10 phrases à éviter pendant les repas des enfants
|Dans son livre « Et si on arrêtait de crier sur nos enfants », Valérie Roumanoff a recensé les phrases emblématiques à éviter pour que l’enfant établisse un rapport sain avec sa nourriture dans un esprit de confiance et de collaboration.
En effet, les repas sont un terrain d’apprentissage pour le parent et pour l’enfant. L’un souhaite collaborer/communiquer plus efficacement avec son enfant (et pas « se faire obéir » car cela induit un rapport de force) alors que l’autre aspire petit-à-petit à devenir autonome (dans un cadre sécurisant et valorisant). Voici donc les phrases qui bloquent ces objectifs (avec les méthodes qu’elles impliquent).
Note : ces phrases viennent souvent de notre propre enfance !
- On ne jette pas la nourriture ! [Formulation négative/ ordre] Le cerveau perçoit l’expression « Jette la nourriture ». De plus, cette expression catégorique implique qu’il est impossible de recycler un repas ou de le transformer en le combinant avec d’autres aliments (comme faire un gratin avec un restant de pâtes ou une soupe en mixant des légumes).
- Il y a des enfants qui meurent de faim dans le monde ! [Honte / manipulation] La culpabilité est douloureuse à ressentir. Associer repas et douleur n’est donc pas judicieux.
- Quand j’étais petit(e), je ne mangeais pas à ma faim [Manipulation/non respect de l’histoire personnelle de l’enfant] Cette phrase placée hors contexte du repas n’est pas un outil de persuasion puisqu’il s’agit d’une expression d’une douleur passée, vécue par le parent. Dans le contexte d’un repas, en revanche, elle vise à nier le ressenti de l’enfant pour lui imposer le nôtre et le convaincre de manger car « il a de la chance de pouvoir manger à sa faim. »
- Mange, parce que je l’ai préparé pour toi. [Manipulation/ culpabilité] Nous, humains, avons besoin de reconnaissance. C’est normal ! Et c’est encore plus vrai lorsque nous sommes parents car les efforts et la responsabilité sont intenses. Mais il y a d’autres façon de l’obtenir. En la formulant sous forme de demande claire vers les personnes de qui nous en attendons (et qui ne sont peut-être pas là en ce moment). (voir le message « je »)
- Finis ton assiette pour me faire plaisir. [Manipulation/chantage] « Fais plaisir » est ce que l’on nomme un « driver« . Ce message contraignant coupe l’enfant de son propre ressenti et le rend vulnérable aux manipulations d’autres personnes qu’il croisera.
- Ton petit frère a tout fini, lui. [Comparaison négative/ manipulation ] Chaque être est unique. Comparer pour convaincre de devenir comme quelqu’un est une démarche qui fragilise l’estime de soi et qui pousse à se comparer toute sa vie, au mépris de la liberté individuelle.
- Mange pour bien grandir. [Interprétation/croyance erronée] Le suivi de la courbe poids/taille vous rassurera sur la croissance de votre enfant. Le corps a effectivement besoin de carburant pour grandir. Mais il a aussi besoin d’eau, de mouvement, d’amour, d’empathie,…et de nourriture équilibrée.
- Quand l’appétit va, tout va.[Interprétation/croyance erronée] Malheureusement, un bon coup de fourchette peut mener à du surpoids. La nourriture fait aussi office d’anti-dépresseur (kilos émotionnels)…
- Termine ta viande, si tu veux aller jouer. [Chantage] Faire miroiter une récompense pour être écouté n’est pas une stratégie efficace pour l’épanouissement des enfants et pour obtenir des rapports apaisés et équilibrés . L’objet du chantage a aussi tendance à augmenter avec le temps… C’est un cercle vicieux.
- Si tu es sage, tu auras du gâteau. [Chantage] Même principe que la phrase ci-dessus.
SOLUTIONS POSSIBLES
Voici maintenant un article pour des repas apaisés :
Quelles solutions/astuces pour inciter un enfant à goûter de nouveaux aliments ou regoûter des aliments qu’il n’a pas aimé la 1ere fois? Que faire avec un enfant qui a faim mais qui ne touche pas à son plat parce qu’il n’aime pas ou ne veut pas goûter? Parce que manger ce n’est pas qu’une questions de quantité… (et que les pâtes à tous les repas ça va bien 5 min 😉
Faire les courses avec l’enfant, lui montrer ou ça pousse, jardiner avec lui, car c’est souvent les legumes qu’il/elle n’aime pas.
Cuisiner avec l’enfant,
Manger la même chose, cuisiner de manière différente et reproposer, ajouter du fromage s’il/elle aime.
Server des assiettes décorées, ou decorer- les avec lui/elle…
« Jouer » avec la nourriture …
Pour faire goûter les enfants, je ne leur dis pas ce qu’ils ont dans leur assiette, je leur demande de goûter et de me dire ce qu’ils en pensent. Je ne fais pas les mêmes plats, forcément, sinon ils sauront ce qu’ils ont dans leur assiette. Ils n’aiment pas après avoir goûté, je les remercie d’avoir été curieux. Généralement ils goûtent.
Mes enfants mangent maintenant des cucurbitacées (potiron butternut…) Mais si on se fait plaisir en cuisine en changeant le goût d’un aliment ou en le cuisinant autrement a chaque fois, pour moi ça passe.
Mais j’ai souvent fait ça, depuis qu’ils sont petit, si les votre ne veulent que des pâtes, vous partez de plus loin que moi bon courage !!
Si l’enfant ne termine pas le repas principal pouvons nous quand même lui donner le dessert sans jugement…
Oui bien sur, il ne faut jamais priver de dessert, sinon ça alimente encore plus l e’vi de s opposer et de ne pas manger la clè c est le lâcher prise vraiment, j ai 3 enfants et enfin compris cela avec le dernier et ça marche.