ou des astuces. Mais il m’est impossible de lui expliquer, il n’écoute pas, je voudrais lui apprendre l’Italien ou les règles au football, de la circulation, etc.. Même chose quand il fait les devoirs, pas moyen de pouvoir lui expliquer. je reçois des réponses genre « blablabla » ou doigts dans les oreilles comme pour ne pas entendre. A la longue c’est frustrant. Il a 6 ans.